Monsieur Wilson est un amoureux de Montréal. En effet au cours des trois dernières années, les admirateurs québécois ont eu le plaisir d’avoir la possibilité de le voir quatre fois. De plus, il a déjà fait partie de la programmation du prestigieux Festival de jazz de Montréal.Artiste sous-estimé, mais gagnant de plus en plus de notoriété; il est actif depuis près de 30 ans, surtout au sein de la formation Porcupine Tree; et réussi toujours à se renouveler, évoluer tout en restant original, créatif et tout simplement génial. Voici le compte-rendu de cette magnifique soirée à la salle Wilfrid-Pelletier, salle que j’affectionne grandement en majeure partie grâce à son décorum, son histoire presque palpable au sein de cette architecture entièrement pensée pour le son et le bonheur de nous, auditeurs et mélomanes.

Cette tournée coïncide avec la toute nouvelle parution du dernier concert sous format Blu-ray et DVD à la splendide et reconnut mondialement Salle Royal Albert Hall en Angleterre. Les titres joués seront très fidèles à ce concert avec quelques exceptions.

L’intro commence, un enregistrement s’adressant à la foule et nous dirigeant vers la première pièce, «Nowhere now». Ensuite vint la pièce que j’attendais: «Pariah». Malheureusement la choriste Ninet Tayeb ne fût pas dès nôtre physiquement, mais nous avons pu savourer sa voix ainsi que son visage sous forme visuelle sur écran. Cette chanteuse d’origine israélienne est une belle découverte pour moi et sa voix fusionne très bien avec celle de Steven Wilson. Une symbiose douce, honnête et efficace.

Nous avons droit à «Home invasion», Regret #9, et la sublime visuellement «Routine» (voir lien YouTube). Ensuite la pièce titre Hand cannot erase est jouée au plus grand plaisir des admirateurs.

Une petite erreur par le batteur Craig Blundell fit arrêter le concert et Monsieur Wilson très perfectionniste de nature lui adressa un: – ceci n’est vraiment pas professionnel! Un malaise tangible, mais fort heureusement passager parcourra l’audience.

Quatre pièces de hand cannot erase sont jouées avant un entracte de 20minutes.Wow près d’une heure trente de musique et pour moi c’est comme si c’était à peine 30minutes!

Durant l’entracte, j’en profite pour me faufiler à la table des mille trésors, la «merchtable».

De belles choses, des vinyles que je possède déjà… moi ce que je veux c’est le blu-ray+2cds du concert de ce soir! Heureux comme un enfant, je retourne à mon siège et déballes le cadeau de moi à moi.

Le concert est reparti, la deuxième partie sera de plus d’une heure, ponctuée de plusieurs titres de PORCUPINE TREE dont les pièces, Don’t hate me, Lazarus, Heartattack in a layby et Sleep together.

Fait cocasse, Steven nous raconta une anecdote relatant un critique ayant dit que Steven avait bien réussi les reprises des titres de PORCUPINE TREE! Il n’en fallait pas plus pour faire rire la foule et moi de même. Il usa à plusieurs reprises et avec beaucoup d’humour des références à cette blague au grand plaisir de tous. Nick Beggs assura avec excellence le poste de bassiste usant de plusieurs basses différentes ayant toutes des sonorités propres à chacune d’elles. Le «chapman stick» est aussi utilisé (instrument de prédilection de Tony Levin). Il est aussi très charismatique et souriant, ce fut un plaisir de le voir jouer.

Adam Holzman est passionnant et passionné, Alex Hutchings est mémorable et démontre un professionnalisme et une excellence musicale hors pair et Craig Blundell malgré le petit accroc en début de concert est très efficace et polyvalent.

Nous avons droit à un encore, incluant deux pièces de PORCUPINE TREE: l’excellente et que l’on peut qualifier d’ancienne chanson, Even less et la plus récente The sound of muzak.

Après une discussion de quelques minutes sur ce qu’est la vraie pop et de vanter les prouesses des grands de la pop comme MICHAEL JACKSON, TEARS FOR FEARS et PRINCE, nous nous voyons offerts une reprise de PRINCE, Sign the times!

Pour finir le tout en beauté visuelle et auditive, nous avons eu droit à l’excellente pièce fortement appréciée des admirateurs; The raven that refused to sing. La boucle était bouclée, j’étais rassasié et très heureux d’avoir pu faire partie de ce concert aux multiples qualités, d’avoir une fois de plus fait de superbes rencontres de gens passionnés et aussi d’avoir eu l’immense privilège d’être le seul photographe de la soirée. Un grand Merci!

 

Setlist:

Intro («Truth» short film)

Set 1:

Nowhere Now

Pariah

Home Invasion

Regret #9

Routine

Hand Cannot Erase

 

Ancestral

Happy Returns

 

Ascendant Here On…

Entracte de20minutes—–

Set 2:

The Same Asylum as Before

Don’t Hate Me (Porcupine Tree)

Permanating

Song of I

Lazarus (Porcupine Tree song)

Detonation

Heartattack in a Layby (Porcupine Tree song)

Vermillioncore

Sleep Together (Porcupine Tree)

 

Encore:

Even Less (Porcupine Tree) (Steven WIlson solo)

Sign «☮» the Times (Reprise de Prince)

The Sound of Muzak (Porcupine Tree)

The Raven That Refused to Sing

 

 

Texte et photos: Martin Desbois