Avec le -40 que nous a réservé la journée de jeudi dernier, la ville de Québec accueillit bien à sa manière les Européens d’Insomnium et Dark Tranquility dans le cadre de la tournée World Construct, qui a brassé plusieurs salles du monde depuis 2013. Heureusement, la salle était assez bondée pour qu’on puisse se réchauffer rapidement! Malgré les heures d’ouverture des portes et les autres changements d’horaire, nous avons fini par prendre place après nous être fait de nombreux amis dans la file pour le vestiaire!

Et parlant de réchauffer, la formation de Lévis, May Catch Fire, a fait lever la foule dès leur première chanson. Formé de 5 talentueux musiciens, le groupe fut parfaitement choisi pour l’événement avec ses mélodies accrocheuses, son intensité débordante et les voix des chanteurs qui s’harmonisaient, autant lorsque Maude Bilodeau scream et que Guillaume Patry nous présente son étendu vocal impressionnant. Loin d’offrir une prestation platonique, les différentes variantes dans leurs compositions, issues majoritairement de leur EP éponyme, nous prennent par surprise et nous incitent à vouloir en entendre plus. Leur humour et leur enthousiasme font passer le temps trop rapidement. Superbe découverte!

C’est sous les cris et acclamations qu’Insomnium conquit la scène. Alors que plus de la moitié de la foule arborait les couleurs des Finlandais, il fallait s’attendre à ce que ça brasse aussi au milieu du parterre (et les amateurs furent comblés!). Interprétant majoritairement des titres de leur plus récent album Shadows of the Dying Sun, les fans en eurent pour leur argent quant à l’énergie du groupe et leur côté bavard. Suivant l’ordre de leur album, ils interprétèrent de Primeval Dark à Revelation avant de faire un saut dans leur passé avec The Harrowing Years et Where the last Wabe Broke. N’y allant pas de main morte, nous nous serrions cru dans une pub d’Herbal Essence tellement les musiciens enchaînant les headbang au même rythme que le public. Ceux-ci furent plus qu’heureux alors que The Gale et Mortal Share se firent entendre en rappel. Malgré la belle performance de la formation finnoise, les fans réclamaient encore leurs idoles alors que le décor changeait déjà pour accueillir la tête d’affiche.

La foule s’étant allégée de peu à l’entracte, plusieurs eurent la surprise à leur retour de voir sur une immense toile blanche, le décompte de 5 minutes annonçant les Suédois tant attendus. C’est sans attendre que, dès la fin de l’intro visuelle, les premières notes de The Science of Noise éclatèrent dans les haut-parleurs. Outre l’éclairage, les arrangements vidéos projetés et la puissance de leur chanson, il semblerait que la formation commençait à souffrir de cette longue tournée, voyant leur énergie diminuer rapidement. Leur set list de presque 20 chansons en ravit plusieurs alors qu’ils parcouraient surtout leur répertoire de Construct et Damage Done, laissant les compositions des années 90 au placard, sauf Thereln issu de Projector. Dark Tranquility resta tout de même bien à son niveau musical, la voix du chanteur Mikael Stanne était au rendez-vous alors que les musiciens donnèrent leur max pour faire bouger la foule qui ne tenait pas en place. Concluant la soirée au son de Endtime Hearts et Misery’s Crown, les fans ravis retrouvèrent trop rapidement le froid que l’on avait réussi à oublier!

Texte : Marie-Pier Faucher Bégin

Photos : Jessica Dufour

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