De Punk/Folk à Folk/Punk.

Peu importe le style, à l’évidence leur musique aura fait vibrer plus d’une génération de fans. Même après 35 ans le groupe arrive toujours à excité les adolescentes hormones de ses fans, encore et surtout celles des femmes. Pour preuve, il suffisait d’écouter les filles chanter pendant l’interprétation de Gimme the Car. Alors que pendant Black Girls, les gars, et filles, s’en donnaient à cœur joie dans un mosh pit improvisé au travers une salle pleine.

Survivants.

Malgré une absence sur scène pendant plus de dix ans, leurs conflits internes, ainsi que certains albums aux qualités mitigées, Gordon Gano et Brian Ritchie ont su récupérer la notoriété de ce groupe mythique acquise dans les années 90 et nous faire revivre leurs fantasmes d’adolescents devenus, je l’espère pour eux, aujourd’hui comblés.

Reconstitué en 2013, Violent Femmes est resté très actif depuis. Cumulant un nombre impressionnant de spectacles aux États-Unis et en Australie. Pour leur passage au MTELUS de Montréal le groupe était composé de deux des membres présents à leur début et maintenant accompagnés par John Sparrow aux percussions, qui selon mon avis, est le meilleur des batteurs que le groupe a eus depuis le départ de Victor DeLorenzo, l’autre membre fondateur. Et pour la portion des cuivres, typiques au groupe, c’est Blaise Garza qui a assuré avec sa collection de saxophones.

Femmes en vrac.

La première partie fût occupée par YOUR SMITH en solo avec sa guitare. Cette artiste, de Minneapolis, à produit 4 albums depuis 2008, mais sous le nom de Caroline Smith. Nous avons eu droit à de belles chansons dans le genre de Natalie Imbruglia, Sheryl Crow ou semblable aux mélodies de Bob Dylan. Mlle Smith aurait pu nous offrir une performance plus dynamique, mais elle était plutôt là pour nous détendre avant les rifts enlevants des Violent Femmes. Des éclats musicaux venant de la basse acoustique de Ritchie, du cajón de Sparrow, de l’immense sax basse de Garza et plus, pour accompagner la guitare et la voix âgée de Gordon. En fin de spectacle le chanteur nous a même interprété une chanson en français, que je ne suis pas parvenu à identifier, par contre je peux vous dire que celle-ci parlait aussi de femmes.

Texte: Jérôme Go-dreault

Photos: Martine Labonté