Le chanteur Hozier est présentement en tournée à travers l’Amérique du Nord pour promouvoir son nouvel EP «Nina Cried Power». Et c’est un Olympia complet qui l’attendait ce mardi 18 septembre pour son second concert à Montréal.

IL NE MANQUE PLUS QUE LA GUINNESS

Comme première partie, venus tout droit de la capitale de la République d’Irlande, les deux frères du duo Hudson Taylor ainsi que leurs cinq musiciens charment le public québécois avec un son folk. En tant que bons Irlandais, la plupart des musiciens sont capables de jouer d’au moins deux instruments. Et tous les instruments sont de la partie: la guitare acoustique, la guitare électrique, les percussions, la basse, le piano, le violon et l’harmonica. Des jeux de lumière discrets, une atmosphère conviviale, il ne manque que la bière pour se plonger dans l’ambiance d’un pub irlandais. Les personnes du public qui ne connaissaient pas les paroles s’empressent de les entonner avec le reste de la foule, car ce sont des paroles simples et répétitives. À la bonne franquette. Ainsi, le contraste avec la prestigieuse salle de l’Olympia s’aperçoit assez rapidement. Leur prestation n’a rien de prétentieux, elle se veut plutôt chaleureuse.

EN TOUTE HUMILITÉ

Changement de décor pour faire place à Hozier, Andrew Hozier-Byrne de son vrai nom. Il arrive sur scène entouré de sept personnes, musiciens et vocalistes confondus, et nous propose un début de concert très énergétique avec le titre éponyme de son EP. Le public, déjà conquis, en chante tous les mots. Sa voix de ténor se mêle parfaitement avec les voix plus aiguës de ses choristes, et il prouve qu’avec peu de décors et une simple présence (et prestance!), il peut tout autant impressionner le public qu’un artiste plus extravagant. Car il ne danse pas. Il ne joue pas la comédie. Il raconte, accompagné de sa guitare, se retrouvant parfois seul avec elle, sans aucun autre musicien, il fascine. Là où sa première partie n’arrivait pas à s’approprier l’espace occupé, le chanteur irlandais se fond dans le décor. Les chansons préférées de la foule mis à part, un silence de cathédrale se fait lorsqu’il délivre des paroles sincères, il chante l’amour, et les murs de l’Olympia lui font écho.

En effet, Hozier est un artiste humble. Il arrête son concert pendant plusieurs minutes suite à un incident, demande à son public de faire un peu de place dans la fosse lorsqu’il voit qu’une personne se sent mal, et pour finir, demande à la salle entière d’entonner la chanson «Happy birthday» pour un musicien de son groupe. Hozier est un grand artiste, par sa taille peut-être, par sa voix et son humilité, certainement. Il n’a besoin de rien de plus. Et nous non plus. Nous sommes conquis.

Les seules choses qu’on trouverait à lui reprocher seraient la monotonie des chansons de son premier album, et le fait que son concert ait été très court.

En conclusion, Andrew Hozier-Byrne est un artiste fascinant qui représente bien la générosité attitrée à son pays d’origine. Nous avons passé une très bonne soirée à l’Olympia et espérons le revoir très vite à Montréal, une ville qui ne lui a laissé que des bons souvenirs.

Texte et photos: Morgane Dambacher