Quand on est photographe de concert, on cherche presque tous la même chose, un maximum de lumière et donc le Saint Graal étant le Centre Bell ou le Metropolis pour ceux qui sont à Montréal ou dans les environs. La vie m’a mené dans différentes salles du Québec, de Suisse ou encore de France, mais s’il y a des endroits que je préfère c’est bien des salles comme l’Amalgame (dans ma ville natale, Yverdon en Suisse) ou, comme celle dans laquelle je me trouve au moment où j’écris ces lignes, la maison de la culture de Waterloo. Pourquoi? Simple, l’accueil des bénévoles (toujours souriant). Les conditions sont quelques fois difficiles, mais ça permet de sortir de sa zone de confort et de faire des photos différentes, mais aussi de prendre son temps, car c’est très rare d’entende, dans ce genre d’endroit, le fameux «First three songs and no flash». Bref on n’est pas la pour parler de mes affaires, mais de rock.

On dit tout le temps que l’univers est infini, mais on peu également le dire de la musique car le trio estrien Orange O’clock nous le prouve de la plus belle des manières en nous offrant ses plus belles mélodies pendant plus d’une heure. Fort d’un premier album qui a fait bel impression, le groupe s’apprête à sortir du nouveau matériel cet automne. Pour les avoir vu à quelques reprises, le groupe a vraiment un petit truc en plus qui fait que personne ne serait surpris de les voir s’envoler à l’international. Pour les fans de rock anglais et de David Bowie c’est à suivre de très près.

The Damn Truth prend ensuite la scène pour en faire sa maison, car c’est bel et bien là que le band de Montréal prend toute sa dimension. Ici, pas de triche, de bandes enregistrées ou quoi que ce soit comme artifice pour masquer un manque de talent. Le groupe qui revient d’une tournée où, à chaque soir, il a déposé ses tripes sur la table, est emmené par Lee-La. Véritable bête de scène que l’on pourrait croire être un croisement entre Janis Joplin et Tina Turner, ce qui fait que dès le début du show on a l’impression de se prendre un train en pleine figure. Mais un groupe étant un groupe, Tom à la guitare et PY à la basse, ne donne pas leur place eux non plus. Dave qui est a la batterie, n’est peu être pas celui qu’on remarque en premier, puisqu’il est placé au fond de la scène, mais sans lui il n’y aurait pas ce groove qui fait que, dès que commence une chanson, ton pied se mette à taper le sol en rythme.

The Damn Truth me fait penser à Rival Sons qui, il n’y a pas si longtemps que ça, était venu au Petit Campus et qui maintenant écume les plus grandes scènes du monde. Que ce soit en tête d’affiche ou en première partie de groupes prestigieux tels que Black Sabbath ou encore AC/DC. Avec deux albums sous le bras (Dear in the Headlights et Devilish Folk) remplis de pépites rock, il n’y a donc aucune raison pour que le groupe montréalais ne remplissent pas dans un futur très proche le Metropolis de Montréal ou l’Olympia de Paris.