L’éditeur de romans-musicaux LDG, basé à Toulouse en France, vient de faire paraître un roman qui pourrait, semble-t-il, intéresser la bande de dépravés que vous êtes tous, vous, fidèles lecteurs de ce blog underground.

Nous troquerons cette fois les baguettes de drum pour la plume en vous parlant de La poétique des flammes, deuxième roman de l’auteur toulousain Fenriz de Lancelot qui se déroule dans l’univers du métal-extrême français. Le lecteur suivra les recherches universitaires de Ninon, petite bourgeoise coincée, qui s’immerge, une goutte à la fois, dans un monde totalement nouveau, à la fois si près, mais absolument invisible pour les non-initiés. Elle passera, au fil du récit, de l’étrangère à l’amante, de la confidente à l’impresario d’un groupe de métal fictif, nommé Aorasie. Le lecteur suivra les péripéties du début de carrière du groupe, sous l’œil analytique de la narratrice Ninon qui y ressentira à la fois du dégoût, de la confusion, de l’amitié et de l’amour pour les membres de ce quintette formé de quatre mecs et une nana. Ninon investiguera, mais surtout investira leur sphère, souvent décadente, mais toujours pure, afin d’y découvrir une parcelle d’elle-même qu’elle n’aurait jamais soupçonnée pouvoir exister. Nous entrerons dans la tête et dans l’histoire de chacun des membres du groupe à travers la création d’un album et les aboutissements d’une tournée de concerts.

Les personnages du récit métal de F. de Lancelot sont riches en développements et en perspectives. L’écriture est souple, livide et captivante. Elle raconte la trame nihiliste d’un monde parallèle qui survit et se propage depuis les premières notes de Black Sabbath et de Motorhead. Le lecteur fera même incursion, par l’entremise de Ninon, dans la scène NSBM française (National Socialist Black Metal) beaucoup plus présente en Europe qu’ici, alors qu’Aorasie partagera la scène avec Sang Blanc, toujours un groupe fictif.

Malgré la dureté du récit, et malgré l’agressivité de la musique, La poétique des flammes est un roman qui traite du Beau et qui peut autant s’adresser aux métalleux purs et durs qu’aux parfaits néophytes. La communauté métal, sous son voile de dérèglement, est tissée serrée, et elle continue à se cultiver à chaque fois qu’un mosher tombe et qu’il se fait relever.

Le roman est disponible en commande postale au https://ldg-editions.com/