Le Québec en entier est en mode festival, et les 18-19 et 20 juillet dernier c’était juste à côté de Drummondville que ça se passait, avec la première édition du Rockaganza, nouveau festival à prédominance punk rock initié par Steve Martin. Avec une programmation étalée sur 3 jours, c’était près d’une trentaine de bands qui avaient rendez-vous dans le stationnement du Motel 4-Saisons, tout juste sur le bord de l’autoroute 20 à une quinzaine de minutes à l’est de Drummondville.

Sur place on voit tout de suite la qualité de l’organisation. Il y a du stationnement en abondance à proximité et ceux qui ont opté pour le camping ont de beaux espaces à l’ombre. Le motel, avec un bon nombre de chambres, fut très sollicité. La scène principale est de première classe et le site est superbement aménagé. Des places étaient prévues pour que les bands puissent avoir des tentes de merch. Génial!

Déjà vendredi soir on avait droit à de gros noms, et notre entrée s’est faite au son des Flatliners, avec leur son très punk rock bien à eux. Ont suivis dans la soirée Raindance, A Wilhelm Scream, The Holy Mess, Strike Anywhere, Cardinals Pride et Silverstein.

Les coups de cœur de la soirée vont à Wilhelm Scream pour leur prestation punk-hardcore vraiment excellente et très intense, et à une belle découverte avec Cardinals Pride. Ce groupe de Québec offre du Métalcore très bien ficelé avec des vocaux surprenants.

Silverstein était une des plus grosses prises du festival en frais de popularité générale, mais ça m’a donné l’impression que la vocation vraiment punk rock de l’événement cadrait plus ou moins avec le public cible du groupe, eux qui tendent plus vers la branche  »Emo ». Cela dit ils ont quand même offert une belle prestation. Ce fut le dernier groupe de la soirée sur la scène extérieure. Un after party était organisé dans la salle de réception du motel avec Hate It Too qui étaient présent pour les irréductibles.

Jour 2

C’est sous un soleil de plomb et avec les rythmes Ska des Francbâtards que ce beau samedi s’est ouvert. À voir les têtes des gens sur place, je soupçonne le diable d’avoir envahi les lugubres et longs corridors du maintenant fameux Motel 4-Saisons pendant la nuit…Le réveil était donc sonné, et ce fut au tour de P.L. Mafia de faire résonner trompettes et guitares. Une des belles prestations du week-end. Ils ont un petit quelque chose qui donne envie de faire le party à chaque fois.

Cette journée de samedi mettait vraiment en vedette les groupes québécois, et ça a continué de plus belle avec The Nailheads. Les gars étaient vraiment contents d’être du festival et ils avaient préparé une set-list toute spéciale pour l’occasion. Au son très Rock n’ Roll et « vintage » de leur nouvel album encore tout frais sorti des presses, ils ont encore fois été fidèle à leur réputation de « live band ». Tout de suite après, Big D and The Kids Table, seul groupe américain de tout l’après-midi, on été une autre belle découverte. Tout le groupe développe une belle énergie sur scène, spécialement le chanteur qui avait vraiment l’air de s’amuser. Tant qu’à y aller avec les coups de cœur de cette deuxième journée, et bien aussi bien parler tout de suite de la prestation de Get The Shot. Ils sont tellement solides! La réputation de bête de scène du chanteur n’est plus à faire, et il l’a encore fois démontrée. Avec leur vocation hardcore sans compromis, ils sont vraiment sur la bonne voie pour continuer longtemps. Un petit tour dans l’album photo en vaut le déplacement!

La fin de journée et le début de soirée furent dans un autre registre, avec le punk-oi des Prowlers sur la scène principale et puis d’un groupe qui cadrait très bien dans le line-up du Fest, Sprinter. On ne peut être plus punk rock que ces sympathiques gars de Montréal.

Il y avait encore plein de bons bands pour finir la soirée, mais nous avons dû quitter le site un peu avant la fin. Ten Foot Pole avaient l’honneur de finir le festival et selon ce que nous avons entendu parler, ce fut un très bon show.

En conclusion

Le seul point négatif à adresser dans tout le week-end, c’est aux gens qui préféraient passer plus de temps à leur auto ou au camping à boire de la bière au lieu d’être de la partie et voir les bands. Mais il y a encore pire, j’en ai même vu plusieurs se promener près du site à faire le party avec des amis, profiter quand même de la musique, mais bien sûr sans acheter de bracelets. Quand on sait tout le travail et l’argent que coûte un tel événement, je trouve que venir profiter de la situation est vraiment un manque de classe total.

C’est donc une tonne de félicitations que je me dois d’adresser à Steve Martin et toute son équipe. Une organisation très impressionnante, surtout pour une première édition. Bien sûr une plus grande affluence aurait été la bienvenue, mais je suis convaincu qu’en modifiant quelques paramètres, ceci est le début d’une belle aventure qui va durer plusieurs années.

Texte et photos : Insolite Photographie

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Rockaganza