Silverstein était de passage au Cabaret La Tulipe jeudi soir dernier (sa dernière visite remonte à février 2016). J’aime bien les spectacles dans une petite salle comme celle-ci; c’est plus intime. C’était le début d’une longue série de spectacles pour Silverstein : ils performeront au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis jusqu’au premier Mars 2018 avec à peine quelques jours de repos par-ci par-là.

C’est parti pour la guerre dans le pit!

Cedar Green était le premier et le seul band américain parmi la liste. Originaires de Pennsylvanie aux États-Unis, ils font du pop punk depuis 2013. Ils auront bientôt du nouveau matériel à offrir à part leur Ep The One You Feed  car ils sont présentement en train d’enregistrer un album qui est produit par Justin Mitchell (I Am King) et Chad Szeliga (Breaking Benjamin). Ils en sont à leur deuxième grande tournée, accompagnant Silverstein dans sa tournée nord-américaine.

Like Pacific enchaînait ensuite avec son punk torontois. J’ai bien aimé le groupe, mais je n’ai pas pu me procurer de CD, car ils les avaient tous vendus! Ils sont devenus des incontournables de la scène musicale punk torontoise grâce aux références qu’ils font souvent à leur ville bien-aimée. Deux chansons portent des noms de rues et leur vidéo clip Distant met la ville de Toronto bien en évidence. C’était vraiment bon et c’était agréable de constater qu’il y avait déjà beaucoup de gens arrivés pour les premières parties souvent laissés pour contre. Je ne sais pas si les derniers cd disponibles ont été vendus ce soir-là, j’aurais dû demander, mais on peut se dire que je n’étais pas la première à vouloir une copie physique. Ils connaissent de plus en plus de succès et je comprends pourquoi; ils ont sûrement acquis de nouveaux fans ce soir-là.

Seaway quant à eux viennent de la ville d’Oakville, Ontario. Jouant du Pop Punk depuis 2011, ils sont avec la maison de disques Pure Noise Records depuis 2014. Avec trois albums studio, plusieurs singles et des apparitions sur des compilations comme 2016 Summer Sampler et Punk Goes Pop Vol. 7, Seaway a aussi plusieurs vidéos clips. Everything is cool, man est une phrase du refrain de la chanson Slam qui se retrouvait sur les t-shirts que le groupe avait à vendre. C’est cool comme concept et ça fait changement des t-shirts qui abordent le nom du groupe seulement. J’ai trouvé un peu moins mon style leur musique qui penchait plus vers le Pop que le Punk. Le chanteur avait des petites lunettes de soleil et portait sa chemise ajustée dans ses jeans; ils avaient tous un look vestimentaire un peu à la boys-band. Vraiment plus relax que Like Pacific, nous avions un petit moment d’accalmie avant la période d’agitation qu’allait créer la tête d’affiche de la soirée.

Place maintenant à la tête d’affiche

Dead Reflection est le petit dernier de Silverstein. Paru en juillet 2017, il s’ajoute à leur longue discographie : neuf albums si on ne compte pas leur CD live/DVD intitulé Decade. Silverstein est aussi un groupe ontarien, plus précisément de Burlington cette fois-ci. On l’oublie souvent vu le nombre de fois qu’ils viennent nous rendre visite au Québec. Avec une carrière qui dure depuis maintenant plus de 17 ans, parcourant le monde et ayant vendu au-delà d’un million d’albums, ce groupe est un exemple de réussite. Restants toujours fidèles envers eux-mêmes et n’ayant aucune réticence à se dépasser de plus en plus, leur évolution au cours des années est percevable lorsqu’on écoute les albums dans leur ordre chronologique. Si vous les suivez comme moi depuis longtemps, vous avez probablement en quelque sorte grandi avec eux. Silverstein est un de mes groupes favoris et j’ai été grandement surprise et satisfaite d’assister à un show qui offrait un « setlist » complètement différent qu’à l’habitude.

Dès le départ c’était la folie; Stand Amid, Sacrifice et Smile nous ont été « garochées » dessus. S’en suivirent plusieurs nouvelles chansons se retrouvant sur le dernier album. Il est vrai qu’ils étaient là pour le promouvoir. Cinq chansons de celui-ci ont été jouées. Shane, le chanteur, nous a appris entre deux chansons que Billy, le bassiste et celui qui assure les « back vocals » avait perdu la voix la veille, mais que curieusement cela ne l’empêchait pas de chanter! Il nous a même fait une démonstration : il a essayé de parler, mais sans succès pour ensuite lâcher un cri puissant. C’était très drôle. Deux chansons plus anciennes ont suivi : Already Dead et Broken Stars pour ensuite avoir droit à un rappel qui commença de façon acoustique avec Sleep Around, ce qui était vraiment une surprise inattendue. Ils ont pris le temps de serrer quelques mains après le show, de lancer des pics de guitare et de donner le « setlist » aux premières personnes en avant dont moi.  Un très bon show et une foule en délire ont fait de mon jeudi soir une séance musicale thérapeutique.

Texte: Josée Marcoux

Photos: Jesse Di Meo