Vendredi passé, le groupe américain, Butcher Babies étaient de passage au Métropolis en première partie de Black Label Society et Hatebreed. Nicholas a profité de l’occasion pour aller passer un petit moment avec les 2 chanteuses, Heidi et Carla dans leur tour bus. Voici ce qu’elles avaient à nous dire.
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Depuis fin décembre vous êtes en tournée avec Black label Society et Hatebreed, comment ça ce passe?
C’est super fun! En fait c’est la deuxième fois que nous tournons avec BLS. Sur cette tournée Hatebreed s’est rajouté à l’affiche ce qui est vraiment génial, car ce sont des gars super cools et j’adore leur musique et leur énergie. C’est vraiment génial d’être sur la route avec ces 2 bands qui nous inspirent beaucoup et qui sont des légendes en quelque sorte. Pour le moment, on a eu beaucoup de fun et nous sommes environ à mi-parcours, on n’a pas envie que ça s’arrête!
Vous vous êtes fait rapidement remarquer sur la scène metal grâce à vous deux, mais peux-tu nous parler un peu d’où vous venez et comment s’est créé le groupe?
– Carla : Heidi et moi, on s’est rencontrées il y a presque 8 ans maintenant. On jouait dans un groupe de reprises (covers) ensemble qu’on a décidé de quitter, car on ne voulait plus jouer la musique des autres. Ce qu’on voulait c’était créer et jouer notre propre musique. On était toutes les deux des « metal kids » et on voulait toutes les deux jouer du heavy donc on a formé Butcher Babies ensemble. À l’époque on a trouvé les musiciens parfaits pour compléter le band et ils sont toujours avec nous depuis la première répétition! Ça va maintenant faire 5 ans et depuis, on a voyagé un peu partout à travers le monde ensemble grâce à notre musique, c’est fou, c’est magique!
– Heidi : C’est incroyable parce qu’on vient tous de milieux tellement différents et pourtant on a tous vraiment la même façon de voir les choses. Comme disait Carla, c’est juste magique, de commencer un truc comme ça dans un local de répétition et de se dire « Wow! On se ressemblent tellement les gars! On a la même vision des choses donc c’est parti, allons-y! ». C’est comme ça que tout a commencé.
Qu’est-ce qui vous a poussé à jouer dans un band metal où votre chant est relativement extrême?
– Heidi : C’est juste que c’est la musique qu’on a toujours aimée. En ce qui me concerne, j’ai toujours aimé crier. J’ai toujours trouvé que c’était un truc incroyablement fort passionnant, que l’intensité derrière les cris dans la musique que j’ai écoutée en grandissant était quelque chose de formidable. Et j’adore ça, pour moi c’est vraiment un moyen de relâcher la pression et d’évacuer ma colère, ma rage.
– Carla : j’étais vraiment en colère quand j’étais gamine et la première fois que j’ai entendu Phil Anselmo gueuler je me suis dit : « ce gars-là doit ressentir la même chose que moi! » tu vois? Du coup ça m’a donné envie de créer quelque chose dans ce style, quelque chose qui me permette d’extérioriser toutes les émotions que je gardais enfouies en moi d’une manière positive. J’ai toujours su que je voulais jouer du metal et maintenant c’est ce qu’on fait avec Butcher Babies.
Première fois à Montréal? Avez-vous appris quelques mots en Français pour l’occasion?
Ahah non! En fait c’est la deuxième fois que nous venons à Montréal. On est vraiment contents de revenir ici, on était déjà venus il y a 2 ans dans la même salle avec Marilyn Manson et ça avait été l’émeute pendant le show donc on a hâte de voir ce que ça va donner ce soir! En ce qui concerne le Français, à part « merci » non, pas grand-chose malheureusement! Vu qu’on vit à Los Angeles, on connait beaucoup mieux l’Espagnol que le Français, mais on essayera d’apprendre quelques trucs avant notre prochaine visite au Québec!
Si je ne me trompe pas, vous êtes en train de préparer un nouvel album, comment ce passe le processus de création?
Pour le nouvel album, ça a été un peu différent du précédent. Le procédé d’écriture pour le dernier album avait pris 4 ans alors que pour celui-ci ça n’aura pris qu’un an environ, un petit peu moins en fait. On se réunissait dans une pièce et on jammait tous ensemble. On voyait ce qui était cool, ce qui fonctionnait ou pas puis on écrivait les paroles par-dessus au fur et à mesure. Tout ce qu’on fait est toujours un truc collectif, on n’a pas une formule préconçue, tout le monde dans le band a son mot à dire. Je peux donner des directions musicales du style « ça serait cool si la guitare jouait comme ça… » ou « je pense que ça serait mieux si les drums sonnaient comme ça… » et d’un autre côté les gars peuvent proposer des lyrics ici ou là, donc c’est vraiment un gros effort collectif, ce qui est super appréciable.
Vous avez également publié récemment un EP composé de reprises, comment s’est passé le choix des chansons?
– Carla : C’était vraiment marrant pour nous de choisir ces chansons. On a tous mis sur la table les chansons qui nous avaient inspirés dans notre jeunesse et on a fait le tri. On voulait faire une sélection de titres qui ne viendrait pas forcément à l’esprit des gens comme étant des chansons typiquement faites pour être reprises par un groupe de Metal. Donc on a vraiment creusé dans notre enfance et choisi celles qui nous inspiraient. Personnellement j’ai décidé de reprendre « They’re Coming To Take Me Away » de Napoleon XIV parce que mon beau-père avait l’habitude de l’écouter en voiture et c’était un homme un peu dérangé. Et vu que cette chanson parle des malades mentaux, je trouvais un peu effrayant qu’il l’aime autant! C’est pour ça que je l’ai choisie!
– Heidi : Moi j’ai opté pour « Crazy Horses » de The Osmonds. C’est marrant parce que c’est une chanson que j’ai écoutée en grandissant. J’ai grandi dans une famille de mormons et je me rappelle entendu ça quand j’avais 6 ou 7 ans. C’était vraiment le truc le plus heavy que j’avais jamais entendu. En fait c’était vraiment la première chose heavy que j’écoutais, ça a été comme un déclencheur pour moi et j’aime toujours cette chanson donc je n’avais pas d’autre choix que de l’inclure dans la liste pour le EP!
On a pu vous voir récemment au Knotfest et j’ai pu voir que vos concerts sont assez intenses notamment vous deux, qui êtes très proche du public voir au-dessus, est-ce que ça vous a déjà posé des problèmes ou des mauvaises surprises?
-Heidi : Non, pas du tout. Nos fans sont super respectueux et ils adorent qu’on partage tout ça avec eux, qu’on ait une connexion et ils respectent ça.
– Carla : On a vraiment de la chance, parce que pas mal de gens pourraient penser que quand on se jette dans la foule les gens pourraient avoir des gestes déplacés ou se comporter bizarrement, mais nos fans sont vraiment super respectueux à ce niveau-là, et nos sessions de crowd-surfing se passent sans problèmes!
Cet été, vous allez être en Europe notamment au Hellfest et au Graspop deux très gros festivals metal, est-ce que vous avez hâte?
– Carla et Heidi (ensemble) : Bien sûr!! Tout le monde dit que le Hellfest est incroyable donc on est vraiment excités à l’idée de pouvoir jouer là-bas! On avait fait le Graspop ainsi que le Download il y a quelques années et c’était vraiment très cool donc on a vraiment hâte de pouvoir revenir en Europe, de faire tous ces gros festivals et de rencontrer tous nos fans sur place?
Avez vous déjà entendu parle du Heavy Montreal?
Oui, et on espère vraiment y être cette année.
Le mot de la fin?
Merci à tous ceux qui nous suivent depuis plusieurs années et bienvenue à ceux qui nous ont découverts récemment. Butcher Babies existe depuis maintenant 5 ans, nous remercions tous nos incroyables fans et nous avons hâte de voir ce que nous réservent les 5 prochaines années!
Entrevue : Nicholas Dumont
Traduction : Yoann Robin