Kylyk

C’est décidément à 9 heure que le vrai spectacle commence… sans manquer de respect aux deux premiers groupes qui ont eu de bons moments sur scène, Kylyk de North Bay en Ontario démontre une aisance scénique et une maîtrise instrumentale impressionnante. Incroyablement «tight», l’énergie du groupe est contagieuse. Pour un groupe qui ne compte pas de public fidèle à Montréal (c’est leur première visite), il semble avoir conquis la foule à mi-chemin de la première pièce. On a ensuite eu droit à un barrage de notes continu de 30 minutes entrecoupées d’interventions du chanteur Justin Robinson, aussi charmant et convivial avec le public que virtuose sur scène.

Autumna

Malgré un problème constant de feedback en début de concert, Autumna a su maintenir l’énergie laissée par Kylyk et fournir un Death a saveur plus NuMetal. Incroyablement puissante, la voix distortionnée du chanteur ajoute de la violence à un groupe qui n’en n’a pas besoin. Allié de son public (ils ont organisé la soirée et en profitaient aussi pour tourner un vidéo clip) Autumna a donné une performance survoltée. Par contre l’énergie a un prix… la clarté du son. Les guitares noyées dans le reverb en plus de la distortion de la voix font que l’on perd beaucoup de nuance et de clarté. Tout nous est lancé comme un bloc de béton. Dans la foule le groupe compte sur un «hype guy» qui organise et gère le mosh pit de manière à maintenir l’énergie de la foule à son apogée pour les séquences filmées. On a droit à une prestation sans fautes du groupe montréalais, en particulier de la part du chanteur Anthony Campbell dont la maîtrise vocale et scénique sont impressionnantes.

Misshapen

Le dernier groupe à monter sur scène est Misshapen. Groupe d’Ottawa formé en 2016. Le spectacle de samedi était le dernier de sa petite tournée de l’est du pays en plus d’être la soirée de lancement de leur album. S’appuyant sur des pistes produisant une atmosphère mystique, la musique de Misshapen est intense, parfois mystérieuse et très théâtrale. La performance vocale de Lana Andrews est de loin la meilleure de la soirée et encapsule parfaitement toutes les qualités du groupe: virtuosité, puissance et rapidité. Il faut par contre noter que la dépendance aux pistes d’introductions pour les pièces enlevait un niveau de spontanéité en plus d’avoir causé au moins un faux départ.

 

Finalement, mention spéciale aux techniciens de son du Piranha Bar, dont l’excellent travail a assuré une très bonne soirée de Death Metal canadien ce samedi.

Sommes toutes, une très bonne soirée de Death Metal canadien au Piranha Bar samedi. Mention spéciale aux techniciens de son qui ont fait un très bon travail toute la soirée

Texte: Louis Bedard Giulione