Après une année d’absence en raison des mesures sanitaires, le Festivoix de Trois-Rivières était de retour cet été avec une édition particulière, mettant de l’avant ses talents Québécois. Beaucoup d’appréhension se faisait sentir sur les réseaux sociaux avant le lancement de cette édition, chacun devant s’adapter à cette nouvelle réalité. Pour les adeptes de musique, les mesures de distanciations sociales n’ont pas été un frein à leur participation, les billets étant rapidement sold out. L’ambiance sur le site était électrique et contagieuse. Lors des différentes prestations auxquelles nous avons assisté, autant le public que les artistes étaient reconnaissant de pouvoir faire partie de cette expérience. Malgré les restrictions au niveau de l’espace, ce ne sont pas les ‘’enclos’’ qui ont empêché les gens de bouger et de se laisser aller au rythme de la musique.

C’est la formation indie-rock montréalaise Plants and Animals qui prennent d’assaut la scène du Festivoix pour la journée d’ouverture du 25 juin. Le trio a bien composé avec le contexte du festival, tentant de mettre une ambiance pour les journées à venir devant un public difficile. Le contexte actuel faisant en sorte que les spectateurs ont mis du temps à se réchauffer, demeurant ambivalent à savoir s’ils devaient rester assis ou debout dans leur espace. The Franklin Electric a pris le relai en douceur, les gens demeurant majoritairement assis en début de prestation. Le groupe a accéléré la cadence en présentant la pièce Bold, plus énergique, ce qui s’est reflété sur le public, maintenant debout. Le groupe a enchaîné plusieurs de leurs succès, ainsi que certaines pièces de leur nouvel album à paraître.

La soirée du 30 juin s’annonçait plus punk, avec la formation culte Extério ainsi que The Sainte Catherines. Extério ouvre donc la soirée, jouant plusieurs morceaux cultes, ramenant le public dans le passé. Le groupe est énergique et leurs nombreuses interactions avec le public est plus qu’apprécié des fans présents pour assister à leur performance. Nous avons également eu droit à un retour de la formation punk de Montréal les Ste-Catherines (never really dead) avec une prestation plus que généreuse de la part des membres du groupe. Ceux-ci ont interprétés dans son intégralité l’album ‘Fireworks’, avant de mettre le feu au site (figurativement!) avec plusieurs morceaux de leurs albums précédents (‘The Art of Arrogance’ et ‘Dancing for Decadence’). L’interprétation de leurs plus vieux morceaux ont rendu la tâche difficile aux agents de sécurité présents sur place, la foule étant incapable de se contenir. Après plus d’une année de restriction, c’est avec le poing levé que plusieurs personnes se sont rassemblées devant la scène, pour rendre hommage aux Ste-Catherines. Mention spéciale à l’organisation du Festivoix, qui a assuré la sécurité de tous pour ce moment incroyable.

Pour les adeptes des prestations live, cette édition du Festivoix fût un soulagement et un premier pas vers le retour des spectacles de musiques et, on l’espère, à un retour à la normalité que nous connaissions auparavant. Malgré les détracteurs du concept d’espace séparé, je considère que ce fut une édition réussis qui a permis aux amateurs de spectacles de se retrouver enfin, après une si longue période d’absence. [SNH]

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