Les 12 et 13 octobre dernier avait lieu le 4e Festival Ska annuel de Montréal. Ayant des goûts musicaux très variés, je sais mettre le métaleux de côté et apprécier de la musique plus festive. Puisque j’étais au Trois-Rivières Metalfest le vendredi je n’ai pu assister à la première soirée du Festival Ska qui se déroulait au Café Campus. La 2e soirée elle, mettait en vedette les Planet Smashers au Club Soda. Dû à mon retard, j’ai manqué les 3 premiers groupes, mais à discuter avec quelques spectateurs, je n’aurais pas manqué grand-chose. Les Johnstones sont sur scène à mon arrivée et la première chose que je remarque c’est qu’il s’agit d’un groupe assez varié qui ne fait pas dans le ska traditionnel. Originaire de Ajax Ontario, le groupe est explosivement festif et enjoué. Les structures de chansons n’ont rien d’un ska traditionnel avec le rythme de guitare saccadé auquel on est habitué. Je qualifierais plutôt leur style de groovy jazzy funky-punk. Digne de mention est leur reprise de ‘Lump’ des Presidents of the United States of America, un classique de 1995. Et doublement digne de mention est le gars en chaise roulante qui bodysurf… oui oui! Assez divertissant!

S’en suivent les légendaires Planet Smashers, probablement le groupe Ska le plus connu mondialement. Fierement originaire de Montréal, le groupe nous a servi des classiques en ses 18 ans de carrière tels que ‘Life of the Party’, ‘Surfing in Tofino’, ‘Too Much Attitude’ & ‘Super Orgy Porno Party’. N’étant pas un grand fan de Ska et n’ayant pas vu le groupe en spectacle depuis Woodstock en Beauce 2002, allais-je aimer toutes leurs autres chansons que je ne connais pas? C’est sur que 1h30 de ska pur et dur… ça vient long… Mais j’ai été agréablement surpris de leurs chansons inconnues. Notamment, ‘The Hippopotamus Song’, durant laquelle une mascotte d’hippopotame est venue danser sur la scène, excellente pièce très accrocheuse. Le groupe est maitre de son art, il joue à perfection, bouge, saute, entraine le public parfaitement. La foule est monstrueusement animée, le parterre en entier est en mouvement. Fait cocasse, lors de leur spectacle à Woodstock en Beauce il y a 10 ans, j’ai assisté à mon tout premier ‘wall of death’… Bien sûr ce terme est utilisé strictement dans les shows métal, mais le principe reste le même, et, heureusement, le groupe récidive! Et quel wall of death! Toute la foule, de la scène jusqu’à la console de son se sépare et se rentre dedans au signal du chanteur. Très rafraichissant de voir un wall of death doux et joyeux… Ça fait différent de ceux des shows metals qui sont souvent très violents et chaotiques… Vraiment bien que le chanteur Matt Collyer s’adresse à la foule principalement en français, un vrai montréalais! Seule déception pour ma part, ils n’ont pas joué la chanson ‘Hey Hey’… Ma favorite du groupe qui même si elle a vidéoclip, semble être inconnue du grand public. Somme toute, excellent show, simple, festif et divertissant. Le gars en chaise roulante n’oubliera certainement jamais d’avoir passé la majorité de sa soirée en body surfing! (Mat Paré)