C’est avec aisance que Woodlock s’empare de la scène pour réchauffer la salle. Les gars originaires de Melbourne ont une complicité comme je n’en ai jamais vu. Le sourire était étampé dans le visage du drummer, Bowen Purcell, tout au long de la performance. Ils étaient heureux de jouer devant nous et la foule leur a fait ressentir que ce sentiment était réciproque. Les trois membres du groupe étaient enlignés devant la scène alors aucun d’eux n’était laissé derrière. Les trois sous les lumières des projecteurs, laissaient paraître une énergie débordante, surtout de la part de Bowen qui faisait les percussions debout tout le long du spectacle, ça donnait beaucoup d’aplomb au trio qui nous faisait danser et taper du pied.

Les deux chanteurs et guitaristes, qui sont aussi frères, ont échangé quelques mots au public en essayant de parler français, malheureusement avec peu de succès, mais on apprécie l’effort de leur part! On a célébré l’anniversaire de Bowen cette soirée-là, les spectateurs lui ont chanté bonne fête et Zechariah Walters n’a pas oublié de faire mention de son célibat pour les demoiselles présentes à cette soirée, chose qui les a bien fait réagir!

Une vingtaine de minutes plus tard, le groupe tant attendu, The Franklin Electric, fait leur entrée sur scène. Avec une ambiance très sombre tout au long de la prestation, le chanteur Jon Matte est bien mis en valeur avec un projecteur puissant dirigé droit vers lui. Ce qui est dommage, c’est que les autres membres du groupe sont un peu mis de côté à cause de la noirceur du fond de la scène.

Avec trois panneaux du plafond au plancher qui rappelait la couverture de leur nouvel album Blue ceilings, la scène était magnifiquement décorée. Sans oublier les performances de Jon au piano, accompagné de sa splendide voix qui nous donnait envie de le regarder avec toute notre attention. Il nous a même démontré ses talents avec la langue française, à chaque intervention à la foule Jon parlait en français, il faut dire qu’ils sont des Montréalais, mais ils n’avaient plus l’air de parler souvent cette langue puisqu’à quelques reprises il s’est trompé en s’adressant aux fans en anglais.

Les gars ont joué la majoritairement des chansons tirées de leur album parlé plus haut, Blue ceilings, qui a fait sa sortie en février 2017. Avec le succès Burning Flame joué presque seul avec son piano, Jon a mis le feu à l’impérial, c’était le clou du spectacle! J’adore leur énergie calme et sereine. De plus leur style me fait beaucoup pensé au groupe Half Moon Run, sur lequel je raffole, alors pour moi c’était une soirée plus que réussie!

Texte et photos: Anouk St-Vincent