Je commence avec une confession, c’était la première fois que j’entrais aux mythiques Foufounes Electriques… Si j’en avais abondement entendu parlé comme étant un des temples locaux de la musique pesante, mais n’en avait néanmoins jamais fait l’expérience auparavant. Quelle erreur!

Arrivé au 1er étage, j’entre dans une salle pleine à craquer de fans venus passer un bon moment. Il n’y a qu’un minimum d’espace pour circuler et la température est à la hausse.

Premier groupe au bâton, les locaux Instanzia sont venus échauffer la foule. De retour après une absence de deux ans, ils nous ont offert une bonne dose de power métal «à l’ancienne». Je ne les connaissais pas avant ce soir-là, mais ils ont piqué ma curiosité et compte bien les découvrir davantage que ce que leur court passage m’a permis de découvrir.

Deuxième en lice, Sanguine Glacialis, également de Montréal. Se définissant comme un groupe de Death mélodique incorporant plusieurs influences, dont le jazz, Sanguine Glacialis ont un style qui allie la douceur du piano et les envolées lyriques de la chanteuse Maude Théberge à la pesanteur des guitares et batteries du death, voire black métal. Généreux sur scène, ils nous offert une solide prestation. Encore une découverte pour moi.

Attendu par une foule scandant leur nom, Hammerfall nous est revenu après une absence de sept ans. D’une énergie folle, les vétérans suédois ont fait vibrer leur audience avec leur power métal, qui à son tour a fait trembler le sol de la salle de spectacle lors des morceaux «hearts on fire» et «hammer high». Très mobiles sur la petite scène des Foufounes, les membres du groupe ont ravi leurs fans par leur générosité et leur proximité, le guitariste Oscar Dronjak allant même jusqu’à partager une bière avec un des membres de l’auditoire. Sans aucun doute mon coup de cœur de la soirée, un groupe à découvrir si ce n’est déjà fait!

Dernier groupe sur scène et deuxième tête d’affiche, Delain nous est arrivé sous un tonnerre d’acclamations. Comme pour faire augmenter l’anticipation, Charlotte Wessels, la chanteuse du groupe néerlandais est apparue sur scène en dernier, après une courte intro instrumentale. Si le groupe m’a semblé moins près du public que les membres d’Hammerfall, ils semblaient néanmoins très complices entre eux, échangeant sourires et clin d’œil.

Plus théâtraux dans leur présentation, le groupe misait davantage sur les effets de lumière et de fumée que les autres, ajoutant à la qualité du spectacle, même dans une salle aussi petite.

Petit bémol personnel, j’ai trouvé que le mix sonore ne rendait pas justice à la puissance vocale de Mlle Wessels, sa voix se perdant parfois dans le son des guitares.

Finale d’une belle soirée musicale, Delain a sans aucun doute charmé la foule, un peu moins nombreux que pour Hammerfall, mais tout de même très présente, j’en veux pour preuve le nombre d’entre eux arborant fièrement un t-shirt du groupe et brandissant leurs poings bien haut pour le groupe.

Texte et photos: Michel Arsenault