« Tu sais comment mettre mon cerveau à Off et mon sourire à On. »
Roulant sa bosse depuis un petit moment déjà sur la scène locale montréalaise, l’auteur-compositrice Claudelle lance son premier E.P. de façon indépendante.
Intitulé Le Fort, l’album de quatre pièces aux accents indie-folk-rock, parfois près du country, démontre déjà un brillant avenir pour la jolie demoiselle. Les arrangements sont très épurés et laissent toute la place à la charmante voix de la chanteuse et à son jeu de guitare simple et efficace. On a affaire ici à une Joni Mitchell ou une Joan Baez québécoise et francophone, tatouée, et au sourire contagieux.
Toute la beauté de l’œuvre réside dans sa naturalité, il aurait été trop facile de bourrer l’album de synthé et d’effets pour sonner comme Salomé Leclerc, Hotel Morphée ou même Karim Ouellet. Le Fort se limite à quelques guitares, un violoncelle, un peu de back-vocal, du xylo et c’est à peu près tout. Tout en étant une allusion directe au folk peace and love, la proposition est très contemporaine et s’inscrit dans la relève musicale francophile de manière brillante parmi les Coeur de Pirate, Marie-Pier Arthur et les Soeurs Boulay.
« Je marche face au vent, les cheveux dépeignés, d’un pas fier et décidé. » Claudelle c’est une femme du 21e siècle, à la fois forte et fragile, brillante et charmante, talentueuse et libre, mais vivant dans un monde beaucoup trop cruel pour sa sensibilité.
« Perdre son temps à penser au lendemain. » Mais pourquoi? Claudelle n’a plus besoin de penser au lendemain, sa voie est déjà toute tracée d’avance. Nous ne pouvons que lui souhaiter bon succès.
Pour les fans de : Coeur de Pirate, Tegan and Sara, The Be Good Tanyas.
Texte : David Atman
Crédit photo : Simon Leblanc
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