09.08.2014: Hallucinant

C’est le mot que j’emploierai pour décrire le Heavy Montréal édition 2014. Il n’y a pas d’autres termes que je peux trouver pour mieux décrire notre fin de semaine. L’affiche de cette édition était géante, mais a finalement dépassé mes attentes.
Je tenterai de vous décrire du mieux possible l’ambiance qui y régnait, et vous parlant des spectacles que j’ai couverts toute la fin de semaine.
Arrivé quand même tôt en ce samedi matin, une chose frappe en entrant. L’organisation professionnelle d’Evenko. Rien n’est laissé au hasard pour les membres des médias, et nous serons traités aux petits ognons. Vraiment.

Premier spectacle que je veux voir, les canadiens de Monster Truck sur la scène Molson Canadian. ce groupe a dû se produire 178 fois au Québec depuis le début de cette année, mais c’est le dernier de mes soucis car, quel bon band que celui-ci et dont on ne se lasse jamais. Vraiment, ce band fera des vagues encore longtemps. J’aurais peut-être pensé à les mettre sur une plus petite scène par contre, pour que l’on puisse vraiment apprécier de plus près ces chevelus musiciens. C’est le seul bémol pour Monster Truck sinon, tout était parfait.

On sentait la fébrilité dans l’air pour la venue du groupe suivant sur la scène Heavy. Car par curiosité, presque tout le parterre du parc Jean-Drapeau se déplaça pour entendre et voir celles dont tout le monde parle, Baby Metal. Venu directement du Japon, ces trois petites chanteuses/danseuses on sut charmer la foule fort nombreuse en ce samedi matin. Bien que l’on sente sans aucun doute la « gimmick », ce fut fort divertissant comme spectacle. Elles ne seront certainement plus à l’affiche des festivals pendant des années (les  » gimmicks » sont souvent éphémères), mais personne ne peut leur reprocher de ne pas être très divertissantes. Un petit bonbon pour les yeux et les oreilles. Leurs musiciens sont par contre très solides. Ils n’ont pas le même âge que nos donzelles, c’est évident.

Je n’ai vu que la moitié du show des nymphettes japonaises, car je ne voulais pas manquer la prestation du groupe métal français Mass Hysteria. J’avais beaucoup entendu parler d’eux par mes amis, et je ne savais pas vraiment a quoi m’attendre. En arrivant proche de la scène de l’Apocalypse, une chose nous saute aux yeux. Dans la foule, nos cousins sont très présents. Et j’ai compris pourquoi assez vite. Mass Hysteria nous livre toute une prestation. Ils nous bottent le derrière, mais alors là, sans que l’on se relève.

Avec à sa tête Mouss Kelai, le band nous envoie du métal plein les oreilles, sans nous laisser de répit. Les moshpit sont intenses à l’avant-scène, et le groupe viendra même y participer vers la fin du spectacle. Vraiment, s’il y avait une découverte en ce week-end, Mass Hysteria est sans contredit en tête de liste. Quel coup de pied au cul.

Direction vers les scènes principales, car je ne voulais pas manquer les Bostoniens de Dropkick Murphy’s. Une immense réputation les précède, et ils ont su être à la hauteur de mess attentes et de celles de l’immense foule rassemblée devant eux. 45 minutes de punk rock celtique, avec des allures de mauvais garçons, tout y était pour les découvrir, et tout y était pour rassasier leurs nombreux fans présents. Car, vous pouvez me croire, Dropkick Murphy’s a un énorme « follow-up ».

Le fils d’un des membres du groupe est même monté sur scène, pour détruire une poupée à l’effigie du Canadien de Montréal. La foule a été bonne joueuse, certains huant et chahutent, d’autres bien contents. Sûrement des gens de la vieille capitale…qui attendent encore une équipe à eux. Mais tout ça dans la bonne humeur. Bravo à ces Bostonniens. J’irai vous revoir quand vous reviendrez.

N’ayant plus de batterie dans mon téléphone, j’ai du passer Voïvod pour aller me recharger. Mes, selon mes potes sur place, la fierté de Jonquière n’a pas déçu, livrant comme il se doit, une solide performance. Comment peut’-il en être autrement avec le bagage musical qui les précède.

Ma batterie étant rechargée, j’ai pu me rendre pour le spectacle d’Anthrax. Je n’ai jamais été un grand fan d’Anthrax. Mais je dois admettre qu’eux aussi, sont d’un grand professionnalisme, et connaissent parfaitement leur métier. Eux aussi ont de nombreux fans, et ils étaient tous rassasier, même moi. La question que je me pose est celle-ci. Scott Ian vieillira’-il un jour? À part la blancheur de son  » punch », ce mec ne vieillit pas d’une seule année. Le formol a peut-être quelque chose à y voir, qui sait.

The Offspring nous attendait ensuite et ils avaient décidé de nous offrir l’intégralité de leur méga hit Smash. Bien que ce ne sont pas des bête de scène, loin de là, on a pu tous remarqué que cet album en est un qui aurait pu être écrit et enregistré même en 2014. Les chansons vieillissent merveilleusement bien, et n’ont pas rien perdu de leurs superbes. La voix de Dexter Holland est encore très puissante, et très juste. Et que de bonheur de réentendre Gotta Get Away, Self Esteem, etc. Que du gros bonheur sale., rien de moins.

La foule est très compacte en ce samedi soir. Même dans la zone VIP où les journalistes sont, on remarque sans contredit que malgré les habituels insatisfaits, les gens sont heureux et enthousiastes à la venue des maîtres incontestés du métal, Metallica. Évidemment, certains ne seront jamais contents mais Metallica, ça vend. Selon les habitués du festival, la foule présente pour Lars Ulrich et sa bande est de loin la plus grande foule à avoir foulé le parc Jean-Drapeau pour le Heavy Montréal. Nous avions droit à un Metallica By request. Les gens qui avaient des billets pour le festival pouvaient donc voter pour le set list de la soirée. Et quel set list nous avons eu.

Avec Blackened, Master of Puppets et Welcome Home (Sanitarium), nous savions que nous aurions droit a toute une leçon de métal de leur part. Le rouleau compresseur Metallica était bel et bien en marche. Quoique j’aurais pu me passer des Nothing Else Matters et autre The Unforgiven, le set list était parfait, rien à redire. Ils nous ont montré pourquoi, après toutes ces années, ils figurent au sommet du monde métal, et pourquoi tant de gens s’étaient déplacés en ce samedi soir chaud et humide.

C’était la première fois que je voyais le band avec Robert Trujillo et je n’ai pas été déçu. Vraiment, Trujillo insuffle de la jeunesse dans ce band qui en avait besoin. Il est un membre à part entière, et est vraiment , un incontournable, bravo a lui. Enter Sandman clôtura le spectacle, avant de nous en mettre plein la tronche avec Creeping Death, The Four Horsemen et Seek and Destroy. Tout à fait géant, et la foule était aux anges.

Il était temps de retourner à la maison, car une deuxième journée très chargée nous attendait dimanche.
Superbe samedi!

 

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Metallica

10.08.2014: I Wanna Rock!

Ce n’est pas tout dormir….il fallait bien se lever pour se rediriger vers le parc Jean-Drapeau pour cette deuxième journée très intéressante encore une fois. Quelques groupes me donnent déjà l’eau à la bouche. Saurons t’ils être à la hauteur de mes attentes? C’est ce que l’on verra bien assez vite.

Arrivé à la même heure que la première journée, c’est à dire assez tôt, je remarque déjà que l’affluence aux portes est moindre que la journée précédente. Évidemment, pour une raison bien évidente, Metallica n’y est pas ce soir. On ne peut pas se tromper avec une telle tête d’affiche.
Donc, direction scène principale où le groupe Bat Sabbath ouvrira le bal. Le band, qui est finalement le groupe Cancer Bats, groupe hardcore punk torontois. La foule en ce dimanche matin n’est pas tellement grande devant la scène, mais nous avons eu droit à un vrai bon spectacle. Nous interprètent les succès de Black Sabbath, Liam Cormier nous en aura mis plein la gueule. Il faut bien dire que les chansons de Black Sabbath se portent très bien pour ça. Quel bon début de dimanche.

Direction immédiate pour la scène de l’Apocalypse, ou le groupe Québécois La Corriveau allait bientôt monter sur scène. Et quelle ne fut pas ma surprise de voir un band des plus solide, avec un Diamond Ghost (c’est le nom du chanteur) en pleine possession de ses moyens. Vraiment, du bon métal bruyant à souhait, avec des musiciens et un chanteur de calibre international. Je suis convaincu que ce groupe fera jaser ailleurs que dans la vieille capitale très bientôt. Belle belle découverte pour moi. Mais trente minutes, ce n’est pas assez…….mais il fallait laisser la place pour un autre excellent band, soit Nashville Pussy. Non, comme leur nom l’indique, ils ne viennet pas de Nashville, mais d’Atlanta. Allez savoir pourquoi…
Le groupe qui est composé de Bonnie Buitrago à la basse, Ruyter Suys à la guitare (et quelle guitariste), Blaine Cartwright à la voix et à la guitare et finalement Jérémy Thompson à la batterie n’a rien, mais alors rien n’a envier a ses pairs dans le monde du rock. Du bon rock sale comme on l’aime, avec une odeur sudiste qui donne chaud. Je savais en arrivant le matin que je ne voulais pas manquer ce band là….et j’ai bien fait….un de mes spectacles préférés du week-end.

Fatigue oblige, petite pause pour moi, pour me mettre en forme pour ne pas manquer, mais absolument sous aucun prétexte le groupe californien Body Count, avec à sa tête, une légende du rap, Ice T. et tout bon festivalier se devaient d’être la. Et à voir la réaction de la foule massée devant la scène Heavy, je ne peux dire qu’une chose…AYOYE. Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour s’aventurer au-devant de Ice T. Et que de bonheur de le voir enguirlander la foule compacte devant lui. Il n’est pas le plus poli, mais fait bien passer son message et c’est une des raisons pour lesquelles on l’aime, quel grand moment de musique et quel événement.

Ce n’était pas fini…loin de là. Hatebreed allait prendre la scène voisine. Et pour la prendre…ce fut fait, et de belle façon, quel martelage en règle de la part de ce groupe et son leader Jamey Jasta. Groupe qui fête en passant son vingtième anniversaire de formation… ce qui n’est pas rien pour un groupe de metal lourd et pesant. Une heure à se faire défoncer les tympans, ça replace toujours son homme. Nous étions prêts pour Bad Religion.

Quelle différence de ton avec Hatebreed d’ailleurs. Pour ma part, bien que je respecte beaucoup Bad Religion pour ce qu’ils ont fait, j’ai été très déçu de leur prestation et je me surprenais à bailler aux corneilles. Mais bon…étais-je vraiment surpris? Je me demande si leur musique a bien vieilli et je me demande même ce qu’ils font encore là. Je sais je sais…je dois me faire un tas d’ennemis….je n’en rajouterai pas plus. Pour moi, Bad Religion n’avait pas d’affaire là. Surtout après le rentre-dedans de Hatebreed. Le temps parfois fait bien mal les choses.

Pour moi, le clou de ma soirée allait suivre car je n’avais jamais vu Twisted Sister auparavant et j’en espérais ressortir KO et ce fut le cas. Nous avions droit en prime au groupe original. De leur tout début il y a de cela 30 ans. Et pour célébrer la chose, Dee Snyder était dans une forme splendide, ce que l’on ne peut pas affirmer pour d’autres membres du groupe par contre. Mais musicalement et vocalement, c’était parfait.

L’intégralité de leur disque à succès Stay Hungry fut jouée. La prestation durait une heure malgrès que l’abum en question n’atteigne pas l’heure entière, mais M. Snyder a bien rempli l’espace-temps, comme seul lui peut le faire. En riant de la foule assise à l’arrière, se demandant tantôt si c’était la zone des handicapés, tantôt nous disant que nous avions l’air d’une bande d’endormis.

Mais les endormis ne le sont pas restés longtemps, car évidemment, aux premières notes des deux plus grands hymnes hard-rock jamais écrits, la foule était hystérique. C’est le moins que l’on puisse dire. Entendre 35000 personnes chanter We’re Not Gonna Take It, ou I Wanna Rock en choeur donnait des frissons. Un immense bonheur de voir l’homme à la chevelure blonde être en forme comme jamais, et entendre que sa voix malgré son âge certain est encore bien là. À part quelques erreurs de tempo pendant We’re Not Gonna Take It, ce fut un spectacle mémorable, dont plusieurs se rappelleront longtemps. J’en suis et selon moi, Twisted Sister remporte la palme du meilleur spectacle du week-end.

Il ne restait que deux bands sur les scènes principales, Lamb of Good et bien sur Slayer et on va avoir droit à un bombardement en règle, c’est ce qui me vient en tête et ce autant pour les oreilles que pour les yeux. Aucun des deux derniers groupes du week-end n’a déçu les fans présents.

Ce fut la fin d’un week-end merveilleux, autant musicalement, que visuellement. Côté organisationnel, je n’ai rien à redire sur rien, tout y était pour rendre les fans montréalais de métal heureux d’y être. Fans de rock et de métal, vous vous devez d’y aller l’an prochain car la scène métal au Québec a besoin de ses fans et il ne faut pas bouder son plaisir, et se rendre à cette grande messe métal annuelle.

Je vous y donne rendez-vous, pour une édition qui j’en suis sur sera énorme encore une fois.

Merci aux organisateurs, et à tous ceux que j’ai rencontrés. Vous avez tous et chacun une part a jouer dans mon bonheur d’y être aller.

A l’an prochain.

Texte : Laurent Lépine

Photos : Mickael Maurice

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Slayer