Kiss nous tire sa révérence
Arborant leurs plus beaux costumes ou un maquillage représentatif de leurs idoles, le public était au rendez-vous mardi dernier au Centre Vidéotron alors que la tournée End of the Road de la formation américaine Kiss était de passage dans la Capitale Nationale. Étant passée le mois passé à Montréal, le quatuor mythique offrit son dernier concert à vie sur la terre québécoise, applaudit par plusieurs milliers de jeunes et moins jeunes. Accompagné du peintre de performance David Garibaldi, la soirée s’annonçait enflammée, explosive et pleine de rebondissements. Nous n’avons pas été déçus!
C’est la toute première fois que je voyais une première partie assurée par un peintre de performance. Connaissant ce type d’art visuel, je fus plus que surprise de voir David Garibaldi, un artiste américain originaire de la Californie, nous créer trois œuvres d’artistes légendaires du monde du rock. Aux premiers coups de pinceau, les gens restèrent perplexes, mais rapidement, l’arrière-plan sonore et la toile se complétèrent alors que des chansons très connues de Queen retentirent, nos yeux découvrant le portrait de Freddy Mercury au centre de la scène. Le peintre fit de même avec le second tableau qu’il commença à l’envers du chanteur des Rolling Stones, Mick Jagger. Le dernier tableau, il fallait s’y attendre, fut une œuvre au goût du jour alors que le quatuor que la foule attendait avec tant d’impatience se forma sous notre regard, leurs visages maquillés devant le drapeau canadien et un gros «Quebec City» au bas. Il est à noter que M. Garibaldi vend ces toiles après chaque spectacle et les montants amassés sont redistribués à des organismes de charité de la ville visitée. C’est un tonnerre d’applaudissements que l’artiste recueillit à la fin de sa performance, ayant réussi à impressionner la foule pendant plus de 45 minutes.
La fut devint fébrile rapidement alors qu’un immense rideau kabuki arborant le nom de Kiss fut découvert. Précédé d’un court vidéo où nous avons pu voir les musiciens se rendre sur la scène du Centre Vidéotron, le groupe de rock apparut devant nous sous une pluie de feux d’artifice et de flammes alors que leur plateau suspendu dans les airs rejoignait le sol sous l’air de Rock n’ Roll de Led Zeppelin. Les fans ont eu droit à 20 chansons originales accompagnés des moments signatures qui ont fait la renommée de la formation. Après plus de 45 ans sur les planches, Kiss nous a offert des titres comme Deuce, Lick it Up, Cold Gin, Psycho Circus, et encore plus, sautant d’un album à l’autre parmi leur collection d’environ en comptant une vingtaine. Bien sûr, la formation étant de véritables showmen, nous en avons eu pour notre argent alors que des plateformes automatisées les élevaient dans les airs et que la pyrotechnie fut utilisée plus que pas assez. Il est à noter aussi le solo de batterie d’Eric Singer ainsi que le solo de basse de Gene Simmons qui, du haut d’un des écrans surplombant la scène, nous offrit la scène mythique du sang se déversant de sa bouche alors que les notes de God of Thunder résonnaient dans l’aréna. N’ayant peur de rien, Paul Stanley eut son moment aussi alors qu’il traversa le Centre Vidéotron par la voie des airs pour se rendre sur une petite scène derrière la régie pour y interpréter Love Gun et l’hymne I Was Made for Loving You sous le rayonnement des boules disco. Terminant cette séquence avec Black Diamond, le batteur réapparut rapidement seul, au piano pour le rappel avec Beth. Suivit de Do You Love Me, c’est sans aucun doute Rock n’ Roll all Nite que Kiss nous dit leur dernier au revoir avant de repartir vers les États-Unis pour la suite de la tournée.