Festivent | Cowboys Fringants | 04.08.2019

Sara Dufour

Pour la dernière soirée du Festivent de Lévis, Sara Dufour, pas de H, faisait la première partie des Cowboys Fringants. Le style country folk de la chanteuse était idéal pour créer l’ambiance québécoise qu’allait être la soirée.

La chanteuse, originaire du Lac-Saint-Jean, proposait des chansons très imagées. En effet, sa chanson Baseball illustrait très bien le fait de grandir en région, p’tit gars, plage et ride de char. Sur scène, on pouvait voir une panoplie d’instruments originaux tel qu’une steel guitare, une mandoline, un banjo et une contrebasse.

Le spectacle était parsemé d’histoire introduisant la plupart de ses chansons, nous donnant presque l’impression de la connaître. Accompagnée de Léandre Joly-Pelletier à la guitare, mandoline et banjo, de Jean-Philippe Demers à la contrebasse et de Charles Guay à la batterie, Sara Dufour et ses musiciens sont assurément le prochain groupe québécois à surveiller. Pour ceux n’ayant pas pu les voir en spectacle jusqu’à maintenant, ils seront au Grand-Théâtre de Québec le 28 novembre prochain accompagnés de deux musiciens supplémentaires. Un spectacle, à la Bob Bissonnette, qui promet d’être festif.

Les Cowboys Fringants

Pour la clôture de la 37e édition du Festivent Ville de Lévis, les Cowboys Fringants ont su se montrer à la hauteur de nos attentes. En effet, les nombreux musiciens sur scène et leur intensité nous ont offert un spectacle hors du commun. En particulier, Marie-Annick Lépine nous a offert tout un spectacle à la mandoline, au violon et à l’accordéon.

Parmi les chansons les plus populaires des Cowboys Fringants, nous avons pu entendre La manifestation, En berne et Ti-cul. Ils ont même inclus plusieurs covers âgés de plus de 20 ans à l’intérieur de 8 secondes. En effet, ils ont inséré un couplet de A Horse with No Name de America, Juste pour voir le monde de la Chicane et La complainte du phoque en Alaska de Beau Dommage.

Plus Rien, la meilleure chanson du Festivent 2019

Il faut qu’on parle de la prestation de Plus Rien des cowboys fringants. Je ne pourrais dire exactement pourquoi, mais cette chanson m’a toujours donné des frissons. J’étais donc curieuse de voir s’il saurait me transmettre la même émotion en spectacle qu’avec la version studio. La chanson commence, les lumières sont d’un bleu froid et fixe. Le chanteur commence à chanter en douceur accompagnée d’une mélodie douce et lente. Au fur et à mesure que la chanson progresse, le niveau de la musique et la vitesse augmentent aussi progressivement.

Dès l’arrivée du quatrième couplet, où les paroles commencent à être teintées de colère, la lumière sur scène passe à un rouge agité et discontinu faisant même ressentir une certaine panique. Après la fin de la chanson standard, les musiciens se sont endiablés dans un jam intense d’une mélodie émotive chargée de colère et de tristesse. Non seulement ils m’ont encore donné des frissons, mais mes yeux se sont même remplis d’eau pendant la partie instrumentale. Je considère qu’il faut vraiment ressentir sa musique pour être capable de transmettre des émotions aussi fortes avec une mélodie sans paroles. À mon humble avis, il s’agissait sans aucun doute de la meilleure chanson du Festival.

Les Cowboys Fringants, toujours très festifs, ont rapidement recréé l’ambiance festive qui régnait sur le site avant Plus Rien. Après plusieurs gigues intenses, le guitariste en même tombée sur les fesses. N’étant toujours pas prêts à mettre fin à la soirée après 16 chansons, les musiciens ont même prolongé la soirée avec quatre rappels. Ainsi, la soirée, et le Festivent, a pris fin avec Tant qu’on aura de l’amour. C’était assurément une soirée à ne pas manquer.

Photos:Felipe Cheechoo