C’est sous une petite brise qui sent l’hiver que les fans de métal de Québec se sont rassemblés à l’Impérial Bell le 30 novembre dernier. Nous sommes tous entrés avec un doux frisson sur la peau, mais ce fut de courte durée. Le spectacle, qui fut annoncé complet peu de temps avant l’événement, s’avéra mouvementé malgré la foule compactée au parterre. Children of Bodom remettait les pieds à Québec environ un an après leur dernier passage pour célébrer les 20 ans de Something Wild et du Hate Crew. Accompagné de Carach Angren, Lost Society et Uncured, le groupe offrit un spectacle qui fit plusieurs heureux dans la famille métal du Québec.La formation Uncured débuta la soirée en force, en surprenant plus d’un dans la salle. Les musiciens avaient une technique incroyable et maîtrisaient parfaitement leurs instruments. Originaire de New York, le quatuor de Death Metal, formé des jumeaux Rex et Zak Cox, ont présenté plusieurs de leurs compositions, tirées de leur album Medusa sorti en mars dernier. Uncured eut droit à toute qu’une ovation à la fin de leur numéro. Je suis assurée que ce n’est pas la dernière fois qu’on entend parler de ce groupe!

Ce fut ensuite le tour de Lost Society que quelques-uns semblaient attendre hâtivement. Tout droit de la Finlande, le quatuor n’avait pas encore joué sa première que le pit s’est ouvert avant de s’animer pour le reste de la soirée. La courte prestation du groupe nous réchauffa pour la suite alors que leurs chansons tirés de leurs albums Fast Loud Death, Terror Hungry et Braindead. Très énergiques et proches de la foule, nous avons passé plus qu’un bon moment!

Fut ensuite la tour de Carach Angren. Que dire de cette formation de Black Metal Symphonique des Pays-Bas. Leur mise en scène, projections et éléments de décor leur volaient pratiquement la vedette. Tout commença avec la projection du fantôme d’une jeune fille dans un miroir dans un coin, suivi de l’entrée des musiciens, bien concentrés sur leur personnage. Digne d’un tour de magie, le claviériste fit apparaître son clavier des brumes à l’aide d’un bras robotisé, aux allures de personnage paranormal. À peine leur entrée théâtrale terminée que la formation entama sa première chanson devant la foule encore surprise. Ils enchaînèrent les titres, offrant quelques autres projections de l’autre monde et quelques interventions de Seregor, leur chanteur.

Sous les cris d’impatiences de leurs fans, Children of Bodom vint terminer la soirée en beauté… et en sueur! Le parterre bondé était en feu à chaque chanson, laissant peu de répit entre chaque titre. La formation de Death Metal Symphonique ne prit pas de temps à remercier leurs fidèles de toujours être au rendez-vous. Des titres comme Deadnight Warrior, Hate Me! et Lake Bodom firent crier de joie plus d’un spectateur malgré le fait que chaque titre trouvait preneur. Malgré le fait que la voix du chanteur n’était pas clairement distinguable face aux instruments, nous avons tout de même pu apprécier le talent de tous et chaque chanson. C’est sous un tapis de neige impeccablement blanche que tous se dirent «à la prochaine»!

Texte: Marie-Pier Faucher Bégin

Photos: Sébastien Dion