Suite à un retour remarqué sur la scène montréalaise en novembre dernier, le groupe Heaven’s Cry est plus vivant que jamais!!!

J’ai eu le privilège de rencontrer le guitariste et chanteur de Heaven’s Cry, Pierre St-Jean. Un gars super sympathique et maniaque de musique, je vous présente  l’entretien que j’ai eu avec lui.

Tout d’abord Merci pierre de recevoir Daily-Rock Québec!

Merci à vous de vous intéresser à Heaven’s Cry!

Comment vas-tu?

Ça va bien! Quand la musique va, tout va! 😉

En consultant ton site web, on constate que tu as tout un parcours musical, peux-tu nous en parler un peu?

J’ai toujours été un grand fan de musique, et ce, depuis mon enfance. J’ai commencé à chanter étant très jeune et je me suis vite intéressé au Hard Rock. J’ai formé mon premier groupe à l’âge de 14 ans et débuté ma carrière en tant que musicien à 16 ans dans les bars.  Mon premier groupe s’appelait Grey Edge, on interprétait des chansons de Metallica, Queensrÿche et Iron Maiden en plus de jouer nos compositions qui étaient de style Metal Progressif. Le groupe a existé pendant quelques années jusqu’à ce que je devienne le chanteur principal pour le groupe Wideside. Le but de ce groupe était d’en vivre alors j’ai flirté avec le Pop Rock à ce moment-là. Le groupe jouait autant de compositions que de reprises. Sylvain Auclair s’est ensuite joint au groupe. Notre passion commune pour la musique progressive a fait en sorte qu’on a  pris cette tangente, c’est alors qu’on a changé le nom du groupe pour Heaven’s Cry. Peu de temps après, vers l’âge de 21 ans, j’ai joint la formation Voïvod quand Blacky, leur bassiste, a quitté le groupe juste avant la sortie de leur album Angel Rat. Je faisais alors partie de 2 groupes. Ils ont eu énormément de succès avec leur version de « Astronomy Domine » de Pink Floyd, tiré de leur dernier album « Nothing Face ». J’ai d’ailleurs enregistré mon premier vidéoclip avec eux, « Clouds in my House » tiré de l’album Angel Rat. J’ai également enregistré mon premier album d’envergure international avec Voïvod, « The Outer Limits » et j’ai fait une tournée avec eux à travers l’Amérique du Nord. Après cette tournée, j’ai quitté le groupe pour me concentrer sur Heaven’s Cry qui venait tout juste de conclure une entente avec Hypnotic Records. « Food For Thought Substitute » est paru en 1997 et la même année j’ai rejoint Jean-François Vincenti dans l’hommage à Metallica, AlcoholicA. Ça m’a permis de vivre de ma passion à temps plein. Pris dans des conflits contractuels entre la compagnie de disque et notre gérant, Heaven’s Cry n’a pu sortir le 2e album intitulé « Primal Power Addiction »  qu’en 2002 sous l’étiquette néerlandaise, DVS Records. C’est cette année, en 2012, que nous avons lancé notre 3e album qui s’intitule « Wheels of Impermanence ».

Tes principales influences musicales?

Mes influences viennent de toutes sortes de styles de musique et de genres. Étant enfant, j’ai beaucoup écouté Led Zeppelin, Deep Purple, Van Halen et je suis un grand fan de Rush depuis l’âge de 12 ans.  Dans le style progressif, j’ai écouté Yes, King Crimson, Genesis et beaucoup d’autres. À l’adolescence, j’ai découvert Metallica, Megadeth,  Ozzy Ozbourne, Pantera, Slayer. J’ai écouté Cynic, System of a Down, Soundgarden, Alice In Chains. Dans le style classique, j’adore Leo Brower, Beethoven, Bach et Wagner. J’ai aussi écouté de la musique du monde et du World Beat. Je me suis même intéressé à la musique techno avec Bjork et Infected Mushrooms. Sting, Seal, Peter Gabriel et j’en passe! hehe;) 😉

Depuis combien de temps fais-tu partie d’Heaven’s Cry?

Depuis toujours. Ça fait près de 21 ans que j’ai fondé le groupe, bien que si on considère notre premier album comme étant le vrai départ du groupe, ça fait près de 15 ans!

J’ai écouté votre dernier album Wheels Of Impermanence, j’ai été très impressionné par la qualité de l’enregistrement et la musique, Bravo pour cet album.

Merci! On est très fier de ce qu’on a accompli, tant au niveau lyrique que musical. Nous avons vraiment avancé personnellement en tant que musiciens et compositeurs pendant notre pause à travers nos autres projets. L’album en est le résultat.

Il s’est passé 7 ans depuis la parution de Primal Power Addiction, pourquoi il y a eu un délai si long?

Le groupe ne générait pas assez de revenus pour pouvoir nous soutenir financièrement et prenait beaucoup de notre temps. Vu le manque de ressources qui n’étaient pas disponibles à ce moment-là, on a décidé de prendre une pause jusqu’à ce qu’on ait les outils et l’expérience nécessaires avant de recommencer. Les nouvelles technologies d’enregistrements qui sont maintenant disponibles font en sorte que c’est beaucoup moins coûteux de produire un album, et ça prend beaucoup moins de temps qu’auparavant.

Parle-moi du processus de l’écriture de l’album Wheels Of Impermanence?

On pourrait dire que le processus a été entamé dans une première période, soit de 2003 à 2007, tout de suite après la parution de « Primal Power Addiction ». On a écrit quelques trucs jusqu’à notre pause. Aucun de nous n’a vraiment fermé la porte à clé, c’était plus un au revoir.

La deuxième période a commencé il y a à peu près 3 ans. Aussi étrange que cela puisse paraître, j’ai rencontré beaucoup de gens qui s’intéressaient à Heaven’s Cry et j’en étais étonné. Ça m’a donné la piqure et j’ai commencé à chercher comment je pourrais mettre à jour le son du groupe. On ne veut pas se répéter à chaque album et c’est une loi dans ce groupe. C’est à ce moment où j’ai commencé à jouer avec des synthés pour créer des ambiances. Des oscillateurs, du piano, un saxophone, etc. Toujours ayant l’idée d’avoir des instrumentistes invités pour pouvoir l’enregistrer en studio.

On a choisi d’utiliser certaines chansons non par manque d’intérêt pour les autres pièces, mais disons par souci de cohérence au niveau des textes et du style. On a encore beaucoup de matériel en banque.

Parle-moi de votre inspiration pour l’album?

Le concept en arrière du nom de l’album, Wheels of Impermanence, est un paradoxe en soi. L »impermanence est un concept bouddhiste qui montre que rien n’est  immuable, tout est en continuel changement et ce, qu’on le veuille ou non. Les roues, les engrenages, les cycles n’ont ni début, ni fin.

L’être humain a tendance à chercher la stabilité, le confort. La vie a sa façon de nous rappeler que rien n’est permanent. On résiste tellement au changement que quelques un d’entre nous baissent même les bras. Ils croient que nos sociétés et nos habitudes ne changeront pas, qu’on en serait incapable.

Par exemple, dans la pièce titre, je fais référence à la jeunesse qui commence déjà à changer le monde. À mon avis, c’est inévitable.

Empire’s Doll est à ce propos des héritiers du pouvoir qui se rendent compte qu’ils ne peuvent pas vraiment changer la voie qui leur a été tracée. Ils sont aussi pris dans l’engrenage.

La pochette? D’où vient l’idée ou le concept? Elle est vraiment réussie!

On a demandé à Felipe Quinzaños d’être notre artiste visuel. Il n’y a personne de plus proche que lui puisqu’il a toujours été présent, du premier album au dernier. Il est l’oncle, qui est plutôt semblable à un frère puisqu’il a le même âge qu’Olaf Quinzaños. Olaf a été un membre très important du groupe. Il a participé à la composition de nos trois albums et a aussi été musicien sur les 2 premiers. Felipe a créé la pochette en même temps que l’album s’enregistrait et était toujours à l’affût de toutes les étapes. Le nom de l’album et la pochette se sont rejoints à un certain point. Felipe a aussi créé les T-shirts et retouché aux pochettes des nouvelles éditions de nos 2 premiers albums.

Vous avez signé avec Prosthetic record, un label en Californie? Cela ouvre certainement des portes pour le marché U.S?

C’est un excellent label et ils font vraiment un superbe job. On est vraiment heureux qu’ils soient avec nous.  On s’est joint à eux parce qu’ils croyaient que notre musique valait la peine d’être entendue. La distribution est mondiale, on ne pouvait demander mieux. La maison mère est effectivement en Californie. Les portes sont ouvertes! 😉

Je crois que tu as une nouvelle importante au sujet des deux premiers albums.

Yannick St-Amand a entièrement remixé « Food For Thought Substitute » et « Primal Power Addiction » et Jens Bogren les a remastérisés. La sortie de la nouvelle édition des deux albums est le 8 janvier 2013 et ils sont déjà disponibles en pré-vente sur le site de Prosthetic Records.

Vous avez été récemment joués au Progpower Festival en octobre, vous avez été headliner pour la soirée du vendredi, comment s’est passée votre prestation.

C’était vraiment génial de se retrouver là quelques années plus tard. Notre première visite datait de 2002, 10 ans auparavant. On a rencontré de grands fans de Heaven’s Cry au Festival. Des gens qui nous ont dit à quel point ils étaient heureux de nous voir de retour. On a interprété des chansons de tout notre répertoire. J’adore ce coin de pays. Baarlo est une petite ville de campagne au sud des Pays-Bas. J’aime la place, les gens. C’était magique!

La sortie de l’album en Europe est prévue pour quand?

Il sortait la journée même de notre performance au ProgPower Festival, soit le 5 octobre 2012. C’était un spectacle, mais aussi un lancement d’album.

J’ai vu également que vous aller jouer au Progpower Fest aux USA en septembre!

Oui, ça sera le premier spectacle présenté aux États-Unis pour Heaven’s Cry. Nous sommes vraiment excités à cette idée!

Quel sont les plans pour Heaven’s Cry pour les prochains mois?

Vous allez voir des vidéos de notre lancement à Montréal bientôt sur YouTube. Le spectacle a été enregistré en multipistes alors le son sera vraiment bien! On s’est aussi remis à l’écriture!  À suivre!

Spectacle prévu au Québec?

On aimerait bien jouer à Québec! Nous allons faire quelques spectacles au Québec en 2013 c’est certain!

Selon toi, comment trouves-tu que la scène métal à Montréal et en province se comporte?

Je trouve ça vraiment génial en fait. J’ai vraiment l’impression que nous avons plus de support qu’auparavant. BCI présente des spectacles de tous les styles de Metal, Ondes Chocs qui sont présent, CISM, CIBL et bien sûr Daily Rock qui couvre maintenant la scène québécoise. J’en oublie certainement, mais la scène est vivante!

Ton souvenir le plus mémorable vécu par Heaven’s Cry?

C’est au ProgPower Festival, il y a 10 ans. « Primal Power Addiction » venait tout juste de sortir, moins de 2 semaines avant. Quand on a performé, les pièces, les gens connaissaient déjà les paroles et on les entendait chanter avec nous.

Quel groupe Métal québécois t’as le plus marqué?

Dison que notre guitariste, Éric Jarrin, avec son ancien groupe Despised Icon ont vraiment accompli beaucoup en peu de temps. On est fier qu’il se soit illustré autant à l’international et Heaven’s Cry bénéficie de son expérience aujourd’hui 😉

Un petit message pour vos fans?

Venez nous joindre sur Facebook et sur notre site Web, on vous tiendra au courant de tout ce qui se passe avec Heaven’s Cry et attendez vous à quelques surprises… à bientôt!

Merci Pierre St-Jean pour cette entrevue,

Les lecteurs de Daily-Rock te remercient, on te souhaite à toi et à Heaven’s Cry  la meilleure des chances. Au plaisir de vous revoir en spectacle bientôt!

Nicholas Dumont