Samedi soir dernier, le rockeur en moi est allé faire vibrer ses racines du Blues et pour vibrer, elles ont vibré!!! J’ai assisté à un concert magistral. Steve Hill effectuait sa rentrée montréalaise au Club Soda pour promouvoir son tout dernier opus Solo recordings vol.1.

Mister Hill nous a offert deux heures de pur bonheur pour les oreilles. Pour moi qui adore la guitare, ce fut carrément un orgasme auditif. Seul sur scène, avec tout simplement ses guitares, sa voix, un bassdrum, un hithat ainsi que son echoplex (espèce de machine à écho assez particulière datant des années 50 environ qui permet de donner de l’écho au son de la guitare). Steve Hill nous a assené sa passion pour le blues, la guitare et la musique. Jouant des pièces de son plus récent album, mais puisant également dans le répertoire de ses albums antérieurs. Steve  Hill nous a amené dans une autre dimension de la musique.

Jouant une première partie du spectacle consacré surtout à son plus récent album. Steve Hill interprète de manière adroite  Even changing World et Granted. Une superbe reprise du groupe Cream : « Politians » qui est supérieur, à mes yeux, que l’original. Des reprises de Muddy Water, Johnny Lee Hooker (Money) pour ne nommer que ceux-là.

Après une très courte intermission, Steve Hill vient revisiter d’autres chefs d’œuvres de blues et de rock à sa manière. Love Got Us Blind, Honey Bee de Muddy Water, The Ballad Of Johnny Wabo avec un solo déchainé, le mot est même faible….

La thérapie de guitare vient de monter d’intensité. Plus la soirée avance, plus les solos deviennent envoutants et captivants. On a même droit à la chanson Simple Thing de son premier album. Pour avoir vu Steve Hill à plusieurs reprises c’était la première fois que je le voyais interpréter cette pièce, que du bonheur!!!!

Steve Hill réussit à nous amener dans une transe collective, foule silencieuse et attentive durant les pièces et qui manifeste sa joie de manière expressive dès les chansons terminées. Après la reprise d’Elmer James,  Steve Hill est ovationné par cette foule qui est subjuguée.

Un petit cours d’histoire sur Robert Johnson pour introduire la pièce Up Jumped The Devil où il explique que la légende veut qu’il ait fait un pacte avec le diable afin de devenir un excellent guitariste. La soirée se termine avec un medley enflammé de Sabbath, Hendrix, Led Zepellin à la saveur Steve Hill, tout simplement prodigieux.

Steve Hill a un son de guitare distinctif et particulier, qui lui appartient et que l’ont reconnais sans aucune difficulté. C’est un genre de mélange d’un son chezzy sale de ZZ top au son clear et tranchant de Angus Young. Si je peux oser me permettre de comparer; c’est assez difficile d’étudier le son si original de Steve Hill!!!

J’ai passé une soirée magique hier soir, une soirée qui aura fait vibrer mon âme!!!  Bravo!

Nicholas Dumont

Merci à L’Équipe Spectra