Vendredi dernier, nul autre qu’Anonymus foulaient la scène de la shop du trou du diable à Shawinigan. Tout comme leurs bières sur les tablettes, cet endroit est en train de se faire une place parmi les incontournables de la scène au Québec.

Anomymus, c’est 7 albums solides depuis les 26 dernières années, et ils ont remis ça en 2015 avec Envers et contre tous, leur dernier opus qui fait l’unanimité. En parlant de faire l’unanimité, et bien, ce fut le cas encore pour le 3e show de leur tournée qui les mènera aux quatre coins du Québec dans les prochains mois.   Un petit retour sur la soirée s’impose donc.

La première partie du show fut confiée au groupe local Headexist qui avec leurs nombreux supporteurs a fait une excellente prestation. Du métal teinté de Rock n’ Roll autant solide qu’original, avec des ninjas en prime sur la pièce Twitch the Fitch. Toute une entrée en matière qui donnait le ton à une belle soirée.

Notre plus belle fierté francophone dans le thrash métal a ensuite carrément cassé la baraque. Des visages connus de la vieille garde du métal mauricien se mélangeaient parmi la foule, qui en majorité était là pour apprécier musicalement le spectacle. Autant qu’on pouvait s’attendre à un pit démentiel et violent, autant que nous avons eu droit à une foule de connaisseurs qui avaient envie d’apprécier la qualité du concert. Et avec raison puisqu’ils nous en ont donné pour notre argent avec un beau mélange du dernier album (décalisse, nous sommes….,) et une belle poignée d’anciens succès avec entres autres prosternez-vous et que le diable m’emporte.

Nous avons eu droit à un petit clin d’œil sympathique d’Oscar Souto au cours de la soirée alors qu’il a demandé au public qui dans la salle avait moins de 26 ans, date de la sortie de leur première «cassette». Plusieurs mains se sont levées, signe que le groupe ratisse vraiment large en termes de public et surtout de longévité.

En résumé ce fut une soirée où ce sont amalgamé de belles discussions entourées de gens allumés, avec des artistes au sommet de leur art. Que demander de mieux?

Merci à Isaac Tremblay et à son équipe afin que tout ceci soit possible, et longue vie à ce beau projet du Trou Du Diable, pour qui le terme cinématographique «’field of dreams»’ est en train de prendre vie.

Texte et photographies : Insolite photographie