Par une journée pluvieuse d’avril, j’ai pris la route direction Québec pour assister au spectacle très attendu de Black Sabbath. J’ai toujours apprécié les spectacles à Québec, car il y règne toujours une atmosphère un peu spéciale. Les gens sont festifs et l’ambiance est digne des grands concerts rock.

Il y a longtemps que je n’avais pas assisté à un spectacle dans un grand amphithéâtre. Cela revêt toujours un petit cachet spécial qui me remémore mon adolescence.

20 h pile, le groupe Reignwolf ouvre la soirée. Le groupe occupe un tout petit espace sur cette grande scène. Jouant précisément 30 minutes, le band a su bien tirer son épingle du jeu malgré que la foule attendait Black Sabbath . Jouant un rock efficace un peu stoner par moment. Le chanteur guitariste nous a offert un solo à la guitare tout en jouant de la batterie : beau moment de musique. La foule leur réserve un bel accueil.

Un grand rideau avec un hologramme du groupe masque la scène. 20 h 55, la voix de Ozzy résonne dans le colisée quasiment rempli à pleine capacité, « I can’t hear you » et la foule s’anime d’un trait, une foule rockeuse assez âgée et de têtes grises. Quelques instants plus tard, l’extinction des lumières qui fait bondir les gens d’un coup de leur siège. Nous resterons debout durant tout le spectacle. Les premières notes de War Pigs résonnent sous un éclairage rouge. Le grand rideau se lève nous montrant une grande scène, la batterie est surélevée et derrière un énorme écran. Gezzer, Tony, et Ozzy apparaissent tout de noir vêtus. Jouant d’une manière quasi parfaite. La voix de Ozzy est particulièrement bonne. Le groupe enchaine avec une version hallucinante de Into the Void, le solo de Tony Iommi est spécialement efficace. Le son au Colisée est excellent et bien balancé. La basse de Gezzer nous résonne dans le corps tout au long de la soirée, Tommi Iommi est en grande forme et il manie sa guitare avec efficacité et grâce… Nous avons droit à des musiciens au sommet de leur art.

black sabbathL’éclairage est magnifique : lasers, vari-lights, changements de couleur… tout y est !!! Même les images déroulant durant les chansons sont efficaces. Nous avons droit à Snowblind, Black Sabbath, NiB, de grands classiques interprétés de main de maître. J’avais de grandes réserves face a la voix de Ozzy mais ce soir il n’y a rien à dire sur sa voix. Même sa prestance est vigoureuse avec plusieurs interactions avec la foule. J’avoue être un peu moins familier avec les nouvelles chansons du nouvel album sorti l’an passé. Lorsqu’elles sont jouées, cela ralentit un peu la foule, mais cela s’oublie rapidement dès qu’on entend les classiques tel que Fairies Wear Boots. Le groupe vient clore avec Iron Man et Children of the Grave, cette dernière fut pour moi un grand moment de la soirée.

Le groupe termine la soirée en guise de rappel avec la traditionnelle Paranoid (intro de Sabbath bloddy Sabbath) sous une pluie de confettis et de ballons. Ce fut un très grand spectacle même si Ozzy semblait un peu plus fatigué à la fin du spectacle ce qui n’a rien changé à sa prestation. Sa voix a tenu le coup et a été sans faille durant toute la soirée.  Est-ce que sa prestation a un lien avec sa récente (1 an) sobriété ?

Ce soir à Québec le mythe a rencontré la réalité !!!

En espérant que le spectacle sera aussi bon à Montréal.

Texte et photos : Nicholas Dumont

Photos prise au cellulaire.