For my radio show Thorn of ROCK I had the chance to talk to Finn Claus Grabke, lead singer and guitarist of the amazing band The Picturebooks. I discovered them opening up for
Monster Truck in Kamloops and I was left speechless.
The full interview is right on top of the article. YOU MUST DISCOVER THEM ONE WAY OR
ANOTHER!

HERE IS THE FULL ENGLISH INTERVIEW:

February 14 th 2019
Collaboration Daily-rock Québec / Thorn of ROCK

Thorn of ROCK: Premièrement, j’aimerais savoir ce qui t’a emmené vers la musique?

Fynn Claus Grabke: La musique a toujours fait partie de ma vie. Mon père en particulier. J’ai grandi dans un autobus de tournée étant jeune, mon papa étant dans un groupe qui a eu assez de succès en Europe….donc j’ai toujours grandi comme ça. Mais sinon à travers le skateboard, en grandissant avec Philipp le batteur du groupe, en écoutant ensemble des vidéos de skates avec de la musique de The Cure, David Bowie, The Smiths, Black Flag et d’autres, que personne n’écoutait dans notre petite ville en Allemagne. Nous avons cliqué et c’est parti de là. Je n’avais que 15 ou 16 ans à ce moment-là. Ça fait maintenant plus de 10 ans que nous faisons ce que nous faisons. C’est en réalité un grand nombre de facteurs qui a fait qui nous sommes maintenant. La réponse est un peu de tout ça.

TOR: Avez-vous toujours été un duo?

FCG: À la base nous étions un trio. Si vous regardez sur YouTube, vous verrez quelques vidéos de ce temps-là. Nous avons même deux albums comme trio (Artificial tears et List of people to kill), mais ce groupe est pour nous un groupe totalement différent. Ce troisième membre est toujours notre meilleur ami, mais il nous a disons «Yoko-onner» il y a longtemps. Il voulait une vie différente que celle que nous voulions, et nous avons choisi de garder intacte notre amitié et de partir chacun de notre bord.
Donc avec Philipp, nous avons décidé de continuer. Nous avons même pendant deux ans arrêté totalement d’écouter de la musique pour que notre musique à nous ne soit pas contaminée par la musique des autres et pouvoir trouver un son bien à nous. Revenir à la base de ce que nous étions en fait. Nous vivions en Californie à cette époque. Nous sommes donc revenus en Allemagne pour enregistrer ce qui est pour nous notre véritable premier album en tant que groupe (Imaginary horse), et nous avons finalement pu créer notre véritable son comme ça.
Quand Tim notre ancien bassiste nous a quittés, ce fut une situation d’urgence pour nous. Ce qui nous a poussés à nous dépasser et être plus créatifs.

TOR: Est-ce plus difficile de créer un «son» seulement à deux?

FCG: La chose que beaucoup de gens oublient c’est que la musique est simple. Ça ne prend qu’une bonne ligne de guitare pour faire une bonne chanson. Si la chanson est nulle, même avec les plus gros arrangements, elle restera nulle. Donc si nous avons une mauvaise chanson, nous n’essaierons pas de la rendre bonne avec une grosse production. Nous ne voulons pas ça.
C’est en fait ce qui surprend les gens en entendant The Picturebooks. Ça sonne comme si nous étions un band complet, quand en réalité nous ne sommes que deux. C’est ce qui fait la beauté de la chose. Il n’y a rien de «fake» avec nous.

TOR: Philipp le batteur joue de la batterie évidemment, mais une batterie sans cymbale. Pourquoi il a choisi de faire ainsi? Ça sonne vraiment comme une tonne de briques.

FCG: Il y a un peu de «anger management» dans son cas. Mais pour ce qui est des cymbales, c’était vraiment une question économique. Nous avions signé un contrat avec une compagnie de cymbales que je ne nommerai pas pour nous commanditer. Après seulement une semaine, ils nous ont laissé tomber, car ça leur coutait beaucoup trop cher……Alors nous avons décidé de continuer l’aventure sans son de cymbales. J’aime aussi le son d’une batterie classique, mais pour nous, avec nos influences musicales nous l’utilisons différemment. Avec le nouvel album qui arrive bientôt, nous allons avoir d’autres instruments pour essayer de nouveaux sons. Nous avons un piano, une mandoline, etc…. mais ça sonne quand même comme The
Picturebooks.

TOR: Qu’allez-vous faire en spectacle pour emporter autant de nouveaux instruments?

FCG: Le piano, la mandoline et toute cette merde seront là également….

TOR: Crois-tu que vous allez perdre quelque chose en diluant votre son avec d’autres instruments?

FCG: Non non non, ce sera quand même nous. Seulement nous deux sur la scène qui feront tout ça. Nous voulons surprendre les gens encore avec notre son, pour qu’ils se demandent encore comment est-ce possible d’arriver à avoir un tel son seulement avec deux musiciens sur une scène.

TOR: Et quels sont vos buts avec The Picturebooks dans un avenir plus ou moins rapproché? Participer à de gros festivals avec de gros noms de la musique? Comment voyez-vous votre avenir?

FCG: Je crois que nous avons atteint nos buts déjà. Pour ma part c’était de faire de la tournée à travers le monde avec mon meilleur ami. Et c’est fait pour ça. Faire de la musique, voir des choses un peu partout, voir des gens de différentes cultures. J’ai réalisé que nous sommes tous pareils. Que nous avons la peau de différentes couleurs, mais que nous sommes tous pareils. Nous sommes très chanceux de faire ce que nous faisons.
Plusieurs groupes oublient toutes ces choses-là. Oui l’argent est une chose. Mais il y a tous les à-côtés qui sont encore mieux que l’argent. Nous faisons plus de 200 spectacles par année. Nous allons partout sur la planète. Il ne faut pas l’oublier. Je ne peux même pas m’imaginer faire quelque chose d’autre pour être honnête. C’est merveilleux.
Je serais un peu stupide d’en demander plus. Je suis très reconnaissant d’avoir ce que j’ai….ce que nous avons. Je ne demande rien de plus. Je ne regarde pas le passé non plus.
Je me concentre seulement sur le présent. Je ne ressens pas le besoin d’en demander plus.
Demain sera bien si aujourd’hui est bien. C’est ma philosophie de vie.

TOR: Avant de te laisser aller Fynn, je voulais te demander ceci. Tu es allemand, mais tu n’a aucun accent. Tu parles parfaitement anglais. Comment se fait-il?

FCG: Je suis un mélange de plusieurs choses, tu sais. Toutes ces choses je m’en fou. Je ne comprends pas le point de tout ça. J’ai un père allemand, une mère serbe, une grand-mère italienne…..
Ça fait maintenant 19 ans que j’habite entre l’Allemagne et la Californie. Où j’habite en Allemagne la moitié de la population vient d’Angleterre, car il y a une base militaire anglaise, donc l’anglais n’a jamais été difficile pour moi. Ce fut naturel de perdre mon accent allemand….et je ne peux plus revenir en arrière…..
Et pour Philipp mon batteur c’est encore pire. Il ne sait même pas la moitié de ça sur lui.
C’est un mélange encore plus fou. Mais il s’en fout. Et c’est merveilleux ainsi.
En réalité je ne crois pas au fait d’être fier d’appartenir à une culture, car au final, tu n’as jamais rien fait pour en faire partie. Tu en fais partie, et c’est tout. Tu es peut-être chanceux d’en faire partie, mais tu ne peux pas vraiment en être fier.

TOR: Alors merci beaucoup pour le temps que tu m’as accordé Fynn, et je vais faire tout en mon pouvoir pour faire découvrir The Picturebooks au plus grand nombre d’amateurs de musique que je peux. Car vraiment ton groupe sonne comme une tonne de brique et c’est un des meilleurs groupes que j’ai vu depuis au moins 10 ans. Vous êtes LA bombe!

FCG: Je te remercie beaucoup! C’est exactement pour ça que nous le faisons, pour avoir des gens comme toi qui nous apprécies, qui nous supportes en nous invitant comme toi à ton émission…..j’apprécie énormément!

TOR: Merci encore, et a bientôt!

FCG:
Merci mec! À la prochaine!

Entrevue enregistrée le 14 février 2019 pour l’émission Thorn of ROCK et pour Daily-Rock
Québec.

Retour sur le show de Kamloops