Dans l’univers des grands…

Eh oui, ce samedi soir du 26 avril 2016, nous sommes entrés dans l’univers des grands.  En fait, nous avons été invités à entrer dans l’univers de ces grands noms que sont Guns N’Roses, Iron Maiden et Rammstein.  Lors du Rammfest présenté au théâtre Le Granada de Sherbrooke, ce sont trois groupes québécois qui nous ont offert des prestations hommages à ces icônes de la musique qui défient le temps.

Tout a commencé par mes idoles de jeunesse… Guns (Paradise City). Avec l’arrivée du seul et unique Slash bien sur suivi de son chanteur Axel.  Et quand je dis Slash… je crois que c’était lui. J’aurais voulu le regarder dans les yeux pour confirmer, mais pour ceux qui le connaissent, l’ombre de son haut de forme et sa chevelure noire bouclée ont rendu le contact visuel impossible. La mise en scène est bien, mais l’incarnation des membres originaux est à mon humble avis est excellente. Au-delà des vêtements, c’est la posture, les déplacements et l’attitude qui frappent.  Côté musical, tout était au rendez-vous.  Les puristes ont certainement trouvé la différence, mais pour l’amateur passionné que je suis, c’est une note presque parfaite. C’est ce qu’on appelle un hommage. Le chanteur pour sa part a vraiment pris son rôle au sérieux. J’ai même cru qu’il annulerait son concert tout comme à Montréal (non je blague). Il a fait preuve d’une énergie à nous épuiser et il en a remis en plus… et oui, sa voix claire et aiguë s’est transformée en chanteur de Maiden (Iron What) pour la deuxième partie. Le bandeau rouge d’Axel fait place aux larges bracelets de cuir noir couvrant ses avant-bras.

Encore là, chacun a su incarner son personnage, son musicien. Bien que Maiden fait un peu moins fait partie de mon atmosphère de jeunesse, j’ai su découvrir et renouer avec ce bon vieux métal avec en fond d’écran, ce fameux mort rachitique si intimidant à notre jeune époque. La synchronicité des instruments était au rendez-vous.

Pour ces deux premiers groupes, le petit bémol qui a un peu refroidi nos ardeurs c’est au niveau de la technique sonore.  Certains solos de basse, de guitare et même de drum ont parfois été presque muets alors que leur puissance était essentielle lors de solo. Même le chanteur caméléon a dû rappeler à quelques reprises qu’il avait besoin de son pour chanter.  Mais bon, ça ne fait que nous rappeler qu’il s’agit d’un hommage.  Mais cela n’a pas duré…

Troisième hommage… Rammstein (Rammstime)!  Jack in the Box était resté caché dans sa boite. Et là je parle du son… boom!!! Du fond de la salle c’est mon t-shirt qui bougeait alors que je tentais de rester immobile. On ne parle pas ici que de puissance, mais de QUALITÉ SONORE. Pour une salle comme le Granada j’en ai eu le souffle coupé. Au nombre de shows que j’y ai vus, dont le rockeur Éric Lapointe, jamais je n’avais entendu un son aussi puissant, clair et net dans notre vieux théâtre.  Les notes de chaque instrument étaient perceptibles. Chaque coup de baguette sur une caisse nous frappait la poitrine.  Musicalement, quand on dit «thight», le nom qui m’est venu en tête c’est le groupe Dream Theater.  Écoutez et vous comprendrez. Alors ce n’est pas peu dire pour louanger le top synchro du groupe Rammstime. Bravo les boys!!!  Je ne connais qu’une seule puissante chanson du groupe originale… Du Hast.  Pourtant, tout l’ensemble de leur prestance sur scène m’a transporté dans cet univers inconnu pour moi. Et je peux vous confirmer que c’est la partie du Rammfest qui m’a le plus envoûté, au-delà de la nostalgie de Gun’s avec mes vieilles cassettes.

 Et que dire de Marto Napoli, le MC de la soirée. Ce style BadBoys qui ne cesse de dire gentiment «mes amis» quand il parle a la foule.  Hé bien son style à lui a aussi mis sa touche d’ambiance à cette soirée atmosphérique et festive qui fut une réussite.  Et pour ceux qui n’ont pas eu le temps de prendre un shooter de Jack, et bien j’espère qu’on peut vous dire à l’an prochain!!!

 Texte: Éric Gagnon

Rammstime

Iron What

Paradise City