La motivation dans le tapis et le beau temps à mes côtés, j’ai parcouru 1500 km pour atteindre le MAPFRE Stadium de Columbus, OH, pour assister au Rock on the Range 2015. Affichant complet, le festival accueillait cette année Slipknot, Marilyn Manson, Linkin Park, Judas Priest, Breaking Benjamin, et Papa Roach pour ne nommer que ceux-là !

Le coup d’envoi se donna tout juste avant midi le vendredi avec plusieurs formations tant attendues. Sur la scène principale, Breaking Benjamin offrit une superbe performance, étant du même coup leur deuxième apparition depuis la première édition du festival en 2007. Le groupe originaire de la Pennsylvanie fut à la hauteur de sa réputation interprétant Failure et The Diary of Jane. Cependant, Slash, toujours au sommet de sa forme, accompagné de Myles Kennedy & The Conspirators vinrent voler la vedette avec plusieurs classiques de Guns N’ Roses, dont Paradise City et Sweet Child O’ Mine, ainsi que Back from Cali que tous applaudirent grandement. À peine eurent-ils quitté la scène que Falling In Reverse entra sur le Ernie Ball Stage tout juste à côté pour offrir une portion du concert qu’ils présentent en ce moment à travers les USA, Ronnie Radke’s Three Ring Circus. Interprétant, entre autres, I’m not a Vampire et Alone, le groupe offrit du même coup quelques singles de leur dernier album Just Like You, dont Guillotine IV (The Final Chapter) ainsi que la chanson titre du CD qui se termina sous une explosion de confettis. Pour finir la soirée, Marilyn Manson resta fidèle à sa réputation en succédant ses pièces dont Deep Six, les classiques mOBSENE, Dope Show et Sweet Dream, en prenant même le temps de s’ouvrir les veines au passage…Aaah Manson ! La journée se conclut au son de Slipknot, alors que la foule comptabilisait un record de 70 000 personnes chantant  en chœur avec la formation. À notre grande joie, nous avons pu entendre The Devil in I, Duality, Spit it Out ainsi que Surfacing en rappel. Le samedi s’annonça maussade alors que la pluie se montra le bout du nez en matinée. Ce fut cependant de courte durée alors que Babymetal ouvrit le bal sur Ernie Ball Stage. Plusieurs furent étonnés de la performance, s’attendant probablement à du metal de  »fille ». Je dois avouer que, malgré l’aspect très girly des trois chanteuses, les musiciens les accompagnants m’ont agréablement surpris ! Offrant leur single Gimme Chocolate et Megitsune, la foule ne se retint point d’enchaîner les bodysurfing, donnant du fil à retorde à la sécurité. De retour à la scène principale Monster, In This Moment nous en fit voir de toutes les couleurs, surtout Maria Brink avec ses nombreux changements de costumes. Black Widow, Blood et Whore résonnèrent dans le stade sous une mise en scène ne donnant pas froid aux yeux. In Flames fut grandement accueilli sur Cloud Connected. La formation, qui était de passage à Québec le 12 mai dernier, fit tout pour nous faire bouger. Le set sembla court alors que Take This Life se termina quand nous retournions au stade pour la performance de Papa Roach. La formation californienne, qui compte déjà plus de 20 ans de carrière, déclara dès le lendemain que leur présence au ROTR fut une des meilleures de leur parcours. Et je ne les contredis pas ! Allant jusqu’à sauter dans la foule. Jacoby était en feu ! Lui et ses acolytes offrirent Face Everything and Rise ainsi que Warriors de leur dernier album F.E.A.R, sans oublier Last Resort et …To Be Loved pour conclure en grand. Godsmack suivit rapidement sous les applaudissements des fans réunis. 1000hp résonna dans le stade comme un hymne alors que la foule se mit en mouvement, suivi des titres Voodoo, Awake et I Stand Alone avant de laisser la place à Judas Priest.

Le dernier jour du ROTR se passa sous le soleil alors que tous les sites de météo annonçaient le contraire (mes épaules vous le diront !). Hollywood Undead ouvra ma journée au Monster Stage avec les chansons Undead, War Child et Day of the Dead, le tout, sans masque dès la troisième chanson ! S’en suivit de la formation The Pretty Reckless avec la sensuelle Taylor Momsen qui en fit saliver plus d’un en quelques minutes. Malgré les classiques qu’ils possèdent, la formation resta fidèle au dernier album en interprétant Heaven Knows, Going to Hell et Fucked Up World. Sur la même scène suivit la formation Anthrax, qui était de passage au Québec les 14 et 15 mai dernier aux côtés de Crobot et Volbeat, aussi présent au festival. Interprétant Indians et leur cover de Trust, Antisocial, la formation fit plusieurs heureux lors de ce deuxième passage au festival. La formation de Scranton, Motionless In White attira la foule à l’Ernie Ball Stage qui explosa sous leur performance. Parcourant leur dernier album Reincarnate, le groupe invita Michael Vampire du groupe Vampires Everywhere ! Pour la chanson America avant d’enchaîner avec un cover de Danzig, Mother. Sautant ensuite au stade, je fus heureuse de ne pas rater Volbeat, de retour pour la troisième fois au festival, offrant un bon 40 minutes de performance bien accueilli. Plein d’énergie et très charmeur, la formation offrit une toute nouvelle chanson ainsi que quelques classiques, dont Sad Man’s Tongue. À peine remis, Rise Against monta sur scène interprétant entre autres Savior, I Don’t Wanna be Here Anymore et un cover de la chanson Ohio, question de rester dans le thème ! Finalement, Linkin Park nous fit danser en clôture du festival. Commençant assez doucement avec les chansons Papercut, One Step Closer et From the Inside, la foule perdit complètement la tête alors que les chansons In the End, New Divide, Numb et Faint (pour ne nommer que ceux-là) se firent entendre. Les voix résonnaient dans le stade et la foule ne cessait de bouger au grand plaisir du groupe qui eut droit à toute une acclamation à la fin de Bleed it Out.

Texte et photo: Marie-Pier Faucher Bégin