Comme d’habitude

Pratiquement chaque année, Silverstein s’arrête à Montréal avant ou après les fêtes. Le National est la salle qui à l’habitude de les accueillir et cette année ne faisait pas exception. Pourtant, cette fois-ci, le groupe de Burlington Ontario avait quelque chose de spécial à souligner : le 15e anniversaire de son album When Broken Is Easily Fixed. J’aime bien le National. C’est une salle intime qui donne la chance à tout le monde de bien voir le spectacle, peu importe où vous vous trouvez dans la salle, car le plancher est légèrement incliné. Personne ne peut vous cacher de par sa grandeur ou presque! Le seul hic est le vestiaire qui a une capacité restreinte donc quelques personnes ont du garder leurs manteaux avec eux. Un peu encombrant pour aller s’éclater sur le parterre avec la masse.

Les invités

Les artistes qui performaient avant le groupe principal sont les mêmes qui les ont suivis pendant toute leur tournée : Capstan, As Cities Burn et Hawthorne Heights. Une soirée chargée qui commençait tôt et, je pense, pas être la seule qui est arrivée en retard, devant faire une heure de route pour y assister. J’ai malheureusement raté Capstan et As Cities Burn. Provenant respectivement d’Orlando en Floride et Nashville au Tennessee, ces deux groupes suivront Silverstein à travers leur tournée jusqu’à la fin du mois de janvier 2019.

Hawthorne Heights a joué troisième. Un bon rock alternatif avec des touches d’emo et de screamo provenant de Dayton, Ohio. Le band est actif depuis environ 14 ans et possède maintenant une dizaine d’albums. Le plus récent qui les a remis en scelle est intitulé Bad Frequencies sorti en 2018 et est aussi leur premier album sorti sous l’étiquette Pure Noise Records. Après toutes ces années, le groupe garde la même identité et se dédit entièrement à ses fans de longue date. Ils ont leurs habitudes, et si vous les avez déjà vus en concert dans les dernières années (je pense ici à leur participation au RockFest de Montebello il y a deux ans, je crois) ils commencent leur show avec la même chanson très populaire : This is who we are. Une valeur sûre pour enflammer la foule et rappeler de bons souvenirs, car cette chanson se retrouve sur un album paru en 2006 : If Only You Were Lonely (mon préféré). Saying Sorry est une autre chanson tirée de cet album qui est jouée chaque fois. Je n’ai pas été impressionnée par leur prestation cette fois-ci. Peut-être que les nouvelles chansons que je ne connaissais pas ont quelque chose à y voir, ou encore leurs postures quasi statiques tout au long de leur temps de scène…je ne sais pas. Il est vrai que j’attendais avec impatience, et le mot est faible, Silverstein.

Wow, wow et wow.

Voir un de ses bands favoris en spectacle est toujours un moment spécial. Entendre un album intégralement, d’un bout à l’autre et dans l’ordre c’est encore plus spécial. C’est ce que nous a offert Silverstein avec en prime, un deuxième set de leurs meilleurs hits. Non, mais on va se le dire; ce groupe est une machine. Une quinzaine d’albums, studios, EP ou live constituent leur discographie. Leurs performances sont toujours parfaites et leur passion de partager avec les fans toujours aussi intense. La présence de violon était toute une surprise et créa un effet magique. Je pense que chacun et chacune qui affectionne particulièrement le groupe se sont sentis envoûtés par l’énergie. Comme si le show était donné juste pour moi, j’ai sauté, tapé du pied et zigzagué dans la salle en profitant de chaque note. Shane Told, le chanteur m’impressionne chaque fois, car il assure à lui presque seul le chant, tantôt de façon clear, tantôt de façon scream. Comment fait-il pour chanter si longtemps, soir après soir? Il maîtrise très bien sa voix et sa respiration ce qui fait que ses interprétations sont fidèles aux albums. Je crois que c’est en partie ce qui caractérise un bon band d’un moins bon : la constance et la qualité des représentations. Si on s’appuie sur cette logique : Silverstein est un excellent band.

Comme mentionné plus tôt, Silverstein est un groupe canadien et est actif depuis maintenant près de 18 ans! Fidèles aux fans québécois, ils nous rendent souvent visite, au moins une fois par an. Dead Reflection est leur plus récent album et selon eux, le meilleur produit jusqu’à aujourd’hui. Je ne pourrais vous dire quel album est mon favori ou encore lequel est le meilleur, mais Silverstein semble penser que leur dernier album est en quelque sorte l’apogée de leur longue carrière et de leurs apprentissages en tant qu’artiste.

C’est dans une salle pleine, mais vraiment pleine qu’ils ont fêté avec nous vendredi dernier. Nous en sommes tous ressortis satisfaits et vannés, certains et certaines avec de la merch en main ou encore avec des pics de guitare à l’effigie du groupe attrapés au vol à la fin. Ayant eu droit en 2015 au 10e anniversaire de l’album Discovering the Waterfront et cette année au 15e anniversaire de When Broken Is Easily Fixed, peut-être pouvons-nous espérer une tournée anniversaire pour l’album Arrivals and Departures en 2022?

Texte: Josée Marcoux

Photos: Jesse Di Meo

Liens pour plus d’infos sur les bands.

http://www.silversteinmusic.com 

http://www.hawthorneheights.com

http://www.ascitiesburn.net

http:/capstanband.com