Vendredi dernier, j’ai eu l’occasion d’assister à une soirée fort sympathique au Katacombes qui comportait une brochette de groupes aux styles et aux origines variés. Les Productions Greenland présentaient Sirenia accompagné par Threat Signal, Valinor Excelsior ainsi que Dire Peril pour un concert des plus éclectique.

Un combo thrash/power pour débuter la soirée

La soirée débute avec Dire Peril, un groupe californien qui effectuant leur première tournée au Canada. Dès le début de leur performance, on peut distinguer les influences du groupe qui mélange thrash et power métal. À l’oreille, le rythme et les guitares m’évoquent fortement Iced Earth, alors que le thème lyrique ainsi que le style de chant me semblent fortement inspirés par Dragonforce, particulièrement leurs trois premiers albums. Dire Peril n’invente rien, mais le groupe semble prometteur. Leur son est agréable et je serais curieuse de voir comment leur style musical évoluera.

Le deuxième groupe de la soirée, Valinor Excelsior, est originaire de Colombie. Ils jouent un genre de mélange de style entre le power et le thrash, mais en tout point différent du premier groupe. Leurs compositions semblent plutôt influencées par des grands du genre, comme Iron Maiden ou Anthrax, et je ne pouvais m’empêcher de faire des parallèles avec le groupe espagnol Mägo de Oz. J’ai bien aimé le duo composé de Fernando Moreno ainsi que Carlos Mendoza aux guitares, leurs jeux complémentaires étaient à la fois old school et vraiment bien exécuté. Jhonny Velazco faisait preuve d’une bonne voie au chant bien qu’il éprouvait quelque difficulté avec ses changements de registres. Un peu à l’image de Dire Peril avant eux, il s’agit d’un groupe qui en était à leur première présence au Canada, et, sans inventer la roue, ils ont tout de même offert une musique de qualité et bien interprétée dans l’ensemble.

Rupture de genre

Pour le troisième groupe de la soirée, on a changé complètement de registre. Les Ontariens de Threat Signal nous ont servi un metalcore particulièrement bien reçu par la foule. J’ai pu constater durant leur prestation que chacun des membres du groupe brillait à leur façon sur scène. Le batteur Joey Muha avait l’air d’avoir le moment de sa vie, il souriait, faisait du sérieux headbang tout en battant sa batterie avec vigueur, il était beau à voir. Le guitariste Travis Montgomery était également un plaisir à regarder, son jeu de guitare était vraiment intéressant à regarder. Quant au chanteur Jon Howard, il avait une excellente présence sur scène et avait une belle complicité avec son groupe. Il a échangé plusieurs blagues avec le bassiste et ça a maintenu une atmosphère légère durant leur prestation. Je ne les connaissais pas vraiment avant ce soir, reste que j’ai été particulièrement impressionner par le groupe. Ils nous ont offert un excellent spectacle, il me fera plaisir de les revoir sur une plus grosse scène.

Une étoile sur scène

Sirenia était la tête d’affiche de la soirée, et ils nous ont offert une excellente performance. Bien que le groupe soit établi en Norvège, la chanteuse Emmanuelle Zoldan est d’origine française, et c’est donc dans un français impeccable qu’elle s’adressa à la foule pour la durée de leur performance. Dès le début, j’ai été frappé par la présence scénique d’Emmanuel, qui a vraiment volé la vedette en dominant la scène avec aise et grâce durant l’ensemble de leur performance, à un point tel qu’il était difficile de détourner les yeux afin d’observer le jeu du reste du groupe. Sirenia nous a offert des chansons très bien exécutées provenant de l’ensemble de leur répertoire, tout en insistant sur deux de leurs albums, Perils of the Deep Blue et Dim Days of Dolor. Le groupe avait du plaisir à jouer sur scène et on a pu voir à plusieurs reprises durant leur spectacle la complicité qui s’était établie entre eux et les autres groupes de la tournée, soulignant de manière informelle un des avantages des petites tournées de ce genre.

Texte: Isabelle Sullivan