No Place For Heroes est un groupe Français qui arrivé au Québec il y a plus d’une année afin de faire découvrir leur musique au plus de monde possible. Daily-Rock a profité de leur actualité avec la première partie du concert de Die Mannequin à Montréal pour poser quelques questions au guitariste et chanteur Will, voici ses réponses.

Tout d’abord peux-tu te présenter ainsi que ton groupe, No Place For Heroes ?

Salut, moi c’est Will, je suis le chanteur guitariste du groupe. Nous venons à la base de Paris, nous avons commencé à jouer ensemble en 2008 après plusieurs changements de line-up dans nos groupes respectifs, et l’alchimie à bien fonctionné, 3 garçons motivés qui en veulent! Notre style de musique étant passé par pleins d’étapes (du punk au métal) nous avons fait le choix de ne pas nous encrer dans un seul style musical, il y a du bon partout! Et c’est ainsi qu’en 2010 nous nous sommes baptisés No Place For Heroes , et nous avons commencé le record en studio, avec l’unique envie de donner au public quelque chose de nouveau, pleine d’émotions qui viennent directement du fond de nous même! Nous sommes des Rockeurs énervés, ou des métalleux trop calmes, c’est vous qui voyez!

J’ai lu dans votre bio que vous aviez fait le choix de quitter la France en 2011 et de venir vous installer au Québec, à Montréal. Pourquoi ce choix, est-ce que vous êtes là pour rester ou est-ce c’est juste une étape ?

Nous y sommes depuis maintenant 1 an et demi, c’est un pays et une ville qui sont véritablement rentrés dans nos cœurs.

Nous sommes dans le milieu musical depuis une dizaine d’années, deux membres du groupe, le bassiste et moi même avons fait des études en production musicale et en réalisation. J’ai beaucoup étudié la possibilité de vraiment faire des choses énormes en France, et malheureusement pour nous aujourd’hui la rockstar française se trouve derrière une platine. Le producteur français d’aujourd’hui qui pourrait aider beaucoup de projets ne veut pas prendre de risque.  Il y a  beaucoup de groupe en France qui mériterait de devenir plus gros, certains on réussit à prendre vraiment de l’ampleur internationale, car ils ont fait le grand pas et ont quitté le pays.

No Place en France commençait a attiré pas mal de public sur Paris, mais nous sommes ambitieux, nous voulons pouvoir faire des grandes choses, faire des beaux projets, avoir des albums qui sonnent et des super shows. Nous avons grandi avec cette vision nord-américaine de la musique, pourquoi pas nous?

Le Québec est un endroit plus ou moins stratégique, certes, la francophonie vis a vis des médias est très importante et tout comme en France il est dur de faire son trou quand on chante en anglais, mais les gens sont plus attiré par ce style de musique, l’esprit rock’n’roll est là! Au fond c’est ce que nous voulions! Je pense que c’est une étape, car au bout d’un an et demi, il est clair que ce n’es pas forcement au Québec que tout va exploser, mais le public québécois est un public que l’on aime, plein de convictions et pour le moment il y fait vraiment bon vivre. Et puis nous ne sommes plus qu’a quelques km des États-Unis, l’atlantique n’est plus une barrière!

En étant à Montréal, est-ce que ce n’est pas trop difficile de trouver des dates de concerts en sachant qu’il y a énormément de groupes dans la ville, mais aussi les distances qui séparent les autres villes du Québec ?

Je ne cache pas que c’est pas mal différents de l’Europe au niveau des shows, il faut vraiment gagner la confiance des bookers qui ici vous jugerons sur votre prestation et qui on l’habitude de voir des groupes qui veulent devenir gros, et toute organisation pour sortir jouer dans d’autre ville prend des airs de gros road trip à base de 8heures de route sur des lignes droites!

Nous avons réussi à jouer dans des bonnes salles montréalaises en 2011 grâce a des contest, les « Foufounes Électriques » qui demeure LA salle rock’n’roll de Montréal, et le Club Soda où nous avons partagé une tête d’affiche pour la soirée de la relève 2011.

Cette année nous essayons de passer par autre chose que des concours, nous avons pris un nouveau guitariste québécois, ce qui nous aide à attirer un peu certains booker car nous sommes un quart local maintenant!

Étant Suisse, j’ai remarqué qui vous aviez joué au Long’i’Rock Festival, quel souvenirs gardez-vous de votre passage, car l’affiche était tout simplement énorme pour une première édition ?

ENORME!!! Ce souvenir a marqué toute l’équipe,  autant nous que notre team live qui est avec nous aujourd’hui dans l’aventure québécoise, nous venions de changer le nom ,les musiques , nous étions en studio et le premier concert que nous avons fait sous No Place était celui là, devant un public Suisse vraiment très réceptif, un super accueil.

Et puis croiser Phil Anselmo, chanteur de Pantera et Down ainsi que Rex Brown le bassiste de ces deux groupes, en sortant de la cantine il faut quand même dire que ça en jette!

C’est ce genre de chose que, comme beaucoup de groupes, nous souhaitons vivre toute notre vie, la route, le public!

Vous avez sorti en 2011 l’album « No Place For Heroes » comment se passe le processus d’écriture, est-ce que chacun amène ses idées ou bien vous faites des jams ?

Ça dépend! Il y a certains morceaux qui sont venus de nous 3 en Jam, généralement les plus Rock’n’Roll, « Kill da Disco » a été composé en 15 minutes! Nous fonctionnons pas mal par enregistrement, on passe des journées en home studio a se poser des questions pour que tout sonne, parfois même sans savoir si on va pouvoir le rejouer en live. C’est aussi pour ça qu’on a choisi de prendre un autre guitariste pour s’approcher au plus de ce que nous créons en studio, et le résultat nous satisfait!

Au niveau des textes, c’est plus intime, avec le temps on se rend compte du pouvoir que peut avoir certains messages contenus dans des chansons, je m’attache de plus en plus a l’écriture de mes textes, certaines chansons reflètent notre côté drôle, rock’n’roll on aime la fête, on aime les femmes, c’est léger, ça passe toujours sur des gros riffs de guitare bien entraînant! Sur d’autre il y a une part de ce que peut ressentir des jeunes de notre tranche d’âge aujourd’hui, perdue dans un monde qu’on ne contrôle pas encore où il est dur de se faire une place, on aborde quelques thèmes sombres, la musique c’est quelque part une des meilleures thérapies psychologiques au monde pour un auteur!  En tout cas cet album nous a permis de livrer une sincère et véritable partie de nous à ceux qui veulent l’entendre.

 La période des festivals débute au Québec, est-ce que vous avez des projets de concerts ?

Oui, malheureusement pour le moment pas en Festival, mais nous sommes en contact avec plusieurs booker Québécois et Canadien, nous allons commencer à attaquer les territoires anglophones, rentrer un peu plus dans le vif du sujet, mais nous n’oublions pas le Québec, on veut jouer le plus possible tout simplement! À suivre!