Il y avait un bon bout de temps que Montréal n’avait pas reçu Hatebreed en salle. Malgré le fait que le spectacle se déroulait un dimanche, la formation a rempli le Théâtre Corona sans aucun problème. Il faut mentionner que les trois groupes présentés hier étaient de grosses pointures. Act of Defiance suivi de DevilDriver et les très attendus Hatebreed qui venaient présenter leur « Concrete Confessionnal Tour ». Un spectacle qui était présenté par le Heavy Montréal qui se déroulera début août sur l’île Jean-Drapeau.

L’atmosphère est déjà survoltée pour le premier groupe. Act Of Defiance, un groupe de Los Angeles, Californie qui a lancé un premier album récemment. Un quatuor reconnu pour son parcours. Deux des membres d’Act Of Defiance sont d’anciens membres de la formation Megadeth, soit le batteur et le guitariste (Shawn Drover et Chris Broderick). Le chanteur, Henry Derek et le bassiste Matt Bachand complètent le groupe. La formation a déjà une certaine notoriété sur la scène Heavy Metal mondiale. Ils présentaient donc leur premier album : « Birth and the Burial » dimanche à Montréal, prestation bien accueillie par la foule présente.

Au tour de DevilDriver de prendre la scène d’assaut. Un groupe bien connu maintenant, le groupe existe depuis 2002. Plusieurs tournées et albums à leur actif, DevilDriver venait endiabler le Théâtre Corona avec leur nouvel album : »Trust No One ». La formation métal californienne a donné toute une prestation. Les cinq membres semblaient plus qu’en forme en ce dimanche pluvieux et le public ne demandait que ça. Le chanteur, Dez Fafara demandant des circle pits, les bodysurfs qui s’accumulaient, la température et l’humidité augmentant soudainement dans la salle, l’air se faisant plus dense et chaud. L’ambiance est montée d’un cran et les fans ont définitivement apprécié le spectacle. Sans contredit une formation qu’il fait plaisir à voir ou revoir. Tout autant que celle qui allait suivre !

Hatebreed! La formation a commencé avec un peu de retard, se laissant désirer par le public fébrile qui scandait Hatebreed, le bras levé. Vers 10h15, la formation Hardcore du Connecticut monte sur scène et offre le spectacle que tout le monde attendait. Le groupe a soulevé littéralement la foule avec des chansons de leur nouvel album « The Concrete Confessionnal », mais aussi avec leurs chansons les plus connues des autres LP. Le groupe actif depuis 1994 est toujours aussi intense et pesant. Les années ne semblent pas affecter les membres d’Hatebreed ni la température d’ailleurs. Le chanteur, Jamey Jasta, glissant quelques mots en français ici et là, les deux guitaristes tout sourire, un public complètement déchaîné, une foule où se mélangeait autant de pieds que de têtes par moments. Le plancher glissant tellement il était mouillé d’un mélange d’eau et d’alcool, un show à la hauteur des attentes qui s’est étiré sur plus d’une heure sans jamais diminuer d’intensité. Mes oreilles résonnent encore!

Un dimanche soir qui en valait la peine. Une belle réussite pour les organisateurs et les groupes !

 

Texte et photos: Martine Labonté