Cette année encore, Montréal a mis les petits plats dans les grands pour son festival du Heavy Mtl, avec une programmation plutôt très bien accueillie, même si on espérait voir de plus grosses têtes d’affiche. Le résultat n’aura cependant pas déçu.

C’est sur l’île Jean Drapeau, dans un espace flambant neuf, que se sont retrouvés des milliers de métalleux de tout âge, prêts à s’en mettre plein les oreilles. Si vous n’étiez pas au Heavy Mtl le week-end dernier, vous avez raté des dizaines de groupes plus fous les uns que les autres. On est sympa, on vous donne un petit aperçu!

Samedi:

Le Heavy Mtl se passe rarement sous la pluie. Alors, comme chaque année, c’est sous un soleil de plomb que les milliers de festivaliers se sont pressés à l’intérieur du site. Des festivaliers en poussette comme en béquilles ou même en fauteuil roulant, le festival attire bel et bien un public varié.

Un samedi qui commence sur les chapeaux de roue avec deux groupes québécois qui ont bien réchauffé l’ambiance (comme si on en avait besoin) — Anonymus et Kataklysm ont rassemblé leur parterre de fans et les premiers mosh pit du weekend se sont formés. «On est chez nous ici», lance Iacono. Un accueil chaleureux et des métalleux fiers de leur scène québécoise.

Même son de cloche du côté de Killswitch Engage. Une prestation très énervée, mais qui plaît à la foule, qui se lance dans un mosh pit. Fait-on le concours du groupe qui réussira à faire faire au public le plus gros mosh pit?

Changement complet de registre avec le groupe californien Steel Panther, un brin plus coloré et surtout plus glam. Ça change des barbus habillés en noir de la tête aux pieds. Godsmack et Evanescence étaient également de la partie, mais ont beaucoup moins brillé de par leur prestation. Le parterre était rempli, certes, mais la justesse de la voix jouait parfois des tours à Amy Lee, même si on a tous ressenti (et probablement apprécié) cette petite pointe de nostalgie lorsqu’elle a entamé «Bring Me To Life», l’un des plus gros succès du groupe.

Tout feu tout flamme avec Ghost, LA tête d’affiche du samedi soir! La grande scène avait revêtu ses habits de lumière pour l’occasion. Costumes queue de pie, maquillage et masques de circonstance, la messe peut enfin commencer! Entre anciens titres (Absolution) et nouveautés, l’alchimie fonctionne toujours autant. Pour terminer la première journée en beauté, Ghost conclut sa prestation sous les feux d’artifice de la ville. «Merci beaucoup Montréal».

Dimanche:

Remis de nos émotions, on est d’attaque pour la deuxième journée! Petit réveil «en douceur» avec Mountain Dust, avec des sonorités un peu plus rock que métal.

Riffs de guitare très efficaces signés Dopethrone ensuite! Comme Nicholas, mon coup de cœur du festival a été Dirty Honey. Avec leur look façon Steel Panther, leur musique est très entraînante et le chanteur, avec ses airs de crooner, attire la foule. Il était impossible de ne pas danser. Plutôt rock que métal, le groupe a néanmoins trouvé beaucoup d’adeptes, moi y compris.

Pour revenir dans la folie métal, on notera la performance puissante de Despised Icon. Scène québécoise à l’honneur ce week-end! Beaucoup de mosh pit et de crowdsurfing. Gamma Ray, groupe de heavy metal allemand, trouve également ses fans et délivre une performance assez bien accueillie par le public.

Premier gros moment visuel en ce dimanche avec In This Moment. Impossible de passer à côté. Une sorte de grande vierge blanche apparaît au milieu de la scène — qui n’est autre que la chanteuse, Maria Brink. Un show et un visuel très travaillés qui ont fait mouche auprès des festivaliers.

Anthrax joue de sa notoriété et sait conquérir le cœur des métalleux avec leur prestation. Il y a des groupes comme ça dont on ne se lasse jamais de voir. En parlant de ça, Slash rentre dans la même catégorie. Mais… tout le monde n’attend qu’une chose: SLA-YER! Même les groupes de la journée ne parlaient que de ça. Slayer, c’est sans conteste l’événement du week-end (Anthrax avait même scandé le nom du groupe peu de temps avant).

La dernière prestation du groupe… une fougue incroyable, des titres qui s’enchaînent, le tout accompagné de flammes de chaque côté de la scène. Un moment tellement attendu que la foule a eu du mal à contenir ses émotions et des larmes ont coulé, même sur scène. La palme du plus gros mosh pit leur revient sans aucun doute! Un show à la hauteur de nos attentes.

Une dixième édition qui se termine sur une note émotive, mais les métalleux gardent la tête haute et continuent de crier «Slayer, Slayer, Slayer» dans les entrailles du métro. Une fois de plus, les Montréalais ont prouvé qu’ils avaient une énergie débordante. Rendez-vous l’année prochaine!

Texte: Marine Lardennois




Cela fait maintenant 10 ans que je participe au festival Heavy Montréal, c’est notre gros happening pour nous les fiers Métalleux de la province. Cette dernière édition a été au-delà de mes attentes en tant que fan de musique, non pas que la programmation était tout ce que je désirais, au contraire, mais bien pour l’ensemble du festival, et ce, sur plusieurs points…..

Le nouveau site:

Tout d’abord, cette année le Heavy Montréal, inaugurait le tout nouveau site du parc Jean Drapeau conçu en autre pour maximiser la tenue d’évènement musical, construit à coup de plusieurs millions de dollars. J’ai grandement apprécié le nouveau site: facile d’accès, très urbain, une nouvelle configuration des scènes, zone VIP, artist world, c’est vaste, mais ça demande par contre beaucoup de marches. Tout est fait pour apprécier et aimer notre expérience sur le site. D’énormes tours de son Hi-Tech avec lumières et haut-parleurs viennent prendre place dans le paysage visuel. Si c’est moins beau le jour, en soirée cela amène une nouvelle dimension surtout lors des spectacles, c’est absolument grandiose! De plus, ces tours servent à condenser le son pour éviter de brusquer de possibles chastes oreilles des voisins non — initiés au métal. Toutefois, j’ai noté que la sonorité manquait parfois un peu de puissance durant le weekend….  Désolé, mais la musique métal ça s’écoute fort!!!

Les scènes secondaires dans la forêt font encore le travail. Le petit côté intime des scènes apporte une proximité avec les groupes. J’aime beaucoup l’énergie vibrante des foules des petites scènes. De plus on y fait souvent de belles découvertes, ou on revoit des groupes qu’on croyait disparus. C’est également le seul endroit sur le site ombragé.

J’amènerais quelques améliorations notamment en augmentant les zones sanitaires, et bien sûr installer des points d’eau supplémentaire… les files pour se ravitailler étaient interminables ce qui devient un irritant! L’initiative des organisateurs fut plus qu’appréciée: merci de nous avoir offert des bouteilles d’eau dans la journée due à la chaleur intense.

Concernant les kiosques à nourriture, la grandeur du site pourrait accueillir facilement quelques food truck supplémentaires ce qui diminuerait les longues files d’attente. Nous avions une belle diversité de nourriture même si cela était un peu onéreux pour certains items. L’ajout des micro-brasseries a été un plus pour plusieurs convives aussi durant festival.

L’ambiance du  weekend

Quand nous sommes des tripeux de musique tous styles confondus, l’ambiance d’un festival est très importante. J’ai trouvé que cette année, l’ambiance du Heavy Montréal était complètement sublime: mère nature était des plus favorables… que dire des gens, car eux aussi font partie intégrante du festival!! Quel plaisir de se côtoyer entre Fans de Métal.  Ça m’a entre autres permis de recroiser d’anciens collègues, des amis d’enfance et de suer, d’user mes semelles avec les collègues des autres médias.   Ajouter à cela qu’à l’occasion certains des musiciens sont venus prendre un bain de foule, plaisant ainsi aux amateurs. De plus en plus nous voyons des familles avec des enfants, ça diversifie l’environnement bien sûr, mais plus ta foule sera vaste plus ta programmation pourra être vaste et plaire à tous…. comme un bon buffet chinois. 😉

Les groupes

Cette année la programmation était, pour ma part, un peu en deçà de mes attentes pour un festival de cette ampleur. Selon moi, tout bon festival qui se respecte se doit d’avoir des têtes d’affiche qui remplissent au moins le centre Bell… mais ça reste que c’est juste mon opinion personnelle.

Un festival restera toujours pour moi un gros buffet all you can eat. Il y a plein de choses à voir, à découvrir et aussi de moins bonnes choses qui parfois nous gavent par la quantité. Bien sûr Slayer a été pour moi LA prestation du week-end, autant pour l’amour que j’ai pour ce groupe que par l’énergie de leur spectacle, la foule et bien sûr, toute l’émotion générée du fait qu’il s’agit de leur dernier tour de piste à Montréal….. Larme incluse.

Durant ce week-end , nous avons eu droit à de grandes prestations des principales têtes d’affiche. Je pense à Ghost, devant une foule immense chantant à l’unisson… même si je n’aime pas beaucoup le groupe, ça donnait quand même des frissons. Anthrax qui nous électrocute carrément (le groupe a reçu un peu avant sa prestation le Hall of Fame du Heavy Montréal). Même si ce groupe est prévisible en spectacle depuis 15 ans au moins, force est d’admettre que c’est un des groupes chouchou du festival, nous ne sommes jamais déçus. Également le groupe Hatebreed, un autre habitué du festival a une fois de plus charmé ses fans montréalais.

Sur les petites scènes de la forêt, notons en autre des spectacles fort appréciés: Dopethrone, Cattle Decapitation et Dying Fetus.

Dans la catégorie: ‘meilleurs effets visuels sur un stage’ effets spéciaux, la palme revient certainement a In This Moment, un spectacle à grand déploiement scénique# vraiment bien. Ceux qui ont assisté au spectacle de Watain, nous avons eu droit à une belle expérience visuelle…. Où le rouge était prédominant ainsi que les bougies… toute une ambiance! (Fait à noter le groupe avait commandé 2 carcasses de porc ainsi que 2000 litres de sang de cochon, ils n’ont pas reçu leurs deux carcasses.)

Quiet Riot, est certainement un des groupes que je voulais voir lors de cette édition, bien sûr ce n’est pas la formation originale, mais ce groupe a tellement eu d’influence dans ma jeunesse que réentendre leurs chansons live m’a beaucoup plu.

C’est çà la beauté d’un festival, on a la possibilité de voir des groupes qui ne viennent que très rarement ou jamais ici à Montréal!

Autre plaisir coupable, j’ai attendu que le groupe Killswitch Engage, interprète son cover de Dio simplement pour me sentir vibrer sous l’émotion de cette chanson intemporelle. Certainement un hymne à nous les ROCKERS!!! RIP RJD

Découverte 

Mes deux découvertes du weekend ont été certainement le groupe Fever 333 ce groupe aux influences Punk avec effluves de rap Hip Hop m’a titillé l’attention. Si les premières minutes du spectacle m’ont laissé perplexe, la suite m’a grandement étonné! L’énergie, disons plutôt la folie des membres, en a étonné plus d’un… le groupe s’est certainement fait plusieurs adeptes à Montréal.

Mais certainement mon coup de cœur du weekend fut Dirty Honey! Je me suis arrêté par hasard à la scène pour voir le début du spectacle, j’en suis resté bouche bée: Rock and roll cheesy, le chanteur Marc Labelle «charismatique» à souhait, la sonorité du groupe ainsi que l’énergie m’ont carrément jeter par terre… à revoir assurément!!!

La scène locale

Nos Québécois ont fait bonne figure, Anonymus qui a remplacé au pied levé les vétérans Metal Church (contraint d’annuler leur prestation) nous ont donné un spectacle à la hauteur de nos attentes. Les énergies débordantes sur scène nous ont été transférées en plein cœur. Anonymus a eu droit à une belle ovation de leurs nombreux fans. À peine la toute dernière note de musique un autre fleuron québécois Kataklysm prend d’assaut la scène… il n’en fallait pas plus pour déchaîner notre fibre québécoise de Métalleux. La hargne du groupe nous démontre que notre Métal québécois peut avoir fière allure sur la scène internationale. Despised Icon, un autre groupe culte de notre Métal québécois a donné encore une fois un spectacle digne du coup de poing en pleine gueule. Les voix d’Alex et Steve résonnent et font trembler la terre du parc Jean-Drapeau. Dopethrone, a certainement un de mes groupes «chouchou» du weekend m’a fait apprécié encore une fois leur «Sludge Metal»!

Ah oui, il y a aussi la lutte dans notre festival….vous pensez que ça fit pas au Heavy Montréal!?! Détrompez-vous et allez à tout le moins assister à un combat! Arrivez tôt… il y a du monde et ça vaut le détour.

C’est un peu pour tout ça que j’ai aimé l’édition 2019!! Pour celui de 2020, j’ai déjà commencé à en rêver…. J’avoue jalouser le festival OSHEAGA pour leur trois jours alors que nous étions là ben avant!!!!

À l’an prochain

Texte: Nicholas Dumont