Le groupe américain de Nü-Metal Godsmack lance cette semaine son nouvel album intitulé When legends rise. Groupe phare du début des années 2000; une période importante dans la démocratisation de la musique métal. Cette ère est un tournant majeur dans l’histoire de la musique alors que plusieurs groupes lourds se sont mis à envahir les ondes radiophoniques et à vendre des millions d’albums dans les Wal-Mart. Godsmack a navigué sur cette vague parmi les plus grands; Korn, Limp Bizkit, Papa Roach, Disturbed, mais sans jamais obtenir autant de succès que leur prédécesseur. Plusieurs années nous séparent maintenant du jour où Godsmack produisait une musique parfaitement réussie et pleinement de son temps. Les deux premiers albums du groupe se classent d’ailleurs, à mon sens, parmi les meilleures productions du style. Mais, depuis trop longtemps, le groupe sert beaucoup de remâcher, et les succès plus récents comme Crying like a bitch, n’ont pas su convaincre les fans d’autrefois qui voyaient dans Voodoo et I stand alone des compositions de grande qualité démontrant beaucoup d’innovation.

J’espérais du moins pouvoir retrouver quelques bijoux sur ce dernier album, quelques pièces qui auraient pu s’éloigner un peu de la formule radiophonique, mais dans les faits, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. L’agressivité d’antan a été polie. Le côté mystique du succès Voodoo n’existe plus depuis des années et ne se limite d’ailleurs qu’à cette seule pièce pourtant la meilleure de leur répertoire. Les textes sont pour la plupart niais, et on sent la bande de vieux bourgeois qui tente de rester dans le coup. Outre la power-ballade, très peu réussie d’ailleurs, Under your scar, avec piano et violon, un essai manqué de créer un November rain. il n’y a aucune surprise sur ce dernier effort. On tète la mamelle du succès avec des sonorités surproduites beaucoup trop conventionnelles, et si ce n’était que de la voix de Sully Erna, nous aurions toutes les difficultés du monde à différencier le dernier Godsmack du dernier Nickelback.

Avec un concert en tant que l’une des têtes d’affiche du prochain Rockfest, les attentes seront élevées, on espère que les vieux succès seront au rendez-vous.
Meilleure pièce:

Unforgetable. La seule qui sort un peu du lot.

Texte: David Atman