Après la sortie de leur premier Ep « Slowdancer » en 2018, suivi du « Hospice Party » en 2020, la formation Wavery s’élance sur un chemin pavé de Rock progressif par l’entremise d’un troisième album. Intitulé « Vermeil et l’envers du miroir », le nouvel album paru le 9 septembre dernier est plus ambitieux, plus laborieux. La nouvelle proposition de Wavery trace la voie d’une odyssée conceptuelle digne des années 1970.

Originaire de la région de Victoriaville, le groupe entame en 2021 un parcours d’expérimentation sonore qui conduira à la diffusion d’une première chanson en français. La bonne réception des fans du groupe se traduit ainsi par la production d’un premier album francophone. On y retrouve six pièces avec des textes aux vers sensoriels chantés par la voix émouvante de Nicolas Girardin.

L’album débute par trois pistes qui se contemplent de manière immersive. Au fil de l’écoute, le tout progresse par une optique plus dynamique. Avec « Pantophobie », on assiste au meilleur moment de l’album avec un tempo et des synthétiseurs qui déclenchent quelques pas de danse. La pièce « Nous étions là (C’est juste la fin du monde) » est garnit, pour sa part, d’arrangements texturés, dignes d’une finale théâtrale, appuyés d’une chorale et de bruits ambiants aux allures de fanfare apocalyptique. Les allures rétro-pop et psychédéliques des jeux de guitares et de la qualité des chœurs colorent le long de la traversée musicale.

Près de 28 minutes suffisent pour arriver au bout du chemin. On se plaît de la concision, de la profondeur stylistique de l’œuvre en général. De plus, la langue de Molière embrasse bien le style musical plus assumé du groupe. C’est en ce sens que Wavery pourrait, nous l’espérons, continuer à gagner en maturité et en affirmation artistique.

Wavery
Vermeil et l’envers du miroir
Indépendant

4/5