Après une année 2016 remplie de hauts et de bas, on ne peut qu’espérer connaître une année 2017 différente. Le mois de janvier commence en force avec la venue annuelle d’August Burns Red, accompagné de Protest The Hero, d’In Hearts Wake et de 68.

Celui-ci à la tâche de partir le bal avec un son auquel je ne m’attendais pas. Le groupe œuvre dans un rock très lourd, gras et plutôt créatif. Les deux musiciens jouissent d’une complicité fantastique et surprennent la majorité des jeunes fans présents pour la tête d’affiche. Après plusieurs chansons, la foule semble avoir saisi l’étonnante performance du guitariste/chanteur, véritable tempête sur la scène. Reconnaissant de l’accueil plus ou moins chaleureux qui lui a été réservé, 68 laisse rapidement place aux Australiens d’In Hearts Wake.

J’aime beaucoup ces jeunes hommes tout droit descendus d’Océanie. Dans la mer de formations qui partagent un son semblable, les cinq gars se démarquent et parviennent à faire voyager leur musique partout autour du globe. Tous sourires, ils dégagent un plaisir contagieux et se trémoussent allègrement au rythme de leurs breakdowns. Le frontman Jake Taylor fait même l’effort de s’adresser aux Montréalais en français, exercice qui fait l’effet d’une bombe chez la masse de fans du groupe. Armé d’un crocodile gonflable (un clin d’œil à son coin de pays), Taylor bondit au parterre, soutenu par la horde d’amateurs déchaînés. Beaucoup d’énergie et de dynamisme sont au rendez-vous. Un groupe à voir absolument!

Protest The Hero foule ensuite la scène du Métropolis et j’ai la ferme impression que l’énergie descend d’un cran. La formation excelle; les musiciens qui la compose sont hors pair. Toutefois, la technicité des compositions oblige: l’intensité sur scène n’est pas palpable. Soit, Protest The Hero est sans faille, rien ne dépasse, tout est rodé au quart de tour. Le parterre est attentif et savoure le talent exceptionnel de la formation. Le chanteur, fort d’une voix emblématique et d’une aisance scénique impressionnante, est le clou du spectacle. Il profite des pauses entre les morceaux pour blaguer avec la foule sur le Canadien et les Maple Leafs, entre autres. Après une performance sans fautes, le quintet canadien laisse place à la tête d’affiche.

Le Métropolis tremble une nouvelle fois sous la musique puissante d’August Burns Red. Le groupe vient plusieurs fois par année à Montréal et les amateurs les plus avertis sont toujours au rendez-vous. Les Américains sont les porte-étendards du Metalcore depuis plus d’une décennie. D’ailleurs, la venue du quintet souligne le 10e anniversaire de leur premier long-jeu, Messengers. Jake Luhrs et sa bande jouent ainsi l’album en intégralité, ravivant de bons souvenirs à tous les fans. La formation souligne son amour pour la ville de Montréal ainsi que le Métropolis. Elle affirme même qu’il s’agit du spectacle tête d’affiche le plus grandiose de sa carrière. Une soirée mémorable en l’honneur d’un album marquant!

Texte et photos: Cédric Joly