Invitation obligatoire pour entrer dans les Foufounes… Qui l’eût cru! Ça prend au moins ça quand les Rosemontois de la Clique du Plateau sont réunis au grand complet pour la sortie du très attendu 2ème album de Bernard Adamus. 

Ce genre d’événement est toujours Instructif. On savait, par exemple, qu’il était over-classe de boire de la Pabst, mais il semblerait que la Labatt 50 fasse une remontée assez nette de popularité auprès des hommes, alors que les femmes délaisseraient un houblon pas assez sophistiqué pour le Gin Tonic. Ça saoule plus vite et ça fait moins gonfler, c’est pragmatique.

 Mais ce n’est pas le propos, quoique les nombreuses histoires de Bernard Adamus aient une tendance certaine à se tenir proches de ces différents breuvages. Quid des nouvelles tounes?

 Bernard en propre

 Le premier extrait de #2, Arrange toi avec ça, nous avait donné un avant-goût un peu étrange. Ça swingue comme le bernard que l’on connaît, mais ça sonne étonnamment propre! Une production trop léchée pour un blues-folk que l’on s’était habitué à reprendre en choeurs dans les bouis-bouis les plus grades et les plus funs.

 Un côté crade et humain assumé, à l’instar d’un Keith Kouna dont le nouvel album sort également aujourd’hui, écrasé lui-aussi par une réalisation en désaccord avec le personnage que l’on connaît. Nos chanteurs non-vedettes se seraient ils fait happer par la grosse machinerie?

 Le public présent pour les quelques pièces offertes lives pour ce lancement ne se posaient pas ce genre de question. C’est devant un auditoire conquis que Bernard a présenté 4 nouvelles chansons, accompagné sous des lumières rouges et vertes par un orchestre à vent sorti tout de droit de l’Enfer. Le genre de show qu’on veut pour son party d’Halloween.

 Bernard était venu avec sac plein de remerciements qui lui a permis de meubler entre les tounes pendant que l’ingé son tentait de régler quelques problèmes techniques. Le son était catastrophique, au point qu’il est difficile d’émettre un avis quelconque sur la qualité des chansons jouées. Vous vouliez du crade, c’est bien ça?

Merci et remerciements

 Alors merci le label, merci l’équipe, merci les copines, et quelques mots pour ses anciens musiciens qu’il semble avoir remercié -haha- durant le processus de création de cet album. Le mot a été dit et répété, Bernard semble avoir souffert durant cet enregistrement.

 Bernard Adamus a confié plusieurs fois avoir souffert du syndrome de la page blanche. La pression après une telle montée en flèche au palmarès, quand on connait le goût du bonhomme pour les affaires surdimensionnées, ce doit être toute une affaire… Rappelez vous sa gène en clôture des Francofolies l’an dernier! Alors quand toutes les TVs se pressent à votre lancement, les entrevues s’enchaînent…

 Bernard semblait déjà fatigué de l’intense tournée qui débute, et on lui souhaite de meilleurs conditions pour interpréter ses nouvelles chansons qui restent pour le moment assez obscure, merci le son. Une écoute plus attentive de l’album au complet nous permettra peut être de découvrir une certaine profondeur à ces nouvelles pièces. Après tout, les plus grands albums se méritent, il n’y a pas de raison que seul l’artiste souffre.

Marien Joly