Hier soir, j’ai eu droit à un grand moment de musique. En effet, l’ex-leader de la formation (CCR) Creedence Clearwater Revival, John Fogerty est venu nous replonger en 1969 l’instant d’une soirée. C’était d’ailleurs le titre de sa tournée. Pendant 2 h 15 et plus de 30 chansons, nous avons été plongés dans l’esprit de cette époque si effervescente. Une foule nombreuse et très attentive est venue assister à un grand spectacle, et ce, avec un artiste d’une belle générosité.

Le tout a débuté avec un court métrage relatant la carrière de CCR et de John Fogerty en 1969. Année qui fut très marquante dans la carrière du groupe. C’est avec des extraits d’entrevues et des images d’époque, diffusées sur des écrans, qu’ils ont créé l’ambiance. 1969, faut il se le rappeler, a été assez faste en évènements importants, une période en pleine ébullition avec le premier homme sur la lune, Woodstock, la fin de la guerre au Vietnam, le peace and love, l’émergence de la culture et encore plus.

19 h 45, les lumières s’éteignent. On projette en vidéo Born on the bayou version Woodstock. Le rideau tombe, le vrai John Fogerty nous apparait tout en poursuivant la chanson. Nous étions littéralement propulsés 45 ans en arrière. C’est sur une grande scène vaste et quelques artifices (écrans vidéo, confettis et piano) qu’il nous a offert, accompagné de ses musiciens, un grand happening !!

Nous avons eu droit à tous les grands classiques de CCR ainsi que ceux de sa carrière solo : Born on the bayou, green river, fortunate son, the old man down the road et bien plus encore. Son fils l’a même accompagné pour quelques chansons. Des chansons interprétées avec brio, des solos de guitare captivants, des beat funkys, tantôt plus blues tantôt plus southern rock. Tout ça, en connaissant toutes les chansons jouées, bref une véritable orgie musicale!

Très généreux dans ses propos durant la soirée, John Fogerty nous relate des moments savoureux de sa participation a Woodstock. Il nous parle, également, de ses guitares et de leur origine ainsi que de sa famille. Il se permet même de venir chanter sur une petite scène à l’opposé de cette dernière afin de venir voir le monde ‘’back there’’

Même si je faisais baisser la moyenne d’âge au Centre Bell et que j’avais seulement un an en 1969, je me suis cru, l’instant d’une soirée, vivant à cette époque. Mon Dieu que j’aurais aimé la vivre… cette époque!!!

Texte : Nicholas Dumont

Photo : John Fogerty Facebbok