C’est au Métropolis de Montréal que la formation américaine, Lamb Of God a fait salle comble. Déjà en arrivant sur place, on pouvait s’imprégner de l’ambiance. Beaucoup de gens étaient rassemblés à l’extérieur, soit pour éviter à la chaleur d’un Métropolis complet, soit en espérant être les chanceux qui réussiraient à scorer un billet de dernière minute.

Le groupe local Cryptopsy fait l’ouverture du spectacle. Mis appart un EP en 2015, le groupe joue plutôt leurs vieilles pièces, tirées de leurs anciens albums (de 1994 à 2012). L’emphase était surtout sur leur album Nonesolive, qui fêtait ses 20 ans cette année. Du nouveau matériel est tout de même à prévoir pour les fans du groupe.

La formation black métal Polonaise Behemoth entre ensuite sur scène. Si Crytopsy avait une mise en scène sobre, Behemoth est tout  l’inverse. Le visuel des membres est recherché, avec leurs costumes et le maquillage. Ce qui n’occulte en rien leur prestation musicale. La formation débute avec une toute nouvelle pièce, offrant aux fans cette chanson tirée de leur nouvel album, The satanist. Le groupe offre tout de même un retour aux classiques, avec quelques chansons de leurs albums de 1999 et de 2000, mais offre généralement des morceaux de leurs plus récents travaux. La foule est extatique devant la finale, où les membres du groupe crachent du faux sang sur les chanceux de la première rangée. La prestation est égale et énergique, les fans en redemandent encore lorsque le groupe quitte.

Vient ensuite le moment tant attendu; Lamb of God entre en scène. À l’inverse de Behemoth, LOG met l’emphase sur des supports visuels qui projettent des images derrière Randy Blythe, chanteur du groupe. Ils débutent avec leur classique Laid to rest, qu’on connaissait dans leurs premières années comme étant plutôt leur finale. La foule est en délire, le Métropolis arrivant tout juste à contenir cette énergie. LOG savent comment plaire à leurs fans, choisissant leurs meilleurs pièces, malgré leur répertoire de chansons aussi large. Celles-ci s’enchaînent de façon méthodique, supportées par les effets visuels au fini bien rendu des écrans géants. Les gens dans la salle scandent les paroles, en écho à la voix puissante de Randy. C’est sur une pièce plus lente, Vigil, que Lamb of God termine le spectacle, pour permettre aux fans de reprendre leur souffle. Le coup de grâce se fait en contraste avec leur chanson culte Redneck, qui est tout sauf calme. Malgré leur prestation plus que généreuse, les gens refusent de quitter la salle et continuent à scander «Lamb of God» à l’unisson, en espérant que la soirée ne soit pas déjà terminée…

Texte: Stéphanie Huot

Photos: Cindy Therrien