Dans le cadre de la tournée The return to the campfire tour, qui se déroule en Amérique du Nord du 21 novembre au 14 décembre 2016, Toh Kay fit un arrêt mardi soir dernier au Club Soda. Le spectacle devait initialement avoir lieu à la Sala Rossa. Suite à la popularité de l’évènement, celui-ci dû être déménagé au Club Soda, salle pouvant accueillir 530 personnes assises comparées au 250 à la Sala Rossa. Cela permit la mise en vente de billets supplémentaires pour ceux et celles qui désiraient assister à cette soirée et tant mieux! Je ne sais pas si la salle a atteint sa pleine capacité, mais je peux vous dire qu’il ne restait que quelques places assises disponibles lorsque je suis arrivée. Visiblement, les gens sont arrivés tôt, voulant profiter des meilleurs sièges.
Mais qui est Toh Kay? Tomas Kalnoky est un musicien américain d’origine tchécoslovaque. Et c’est tout qu’un musicien! Leader du groupe Ska punk Streetlight Manifesto depuis 2002, il a aussi été le chanteur, guitariste et compositeur de Catch 22 ainsi que de Bandits of the Acoustic Revolution. Parallèlement à tous ses projets avec Streetlight Manifesto, ce guitariste incroyable mène une carrière solo sous le pseudonyme de Toh Kay. Il reprend les mêmes chansons que celles sur le dernier album de Streetlight mais en version acoustique avec des chants moins rapides et plus calmes. Fans de Catch 22 et de Streetlight Manifesto, une soirée avec Toh Kay est un incontournable.
Le spectacle commença à 21 h 8 exactement. Un feu de foyer était projeté sur un écran derrière Toh Kay qui prenait place sur un tabouret à gauche de la scène. S’adressant à la foule avec aisance malgré son shitty french comme il a dit lui-même, on constatait qu’il est important pour lui d’interagir et d’avoir une bonne connexion avec le public. Malgré le nombre surprenant de spectateurs présents, ce spectacle était très intime, même si vous vous trouviez dans les dernières rangées du balcon. On pouvait clairement ressentir l » admiration et le respect que le public porte à cet artiste. Chantant en cœur avec lui à chaque chanson, le public connaissait chaque parole, pouvant ainsi les souffler à Tomas les deux fois ou celui-ci les oublia! Imaginez: un spectacle ou l’artiste demande à la foule quelle chanson elle veut entendre pour ensuite s’exécuter tel un jukebox. Les suggestions fusaient de partout, plusieurs titres différents étaient criés et Tomas n’hésitait pas un instant avant de les interpréter. Comme son répertoire comprend plusieurs chansons, il y en a quelques-unes autour desquelles il a eu des accrochages et c’était drôle de le voir s’arrêter pour dire: fuck! Il reprenait sans attendre, riant de lui-même et ça créait une ambiance de complicité formidable dans la salle.
Après le cover de The Smashing Pumpkins Disarm, le drummer et le contrebassiste ont fait leur entrée sur scène pour venir accompagner la deuxième partie du spectacle. Nous avons eu droit à une heure de Toh Kay seul avec sa guitare interprétant les demandes spéciales de la foule et une heure de performance de la part du trio. Il n’y a pas eu de rappel. Après deux heures de spectacle, Tomas nous a expliqué qu’il trouvait inutile de quitter la scène, de faire semblant d’attendre qu’on applaudisse pour ensuite revenir faire trois chansons. Ils ont décidé de faire les chansons à la suite des autres ce qui totalisait 2 h 15 de spectacle pour ensuite que ce soit fini pour de bon! hahaha j’adore cette franchise et ce concept. La chanson dernière comme Tomas l’a appelée avec son bon français a mis la foule en feu! Tout le monde s’est levé et a dansé avec enthousiasme jusqu’à la dernière note.
Mais quelle soirée! Ambiance chaleureuse et intime, foule fanatique et en admiration, un artiste passionné et oh combien talentueux, espérances et attentes comblées: un show parfait. On pouvait se procurer plusieurs vinyles et t-shirts ainsi que des posters à la table de merch. Un deal de 5 $ lorsque tu achètes deux articles, on aime ça!
Texte: Josée Marcoux
Photos Sébastien Jetté
