Il y a un peu plus d’un an maintenant, le groupe californien Dirty Honey lançait sans étiquette de disque sa chanson «When I’m gone». En quelques semaines, cette pièce se retrouva en tête du Billboard Mainstream Rock Chart. Seul groupe de l’histoire de la musique à réussir cet exploit sans contrat de disque. Le vidéo de «When I’m gone» a été vu depuis, près de 4 millions de fois, en plus d’être écouté plus de 29 millions de fois sur les différentes plates formes numériques.
Pour couronner le tout, Dirty Honey a eu la chance de faire les premières parties de The Who, Slash feat. Myles Kennedy and the Conspirators, de Guns n’ Roses et de Alter Bridge.
Pas mal pour un groupe qui a sorti son premier single en mars 2019.

Thorn of ROCK en collaboration avec Daily-Rock Québec a eu la chance de parler de tout cela avec le charismatique chanteur de la formation américaine Marc Labelle. Une entrevue fort plaisante qui vous fera découvrir ou connaître encore plus ce quatuor qui fera énormément parler de lui dans les prochains mois et les prochaines années. Et aussi une discussion intéressante sur le hockey, la crosse, les voyages, ses souvenirs de Montréal et bien plus.

Assistons-nous en direct à la naissance d’un grand groupe?

L’entrevue complète avec Marc Labelle en anglais est disponible ici:


Voici le résumé de cet entretien.

Thorn of ROCK:  Comment as-tu vécu le succès soudain de Dirty Honey?

Marc Labelle: Nous n’avons pas vraiment eu le temps de digérer tout ça pour être honnêtes. C’est arrivé si vite. Seulement 8 heures après sa sortie, «When I’m gone» jouait sur plusieurs radios à Los Angeles. Je crois que nous remplissons un vide laissé depuis plusieurs décennies en matière de rock.

ToR: Vous prenez le temps pendant cette pandémie d’enregistrer et de produire le nouvel album par Zoom avec un producteur australien n’est-ce-pas?

ML: Effectivement, nous prenons ce temps-là pour enregistrer et produire le nouvel album avec le même producteur qui était avec nous durant l’enregistrement du premier album. Nous avions environ huit chansons de prêtes, mais avec la pandémie et le temps libre qui s’offre à nous, nous en sommes a presque une quinzaine de chansons extrêmement solides. Nous avons vraiment confiance en ce qui s’en vient pour nous avec ces pièces.
Toutes les pièces sont prêtes. Il ne reste plus qu’à pouvoir entrer en studio d’enregistrement et le processus se fera très rapidement par la suite.

ToR: Pourquoi reprendre le même producteur pour le nouvel album?

ML: C’est simple. Il connaît très bien notre philosophie en tant que groupe, et fait ressortir en nous le meilleur, autant musicalement que personnellement. Alors nous avons décidé de lui donner la chance de continuer avec nous pour ce deuxième opus.

ToR: Comment as-tu vécu l’annulation de la première vraie tournée de Dirty Honey en tant qu’artiste principal?

ML:    Le 28 février était notre dernier concert. Nous arrêtions pour nous concentrer sur le nouvel album. Mais tout a été arrêté. Nous avons bien compris que cette pandémie était plus grave que nous pensions. La tournée a donc elle aussi été remise. Ce qui nous donne plus de temps pour peaufiner la musique qui s’en vient. Nous avions vraiment hâte de prendre la route et d’aller voir nos fans. Mais une bonne chose est ressortie de tout ça. Nous avons vraiment travaillé sur la musique. Et nous avons pris du temps pour nous. Mais la créativité est une excellente chose qui est ressortie de tout ça.
Les fans sont impatients, mais ils vont être contents, j’en suis sur.

ToR: Sentez-vous de la pression pour ce deuxième album?

ML: Disons que nous savons que les fans sont impatients d’entendre de la nouvelle musique. Mais nous ne mettons pas de pression même si oui, il y a une certaine pression.

ToR: Tu as joué au hockey longtemps. Mais tu as choisi la crosse à l’université. Pourquoi pas le hockey?

ML: J’ai eu une bourse pour jouer à la crosse. Tu sais, le chemin pour arriver à tes fins au hockey est très long. Et jamais je n’aurais pu faire carrière au hockey. Pas plus qu’à la crosse de toute façon. Je savais ce que je voulais faire dans ma vie, et ce n’était ni le hockey ni la crosse. D’ailleurs, j’ai beaucoup voyagé à Montréal pour le hockey. Nous avions beaucoup de parties contre une équipe de Dollard-des-Ormeaux.

ToR: Tu as déjà dit que tu aimerais que Dirty Honey devienne aussi gros que Aerosmith ou AC-DC. Crois-tu possible que de nos jours un groupe rock devienne aussi gros que ces grosses pointures?

ML: Difficile à répondre….. je crois que le secret de leur énorme succès maintenant est la longévité. Les concerts dans les stades viennent avec le fait que tout le monde connaît les Stones ou AC-DC. Comme les Foo Fighters maintenant. Les gens oublient, mais les Foo existent depuis bientôt 30 ans.
Donc ce serait la cerise sur le sundae si un jour nous réussissions ce but. Mais si tout devait s’arrêter demain matin, nous serions déjà bien heureux d’avoir pu faire de la musique ensemble, entre amis, et d’avoir fait de la tournée. C’est déjà beaucoup pour nous.
Mais est-ce possible? Je ne sais pas. Nous allons voir ce que l’avenir nous réserve.

ToR: Vous étiez supposé de venir à Montréal bientôt non?

ML: Oui, et j’adore Montréal. Nous avons joué au Heavy MTL et nous y avions été traités comme des rois. Et nous avions eu tellement de beaux commentaires. Nous sommes également revenus avec Alter Bridge il y a quelques mois. C’est toujours plaisant d’aller à Montréal. Une magnifique ville. Nous avons tous hâte d’y retourner.

Entrevue, traduction et montage:
Laurent Lépine

www.thornofrock.ca est diffusé sur les ondes de www.koolradio.ca les jeudis soirs à 20 heures, heure de Montréal, en collaboration avec www.daily-rock.ca


Crédit photo: Mike Savoia