Quel superbe moment! Voilà, ce qui résume le spectacle de King Diamond en cette soirée du 12 novembre.

En toile de fond, nous nous sommes réveillés ce matin-là, avec la première tempête de neige et ce fut le scénario pour le reste de la journée en intermittence. Le déplacement devait donc en vouloir la peine, et c’est une salle MTelus plus que bondée qui a accueilli le King et Andy lors de cette soirée mémorable.

Le premier band Idle Hands est un groupe de Portland. C’est une variante intéressante au niveau musical, mais malheureusement le band ne m’a pas vraiment accroché.

Viens ensuite Uncle Acid and the Deadbeats. Il est clair que le band maitrise le son. On est en plein dans les riffs de Black Sabbath de l’époque de Sabotage. C’est bien ficelé et la recherche est là. Malheureusement la diversité manquante fait que l’excitation  disparait vite en plus d’une proposition scénique principalement inexistante.

Vient enfin le temps tant attendu.

On découvre la scène, un institut abandonné. Une porte située au centre de la scène s’ouvre et en émerge King sur une civière qui se réveille d’un long sommeil. Les musiciens arrivent sur la balustrade. La mise en scène est parfaite ce qui laisse présage a de superbes moments à venir.

On débute cette avalanche de chansons mémorables avec la première chanson du premier album The candles. La voix est là, le son est là. Rien de décevant, c’est parti pour une soirée qui promet.

On continue avec Behind these walls de l’album The eye on apprécie le jeu des musiciens, le batteur est solide, la technique d’Andy est tout aussi bonne, mais il laissera plus de place au niveau des solos au guitariste Mike Wead.

Suivront les pièces de résistance du meilleur album à vie selon moi Abigail. Arrival ouvre le bal avec brio. Nous n’avons pas droit à la twin guitare, mais c’est solide, très solide. On choisit la robustesse au flash et J’adhère. On a droit à une foule plus qu’enthousiasme et on poursuit avec  A mansion in Darkness. King ordonne la première note et la deuxième et c’est parti pour un fort moment agréable. The house began to breathe, Alive et la salle devient aussi tout en vie et d’une vigueur incroyable. Ce sont de vrais fans. La salle est pleine de connaisseurs. On connait les paroles, on chante, on est dans un de ces moments.

On poursuit avec Voodoo, qui est selon moi un mauvais choix. On avait tellement réussi à créer un Momentum. Bon… comment on reprend ça…… Ben d’une façon magistrale avec Halloween. WOW, c’est le climax de la soirée. Les fans sont là. Un break bien placé à la phrase «’I command you to scream»», nous fait ressentir tout l’enthousiasme de la foule présente. C’est fort, très fort.

C’est maintenant le temps de glisser la nouvelle chanson de deux albums futurs à venir. Une très bonne chanson, qui se démarque plus que les dernières œuvres selon moi. Le spectacle est augmenté par l’apparition dans différents rôles par Jodi Cachia, qui pourrait être encore plus exploité selon moi. Son rôle cependant, se ressemble d’un personnage a l’autre. Ceci augmenterait encore d’un cran le spectacle si on exploitait ce côté très intéressant.

Il est maintenant temps de visiter l’album Them avec Welcome Home et The invisible guest. C’est le deuxième meilleur album de King. La performance est là. Tout y est. Le rôle de grand ma par Jodi est beaucoup mieux ficelé. Mais les fans et moi-même sommes comblés.

On poursuit avec l’énorme Sleeples night. La voix du King commence cependant à être moins en forme. Je crois qu’un changement d’instrument ajusté un demi-ton plus bas aurait mieux servi ce classique. C’est la seule déception de la soirée pour moi.

On termine ce tour de force avec The lake Chanson parue sur Fatal Portrait. On ferme donc la soirée comme on l’a commencé, avec un survol majeur des trois albums qui forge un mythe. Ce sont des vrais artisans musicaux, qui ne se sont jamais préoccupés de faire les choses d’une façon plus commerciale, mais bien de faire les choses d’une façon à servir les différents concepts d’histoires sombres sur chaque album.
Pour cette raison ces artistes méritent, selon moi, une plus grande reconnaissance. Ce n’est pas la reconnaissance des 2000 fans présents hier et l’enthousiasme des connaisseurs, était au rendez-vous.

Une soirée fort agréable qui s’est terminée avec deux rappels Burn et The black Horseman dédié au bassiste Tim Hansen apparaissant sur les deux premiers albums, décédé du cancer il y’a quelques jours seulement.

À la prochaine King. J’y serais sûrement encore.