S’ouvre ces jours-ci à l’Arsenal, situé dans le quartier Griffintown de Montréal, l’exposition « Their Mortal Remains » qui retrace la grandiose carrière du groupe anglais Pink Floyd. Les journalistes sont conviés à venir écouter le batteur Nick Mason, ainsi que des collaborateurs de longue date en Aubrey Powell et Michael Cohl, nous dévoiler les secrets derrière les 350 artefacts qui seront exposés, provenant pour la plupart de la collection personnelle de Nick Mason.

Le batteur est enjoué et se permet plusieurs blagues pour détendre l’atmosphère. Alors qu’on lui tend le micro et que tout le monde est suspendu à ses lèvres, il fait mine de le refuser en disons « no, thank you ». Et ajoutera qu’il a tenté de répondre à un quiz en ligne sur Pink Floyd et qu’il a obtenu un décevant résultat de 56%. Il prendra d’ailleurs la peine de s’excuser pour son français qu’il a d’ailleurs un peu étudié à l’école. Nous apprendrons que l’exposition à Montréal était prévue comme première destination considérant l’histoire qu’a le groupe avec la métropole, mais que la pandémie en aura décidé autrement. Montréal est donc la dernière ville où il sera possible de voir l’exposition qui selon les dires de Mason : « Nous fera paraître plus brillant que ce que nous sommes réellement ».

Pour Mason, le spectacle à Montréal en 1977 semble avoir eu lieu il y a à peine deux semaines. C’était plus de 80 000 personnes qui s’étaient réunis au Stade Olympique pour acclamer le groupe. Comme chacun sait, ce spectacle inspira Roger Waters à créer l’emblématique « The Wall ». Nick Mason nous expliquera qu’à ce moment Waters aurait senti être complètement déconnecté de son public. Sur 80 000 personnes il y avait assurément « 10 000 personnes au fond qui jouaient au frisbee et consommaient des drogues » et c’est ce que Roger Waters voyait. Au sujet du fameux crachat qui aurait été envoyé en plein visage d’un fan, on nous assure que ce ne serait qu’un mythe, la scène est à 30 mètres du public, le pire qui aurait pu se produire c’est qu’un agent de sécurité aurait pu en recevoir quelques gouttelettes.

L’exposition débute dès les premières frasques du groupe en redonnant ainsi tous les honneurs qui reviennent à Syd Barrett qui n’est aucunement négligé. Elle se termine avec Endless River l’album instrumental de 2014 et ratisse tous les albums un à un. Plusieurs photos inédites sont présentées, des costumes, des affiches de spectacle, des plans de scène, des ébauches de textes, de nombreux instruments et pédales d’effets ainsi que le non moins célèbre gros cochon rose font partis des artefacts qui attendent fans et curieux.

L’exposition se tiendra jusqu’au 31 décembre à l’Arsenal Art Contemporain.

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