Le premier à faire son entrée sur scène est Matt Andersen. Seul sous les projecteurs avec sa guitare, il a offert un concert intime avec les adeptes du blues dans la salle. Il a une voix très puissante et rauque qui nous force à lui donner toute notre attention. Ça fait toujours du bien d’entendre de bonnes chansons acoustiques. Vers le milieu du spectacle, une de ses cordes a brisé pendant qui commençait à jouer une chanson. Sans stress, il prend une minute pour la changer, comme si c’était chose courante pendant ses shows, il en a profité pour glisser quelques blagues pendant qu’il changeait sa corde pour faire patienter les spectateurs. En deux temps trois mouvements il était déjà prêt à enflammer la salle, comme si rien ne s’était passé! Il est un guitariste exceptionnel et on serait satisfait juste à l’entendre jouer. Après quelques chansons, il quitte la salle sous une pluie d’applaudissement en remerciant le public.

Steve Hill, l’homme-orchestre, fait finalement son entrée sur scène. Seul avec son drum, sa guitare, son harmonica et son micro, il réussit presque l’impossible en jouant de tous ses instruments en même temps. La mise en scène simpliste nous garde près de la scène même si nous semblons loin alors que l’éclairage doux à un moment peut nous surprendre à tout instant. C’est assez impressionnant de le voir jongler entre les cymbales et les accords de guitare, tout ça en chantant en même temps. On aurait aimé le voir bouger un peu à l’extérieur de sa coquille de percussion, ou simplement le voir faire des chansons seulement accompagnées de sa guitare, ça aurait donné un peu plus de dynamisme au spectacle déjà très intéressant qu’il offre aux spectateurs. Il n’est pas très locasse non plus, mais son talent musical efface tous ces détails, nous plongeant dans un univers aux rythmiques changeantes et aux mélodies qui ne peuvent nous empêcher de taper du pied. Rare sont les fois où l’impérial offre une salle entièrement remplie de table, avec les invités assis en buvant une coupe de vin, cette soirée offrait un spectacle intime entre les artistes et les gens dans la salle. L’ambiance était décontractée, mais il y en a toujours qui sont prêts à danser sous le rythme rock que nous livrait Steve Hill.

Texte et photos: Anouk St-Vincent