Soirée de découverte pour www.daily-rock.ca en ce lundi soir moyennement printanier de mars. Bien que tous connaissent son nom, nous ne savions pas à quoi nous attendre pour la venue du beau Brummell italien Éros Ramazzotti. Par curiosité, nous avons donc décidé de nous diriger vers Laval, pour voir de nos yeux en quoi il en retournait. Et surtout, savoir si derrière ses airs de prince charmant, il y avait quelque chose à se mettre sous la dent musicalement. Car n’ayons pas peur de le dire. Pour les non-initiés comme moi, M. Ramazzotti est un beau gosse qui chante la pomme aux dames. Point barre.

C’est donc en étant complètement vierge de Ramazzotti que je me présentais pour l’arrêt lavallois de sa tournée VITA CE N’É. La pluie fraîche commençait à tomber autour de la Place Bell de Laval, mais le mercure atteignait des sommets dans ses murs. La star italienne en était la cause.

Avec plus de 60 millions (oui oui vous avez bien lu) 60 MILLIONS de disques vendus en carrière, le chanteur est un incontournable de la musique pop non seulement italienne, mais mondiale.

Ne connaissant aucune de ses chansons, sauf pour son duo avec Tina Turner; Cose della vita c’était avec cette innocence que j’allais vivre cette soirée surréelle. Je dis surréelle, car ce l’était. Je n’aurais jamais imaginé pareille dévotion pour un chanteur qui roule sa bosse depuis 35 ans. Une foule évidemment en grande majorité féminine (pas de grosses surprises là), qui n’a cessé d’applaudir à tout rompre l’idole romaine.

Pour ce qui est de la musique. Évidemment que ce n’est pas un concert de décibels à arracher les tympans. Ce n’est vraiment pas le but visé ici. Le but est de mettre en scène un chanteur de charme hors pair, qui est accompagné de musiciens très talentueux qui laissent toute la place à l’homme que toutes (le féminin ici est utilisé de façon voulue) veulent voir et entendre malgré le fait qu’ils soient au nombre de six en plus de deux choristes. Et à ce niveau, c’est dans le pas mal excellent. Une mention toute spéciale au batteur Eric Moore (Suicidal Tendencies) qui a été d’une rare efficacité tout au long du spectacle.

Une mise en scène qui ne laisse aucune place à l’improvisation ou à un fil mal ficelé. Des éclairages magnifiques et un son à rendre jaloux bien des groupes rock dans le monde. Un sans-faute comme j’en ai rarement vu dans ma vie.

Sauf exception de quelques chansons, bien sûr que la musique de Ramazzotti ne m’est pas destinée, quoi que je me suis surpris à hocher de la tête à plusieurs reprises durant le spectacle sur les nombreuses chansons up-tempo. Car il faut le dire, les pièces de Ramazzotti sont drôlement efficaces.

Seul petit bémol à la soirée, l’ordre des chansons pourrait être modifié pour l’ouverture du spectacle, car il faudra trois pièces avant que le spectacle se mette vraiment à lever, de même que les spectateurs. Pendant ces trois chansons, on se serait cru à un rassemblement de l’âge d’or. Tout est rentré dans l’ordre par la suite et nous avons eu droit aux cris et aux larmoiements des femmes présentes.
Une chose est sûre également…..Monsieur Ramazzotti n’a pas peur une seconde du virus COVID-19. Car malgré plusieurs annulations de concerts, de tournées et d’évènements sportifs à travers le monde, Éros se lance dans la foule à plusieurs reprises pour se faire bécoter par de nombreuses dames en plus de prendre nombre de selfies avec ses fans. Une belle attention au plus grand plaisir de plusieurs.

Cette soirée m’a non seulement fait découvrir quelque chose de nouveau, mais m’a également prouvée qu’en aucun cas, je devais aller dans un spectacle de reculons. Car au final, j’ai adoré ma soirée et j’y retournerais demain soir.

Je suis peut-être plus fleur bleue que je ne le pensais.

Photos: Jesse di Meo