Ce n’est pas un secret que je ne suis pas un fan ni de Kamelot ni du nouveau Nightwish… Je me rendais donc à ce spectacle avec le mince espoir d’être agréablement surpris. Mon questionnement principal était ‘pourquoi le Cepsum’? Comment est-ce que Nightwish joue dans une si grosse salle alors que jadis, avec leur ancienne chanteuse, ils se produisaient au Metropolis et au Medley… Première constatation en arrivant sur les lieux; y’a du monde pas à peu près! Kamelot, qui n’ont pas rempli le Club Soda il y a un an alors que le légendaire Fabio Leone (Rhapsody) chantait avec eux, semble avoir une réaction monstre. Avec un nouveau chanteur, encore, qui n’a rien de Fabio ou encore du chanteur original de la formation, le groupe était visiblement ému de la massive réaction de la foule. La participation de Alyssa White-Gluz, chanteuse de The Agonist, a été très bien accueillie. Elle a chanté en duo sur 2 chansons, avec son vocal ‘clean’ seulement, et sa présence fut très bien reçue. Ayant toujours détesté The Agonist et la voix d’Alyssa, je n’ai pu m’empêcher de soupirer lorsqu’elle est apparue… Mais, à ma grande surprise, sa voix ‘clean’ était au point et très appropriée. Avec l’aide de 2 choristes, du clavier épique et un bassiste un peu trop excité pour le type de musique qu’il joue, le groupe était un choix parfait pour ouvrir ce spectacle. Je n’en sors pas plus un fan qu’auparavant… Leur musique étant trop linéaire et dépourvue de ‘riffs’ ou moments accrocheurs pour moi, mais je peux quand même apprécier les orchestrations et leur son épique. Et je dois aussi dire qu’en gros, leur spectacle d’hier m’a plu un peu plus que celui de l’an dernier, mais sans plus. Ça manque d’originalité et de prouesse musicale pour mes goûts, mais les milliers de spectateurs envoûtés n’avaient clairement rien à foutre de mon opinion et c’est mieux comme ça!

Passons au plat principal… Le ‘nouveau’ Nightwish… Je dois dire que jadis, j’étais un gros fan de ce groupe. La première fois que je les ai vus en Septembre 2003 au Medley, j’étais hypnotisé par la voix, la prestance et la beauté de Tarja Turunen. Du Power Métal Symphonique avec une chanteuse d’opéra… que demander de mieux ? Lorsque que Tarja a quitté le groupe, j’ai quitté avec elle… Pas question de Nightwish sans elle… et encore pire, elle fut remplacée par une chanteuse qui sonne comme Amy Lee d’Evanescence… Après une brève écoute de leur album ‘Dark Passion Play’ en 2007, c’était confirmé, je DÉTESTE Nightwish… 5 ans plus tard, pas une écoute de plus, je ne demandais qu’à être surpris… On sait jamais, peut être que ma mémoire fait défaut…. Ça commence sur une longue intro, une pièce de Hans Zimmer, suivie d’une chanson qui semblait pas si pire dans ses premières secondes. Des chorales, des gros ‘choir hits’ de clavier, du drum cliché signé Nigthwish… et tout à coup… apparaît sur la scène… une grosse blonde qui ressemble comme 2 gouttes d’eaux à Fergie des Black Eyed Peas, vêtue de pantalons scintillants, d’une camisole noire… Ouch… avant même qu’elle émette un son, c’était déjà ‘wrong’… Tarja avait une présence mythique sur scène, longue robe, habits, classe, prestige…. Anette est une pop star… elle danse et se trémousse comme une vulgaire Jennifer Lopez… Laissons-lui une chance, peut-être que sa voix va me surprendre… Mais hélas… j’aurais préféré Amy Lee d’Evanescence…. Anette a une voix aigue, quelque peu nasillarde, elle sonne comme une adolescente enjouée… Mais qu’est-ce qui est arrivé à Nightwish et comment se fait-il qu’ils ne soient plus aussi populaires qu’avant ? Leur chanson d’ouverture, ‘Storytime’, est carrément de la pop… C’est plein de joie et ça donne le goût de danser… Ils enchaînent avec ‘Wish I had an angel’, une des rares pièces qu’ils jouent de l’époque de Tarja. Et c’est en constatant comment Anette ne peut aucunement égaler le vocal d’opéra que cette chanson requiert qu’il est mieux que le groupe se concentre sur leurs nouvelles compositions. Ce qu’ils ont bien sûr fait, enchaînant multiples chansons toutes plus plates les unes que les autres… aucuns riffs ou mélodies accrocheuses…. Toutes des pièces mid-tempo, linéaires, répétitives, mornes, sans saveur… Le groupe fait clairement dans le facile, le pop, le cliché, et ça marche… Soupir… Quelques points forts; les chansons instrumentales (lol), la participation de Troy Donockley qui joue des uillean pipes, des ré-arrangements quelques peu celtiques de certaines pièces. Après une partie acoustique des plus mornes, incluant la pièce ‘Nemo’, on eu droit à, selon moi, la meilleure chanson de la soirée; Over the hills and far away. C’est la plus vieille chanson que le groupe nous livra, datant de 2001. C’est une reprise de Gary Moore et c’est probablement la raison pour laquelle la voix d’Annette me parut acceptable sur cette pièce puisqu’elle était originalement performée par un homme, laissant place à l’interprétation. Musicalement, le spectacle avait ses moments. Le son était surprenant pour cette salle qui est reconnue pour son reverb et son écho qui hier, même assis dans la dernière rangée, était acceptable. Mais en bout de ligne, mon opinion importe peu, le public présent semblait être aux anges et le groupe semble plus populaire que jamais… Mais, je l’accepterais sans problème s’il changeait son nom… Morningwish… Afternoonwish… Tout sauf Nightwish!! Parce que le spectacle que j’ai vu hier n’avait absolument rien à voir avec Nightwish! Il est digne de mention que Tarja poursuit sa carrière musicale en solo, avec 3 albums à son actif. Je l’ai vu au Medley en 2009 et elle était toujours aussi envoûtante. Ses nouvelles chansons ne sont pas très excitantes mais quand même beaucoup plus que les nouvelles de son ancien groupe, et de loin! Et pour les fans de vieux Nightwish comme moi, elle nous en servit 4 chansons, de bons vieux classiques! Vivement un autre spectacle de Tarja! 🙂 (Mat Paré)