Que de chemin parcouru depuis le Métropolis… The Lumineers joue désormais dans la cour des grands; et c’est dans un Centre Bell bondé que le groupe originaire du New Jersey, accompagné de Susto et de Kaleo, aura tenté de nous donner la «Saturday night fever».

Avec seulement deux albums à leur actif, les quatre Islandais de Kaleo ne perdent pourtant pas la face devant un public si nombreux. En passant outre les difficultés techniques du début (on imagine la pression ressentie sur scène), les titres s’enchaînent efficacement et sont bien accueillis par les Montréalais. On notera toutefois un enthousiasme plus prononcé pour All The Pretty Girls, la très célèbre Way Down We Go et No Good, dont les accords de guitare nous donnent une envie irrépressible de taper du pied. L’impression d’entendre un bon vieux classique de rock.
Sans aucun doute, un groupe qui a de l’avenir et dont on risque fort d’entendre encore parler.

Une belle mise en bouche qui nous donne faim pour la suite. Quelques dizaines de minutes plus tard, c’est sous un tonnerre d’applaudissements que The Lumineers fait son entrée.

Schultz lance un chaleureux «Bonsoir Montréal» à la foule lorsque résonnent les premières notes de Submarines.
Flowers In Your Hair et Ho Hey, reprise en cœur par le public, feront basculer ceux qui auraient pu douter de l’efficacité du groupe américain dans une salle d’une telle envergure.

Avec une discographie plutôt limitée (seulement deux albums), il n’est donc pas étonnant d’entendre la quasi-totalité de leurs compositions. Cleopatra, Gun Song et la romantique Dead Sea terminent ce premier «acte». Comme dans une pièce de théâtre, l’entracte sera de courte durée et le groupe change de décor. Plus petite, plus intimiste aussi, The Lumineers brille alors de mille feux sur une plateforme installée au milieu du Centre Bell, parmi la foule.
Where the Skies are Blue (avec la voix de la magnifique Neyla Pekarek en prime), Classy Girls, Charlie Boy et Slow It Down seront interprétés sans prétention, comme une parenthèse enchantée, hors du temps.

De retour sur la scène principale et toujours avec son chapeau vissé sur la tête, Schultz aborde les grands classiques comme Sleep On The Floor et Ophelia, qui sera l’occasion pour ce dernier d’aller dans la foule, histoire de tâter le pouls des Montréalais.

La folie monte d’un cran sur The Big Parade, qui se termine par une explosion de confettis. Patience apaise alors les esprits lorsque Jeremiah se met derrière son piano pour nous offrir quelques minutes de sérénité. Enfin, Stubborn Love ainsi que Subterranean Homesick Blues, une reprise du grand Bob Dylan concluent une prestation sans accrocs.

Bien que leur talent soit incontestable, The Lumineers fait partie de ces groupes qui charment davantage dans des petites salles (oui, on pense bien sûr au Métropolis).
La «Saturday night fever» ce soir-là, oui, mais à petite dose.

Texte: Marine Lardennois

Setlist de Kaleo
I Can’t Go On Without You
All The Pretty Girls
Broken Bones
No Good
Hot Blood
Way Down We Go
Ladies Man
Rock «n’ Roller
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Setlist de The Lumineers
Scène A (principale)
Submarines
Flowers in Your Hair
Ho Hey
Cleopatra
Gun Song
Dead Sea
Scène B (milieu de salle)
Classy Girls
Where the Skies Are Blue
Charlie Boy (Wesley, Jeremiah & Neyla)
Slow It Down (Wesley & Jeremiah)
Scène A (principale)
Sleep on the Floor
Angela
Ophelia
Big Parade
Walls (Tom Petty and the Heartbreakers cover)
My Eyes
Patience (Jeremiah piano solo)
Rappel:
Long Way From Home (Wesley solo with extended intro)
Subterranean Homesick Blues (Bob Dylan cover)
Stubborn Love