Le Théâtre Corona accueillait le jeudi 26 avril dernier une soirée à saveur résolument black Métal avec les formations Panzerfaust, Goatwhore et Satyricon.

Une sombre musique atmosphérique

C’est le groupe ontarien Panzerfaust qui ouvrait la soirée et ils s’y sont appliqués de manière théâtrale. Le chanteur Goliath avait le visage couvert et était drapé d’une toge noire telle la grande faucheuse. Il était positionné sur un piédestal dominant la scène à l’arrière, alors que la batterie se situait à l’avant au centre, avec les guitariste et bassiste de chaque côté. Les positions des musiciens sur scène était à l’image de la musique puisque c’est la batterie qui domine le rythme et qui génère un groove accrocheur. À plusieurs reprises durant le spectacle, la batterie est mise en relief par un éclairage bleuté alors que le reste de la scène ainsi que la foule restent dans l’ombre. La guitare et la basse supportent le jeu du batteur Lord Baphomet et servent surtout à générer une atmosphère plutôt qu’une mélodie. Ça n’est pas un genre pour tout le monde, les réactions n’étaient pas fortes dans la salle à la fin de la performance de Panzerfaust, mais à mon avis, le groupe a su créer avec brio une atmosphère sombre et ténébreuse pour l’ouverture de la soirée. Personnellement, j’ai adoré leur son et leur approche de la musique, et j’ai beaucoup aimé leur performance qui fut somme toute très sobre.

Des problèmes de son au menu

Alors que le parterre était clairsemé pour le premier groupe, le premier étage du Corona s’est véritablement rempli au moment de l’entrée en scène du deuxième groupe, Goatwhore. Petite déception au menu cependant, alors que nous avons eu droit à un excellent son pour Panzerfaust, Goatwhore n’a pas la même chance. Ils ont effectué un sound check de plusieurs longues minutes pour malheureusement n’obtenir qu’un son médiocre. Malgré ce problème important, les musiciens ne se sont pas lassé abattre et étaient tous très énergiques sur scène, le chanteur L. Ben Falgoust II interagissait également beaucoup avec l’audience, et ils ont été récompensé par une foule enthousiaste à souhait durant leur prestation. En ce qui me concerne, cependant, la mauvaise qualité du son m’a empêché d’apprécier leur prestation à sa juste valeur, j’ai eu l’impression que toutes leurs chansons sonnaient pareilles, ce qui est vraiment dommage. Il s’agit d’un groupe que j’aimerais revoir dans de meilleures conditions.

Stroboscopes, dites-vous?

Pour le clou de la soirée, Satyricon a entamé sa prestation sur scène avec Midnight Serpent et heureusement la qualité du son était de retour. Cependant, mon plaisir de voir le groupe norvégien sur scène fut de très courte durée. Dès le tout début de leur performance, on nous a servi des stroboscopes à répétition en plus d’avoir continuellement les gros spot light blancs dirigés vers la foule. À toutes les fois que je regardais la scène, j’étais aveuglé par l’éclairage. Voyant ma difficulté avec la lumière, un ami m’a conseillé de porter des verres fumés pour pouvoir regarder le spectacle. Ça l’a bien fonctionné, mais ça restait agressant malgré tout. La triste réalité c’est que le son était bon, pour ce que j’en ai vu Satyricon a donné une bonne performance, mais en ce qui me concerne, l’éclairage abusif à complètement gâcher mon expérience de spectacle jeudi soir, et je suis partie tôt, mi-fâché, mi-déçu par la tournure de la soirée.

Texte: Isabelle Sullivan

Photos: Helene Dickey