Il ne fait plus aucun doute que l’Angleterre est une petite mine d’or où sont nées des pépites comme Oasis, Blur ou plus récemment les Arctic Monkeys.

Pas étonnant donc que Kasabian, groupe originaire de Leicester (en Angleterre, évidemment) ait fait un véritable carton mercredi soir, au Théâtre Corona, à Montréal.

Mais ne nous emballons pas si vite : avant de faire frissonner un public impatient et – presque – conquis d’avance, Kasabian a laissé place au groupe Hacienda avec la délicate mission de chauffer la petite salle, pourtant pleine à craquer, du Théâtre Corona.

Originaire de San Antonio au Texas, le joyeux quatuor a donné toute son énergie pour faire vibrer les Montréalais. Hacienda, c’est le renouveau du rock, ce sont de petits jeunes talentueux qui, un jour, deviendront grands.

Setlist courte, mais efficace à renforts d’interludes à la Jim Morrison voire même parfois à The Klaxons, ces quatre américano-mexicains mixent leurs racines pour nous livrer des sons de musique pop sophistiquée.

Surfant aussi sur des sonorités à la Beach Boys et aux Beatles, les trois frères Villanueva et Dante Schwebel remportent le défi haut la main ! Le public est chaud et trépigne d’impatience…l’attente est longue, longue, bien trop longue….Kasabian nous fait attendre, c’en deviendrait presque du sadisme.

21h15 – la lumière devient plus faible, les corps commencent à bouger, les voix se font entendre, les cordes des guitares vibrent…Kasabian entre enfin sur scène. Frissons et excitation se mêlent à un premier morceau envoûtant du nouvel album, Days Are Forgotten.

Mais ce n’est rien comparé au morceau qui suit : le très énergique, le très énervé Shoot The Runner dont Tom Meighan se fera un malin plaisir de répéter « I’m the king and you’re my queen, B*TCH ! » dans les yeux de fans féminines complètement sous le charme.

Second morceau de leur nouvel album du même nom, Kasabian nous balance nerveusement un Velociraptor court et efficace ! Des titres comme Underdog, Where Did All The Love Go et I Hear Voices viennent calmer la foule avant de nous entraîner dans un tourbillon de sons pop délivré par Thick As Thieves.

Le calme avant la tempête, ce pourrait être Take Aim avant Club Foot. Kasabian ensorcelle littéralement la foule avec un Club Foot poussé à l’extrême, aussi sensuel qu’exacerbé. L’osmose est visible sur scène et le groupe et la foule ne font alors plus qu’un.

Re-wired garde les Montréalais en forme et permet à Meighan et ses acolytes d’enchaîner sur Empire, titre empreint d’un génie artistique hors du commun qui transporte la foule dans un autre univers.

La soirée est bien avancée, mais Kasabian n’en a pas fini avec nous : La Fée verte, Processed Beats, Fastfuse/Pulp Fiction et Goodbye Kiss complètent la setlist avant d’entendre L.S.F, l’un des titres phare du groupe, repris ensuite en solo par l’un des membres du groupe.

Parce que Kasabian ne s’essouffle jamais, ils reviennent sur scène pour les trois derniers morceaux de la setlist : Switchblade smiles, Vlad et Fire.

La boucle est bouclée, le défi est largement réussi et le public montréalais est conquis. Hacienda a fait vibrer les coeurs et les esprits, Kasabian les a tout simplement achevés. Un show de qualité, sans artifices, juste de la folie.

C’est ça, le vrai rock. (Marine Lardennois)

Setlist

  • ·Days Are Forgotten
  • ·Shoot The Runner
  • ·Velociraptor
  • ·Underdog
  • ·Where Did All The Love Go
  • ·I Hear Voices
  • ·Thick As Thieves
  • ·Take Aim
  • ·Club Foot
  • ·Re-wired
  • ·Empire
  • ·La Fée Verte
  • ·Processed Beats
  • ·Fastfuse / Pulp Fiction
  • ·Goodbye Kiss
  • ·L.S.F
  • ·Switchblades smiles
  • ·Vlad
  • ·Fire