Le Festival de Jazz de Montréal n’accueille pas que des grosses pointures, la preuve avec Theo Croker la semaine dernière au GESÙ, Centre de créativité. Une prestation qui, malgré qu’elle n’ait été qu’instrumentale, nous en aura bouché un coin.

Avec un horaire pareil (22 h 30!), il fallait être soit fin connaisseur de l’artiste ou bien avoir goût de découvrir de nouveaux horizons. C’est donc dans le cadre de «Jazz dans la nuit» que Theo Croker et ses musiciens ont donné de leur personne devant un public de privilégiés (petite salle oblige). Trompettiste dans l’âme, le jeune Américain (32 ans seulement) surfe sur son répertoire et propose au public de nombreux morceaux, dont la plupart sont tirés de son dernier album, Escape Velocity (2016). Le spectacle débute cependant tout en surprises avec Crest Falling, un titre à paraître sur le prochain album de Theo Crocker, prévu pour l’automne prochain.

Petit-fils du trompettiste Doc Cheatham (gagnant d’un Grammy Award, cela dit en passant), la musique coule naturellement dans les veines de Croker. Tour à tour, les cinq musiciens montrent de quoi ils sont capables; on retiendra notamment le pianiste, avec un doigté qui donnerait presque le tournis. Un véritable tour de force où chacun aura eu droit à son petit moment de gloire. Une association instrumentale des plus réussies.

Avec déjà quatre albums à son actif, Theo Croker poursuit doucement, mais sûrement son petit bout de chemin. En ayant été témoin de ses prouesses, on ne doute pas un instant de la qualité de son prochain album. On a hâte!

Texte: Marine Lardennois