C’est au sein d’un Métropolis en pleine rénovation que la soirée se déroule. Les spectateurs sont au rendez-vous, la salle est remplie au maximum de sa capacité. Dès l’entrée en scène du groupe italien Lacuna Coil, les spectateurs sont hystériques, crient, sifflent et applaudissent. Fidèle à leurs habitudes, le groupe est maquillé et vêtu de camisole de force arborant des graffitis rappelant la pochette de leur dernier album Delirium. Le bassiste Marco Coti-Zelati et le guitariste Marco Biazzi ont choisi des maquillages de clowns cinglés, le guitariste avait une touche de plus avec le crâne peint rouge affichant l’inscription «J’aime la poutine», le batteur Cristiano Mozzati avait le visage peint tel un squelette. La chanteuse Cristina Scabbia portait une cicatrice à l’œil droit alors que son acolyte masculin Andrea Ferro n’était pas maquillé.

Le spectacle prend son envol avec la chanson Ultima Ratio, sept des treize chansons interprétées étaient tirées de leur dernier album dont Blood, Tears, Dust, My Demons, The House of Shame, Delirium, Ghost in the Mist, Downfall. Le groupe a également interprété les chansons Spellbound, Die & Rise, Heaven’s a Lie, Trip the Darkness, Our Truth, Nothing Stands in Our Way tirée des albums précédents.

À chaque intervention de la chanteuse où dès qu’ils reconnaissent une chanson, les spectateurs s’exclament. Ils scanderont «We feel no fear» à la demande de celle-ci. Les deux chanteurs étaient dans une forme exceptionnelle parcourant la scène de long en large pendant toute la durée de leurs prestations tout en mélangeant la voix gargantuesque d’Andrea et la voix angélique de Cristina.

Après un bref entracte, le spectacle du groupe néerlandais Epica débute. On entend l’enregistrement de la pièce Eidola pendant que le groupe fait son entrée. C’est le batteur Ariën van Weesenbeek qui entre le premier sur la scène, suivi des guitaristes Mark Jansen et Isaac Delahaye, du bassiste Rob Van Der Loo, du claviériste/pianiste Coen Janssen et finalement la chanteuse Simone Simons.

La première chanson de la soirée était Edge of the Blade suivi de Storm the Sorrow, Unleashed, The Essence of Silence, Universal Death Squad, Ascension – Dream State Armageddon, Dancing in a Hurricane, Reverence (Living in the Heart), Unchain Utopia, Cry for the Moon et en rappel Sancta Terra, Beyond the Matrix, Consign to Oblivion.

Tous les membres du groupe se déchaînent sur scène. Le head banging est un mouvement qu’il exploite abondamment. Le claviériste fait du skateboard avec son clavier installé sur un support avec des roulettes. Il possède également un clavier courbé portatif, lui permettant de venir à l’avant de la scène, de faire du bodysurf dans la foule et de descendre dans le pit.

Les chants mélodieux de la chanteuse prenant parfois des airs d’opéra contrastant avec les grognes gutturales du guitariste Mark Jensen, les démarquent des groupes métal utilisant le mélange des voix féminines et hurlements gutturaux.

La scène est régulièrement sur-éclairée à l’aide des projecteurs aux lumières blanches, créant une surexposition des membres du groupe apparaissant alors en ombre noire dans la lumière.

Au début du rappel, Isaac s’adressera aux spectateurs en français, en lançant un «Montréal ça va bien, dans un excellent français.
Avant la dernière chanson Simone demande au parterre de se séparer en plein centre, avant de donner le signal pour un Wall of death intense.

Les deux performances des groupes vedettes étaient excellentes. Lacuna Coil a joué une heure, mais j’aurais bien voulu les voir plus longtemps. L’énergie des deux groupes était contagieuse, générant une ambiance survoltée dans le Métropolis. C’était la première fois que je voyais Epica en spectacle, mais assurément pas la dernière.

La tournée The Ultimate Principle North American tour se poursuit aux États-Unis dès le 05 septembre jusqu’au 29 septembre.

Texte: Annie Rochefort

Photos: Sébastien Jetté