L’ambiance était pas mal survoltée vendredi soir dernier sur la scène du Métropolis. Dans le cadre de leur tournée nord-américaine, Three Days Grace ont offert à leur public montréalais 90 minutes riches en émotions.
Plus de deux ans après le départ de Gontier, le chanteur — remplacé depuis par Matt Walst (de My Darkest Days) — la formation canadienne n’a pourtant pas perdu de son énergie ni de son charisme, bien au contraire.
Sans grande surprise, c’est au son de Killing in the Name Of — de l’excellent groupe Rage Against The Machine — que les fans trépignent d’impatience.
Human, cinquième opus du groupe sorti en mars 2015, est l’occasion pour Matt Walst d’apposer son empreinte vocale et de montrer toute l’étendue de son talent.
Les premières notes d’I Am Machine — extrait de leur dernier album — résonnent dans la salle et suffisent à réveiller nos instincts les plus primaires. Avec sa voix claire et puissante — très old school — Walst nous invite à rentrer dans son univers dès le premier morceau et la foule ne se fait pas prier.
Les titres s’enchaînent assez rapidement, mais Walst ne manque pas de nous gratifier d’un: «You guys are fucking crazy, I love it».
Alors qu’il s’applique à insuffler l’énergie et le corps nécessaires à chacun des titres pour leur donner vie, il ne manque pas de nous faire participer à chaque fois que l’occasion se présente, comme ce sera le cas pour So What.
La symbiose entre le groupe et le public est palpable et c’est probablement cela qui pousse Three Days Grace à se donner sans compter.
Anciens et nouveaux titres sont savamment mêlés afin d’offrir une vraie diversité aux fans, aux plus jeunes comme aux moins jeunes.
En plus d’une performance vocale quasi-parfaite du côté du chanteur — le solo de batterie arrive à point pour achever nos tympans. Pendant de longues minutes, Neil Sanderson s’en donne à cœur joie, faisant grimper encore un peu plus la température.
Défi certes, mais brillamment relevé par Walst lorsque Never Too Late et I Hate Everything About you — extraits respectivement des albums One-X (2006) et Three Days Grace (2003) se font entendre. Le chanteur est conscient que les fans de la première heure ont la voix de Gontier en tête, mais qu’importe, il ne se démonte pas et pose son empreinte vocale sur chaque morceau, les rendant uniques sans les dénaturer. Une performance si généreuse et si puissante que le public en redemande et scande à plusieurs reprises «Three Days Grace, Three Days Grace, Three Days Grace…».
Three Days Grace n’est pas un groupe qui innove sur scène, mais s’appuie plus sur des valeurs sûres, et c’est pour cela que la prestation de ce soir n’avait rien d’extravagant, mais avait au moins le mérite d’avoir été efficace et vocalement excellente!

Texte: Marine Lardennois

Photos: Helene Dickey

SETLIST
I am Machine
Just Like You
Chalk Outline
So What
Pain
Break
Human Race
Home
Drum and Keyboard Interlude
Drum solo
Painkiller
Fallen Angel
The Good Life
I Hate Everything About You
Never Too Late
Animal I Have Become
Rappel
The High Road
Riot